X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 85, disponible en kiosque : Effets spéciaux.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le quatre-vingt quatrième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : XL’ère X, par Mike Carey, Simon Spurrier, Chuck Kim, Jim McCann, Mirco Pierfederici, Gabriel Hernandez Walta, Carlo Baerberi, Paco Diaz, Paul Davidson, Steve Kurth, Clay Mann et Khoi Pham.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 85 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men : Effets spéciaux, par Matt Fraction, Ed Brubaker, Jason Aaron, Mike Carey, CB Cebulski, Skottie Young, Chris Yost, Marc Guggenheim, Kieron Gillen, James Asmus, Frank Tieri, Greg Land, Stephen Segovia, Paco Diaz, Terry Dodson, David Yardin, Daniel Panosian, Yannick Paquette, Humberto Ramos, Andre Coelho, Sara Pichelli, Michael Ryan, Takeshi Miyazawa et Ben Oliver. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
| Free Comic Book Day : X-Men #1 | Mike Carey / Greg Land | 05/2008 | |
| Uncanny X-Men #500 | Ed Brubaker, Matt Fraction / Greg Land, Terry Dodson / Jay Leisten, Rachel Dodson | 09/2008 | |
| Uncanny X-Men #501 | Matt Fraction, Ed Brubaker / Greg Land / Jay Leisten | 10/2008 | |
| Uncanny X-Men #502 | Matt Fraction, Ed Brubaker / Greg Land / Jay Leisten | 11/2008 | |
| Uncanny X-Men #503 | Matt Fraction, Ed Brubaker / Greg Land / Jay Leisten | 12/2008 | |
| X-Men : Manifest Destiny #1 | Mike Carey / Michael Ryan / Victor Olazaba | 09/2008 | |
| X-Men : Manifest Destiny #2 | Mike Carey / Michael Ryan / Victor Olazaba | 12/2008 | |
| X-Men : Manifest Destiny #3 | Mike Carey / Michael Ryan / Victor Olazaba | 01/2009 | |
| X-Men : Manifest Destiny #4 | Mike Carey / Michael Ryan / Victor Olazaba | 02/2009 | |
| X-Men : Manifest Destiny #5 | Mike Carey / Michael Ryan / Victor Olazaba | 03/2009 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 88.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, il est question du contexte éditorial des épisodes de l’album, ainsi que de l’équipe de scénaristes qui a œuvré dessus.
C’est une nouvelle période qui commence pour les X-Men : ils sont en effet installés à San Francisco, au lieu du traditionnel manoir Xavier proche de New York qui était leur base d’opérations depuis les années 1960. A part bien sûr la période australienne d’une partie de l’équipe dans les années 80 tandis que les X-Men d’origine avaient pour eux le QG de Facteur-X puis l’ancien vaisseau d’Apocalypse.
Nouvelle ville, nouveau soutien aussi car la maire de San Francisco s’affiche du côté des enfants de l’atome. Ces derniers ont alors la possibilité de monter une structure qui n’est pas cachée et peuvent opérer au grand jour sans êtres inquiétés. De quoi donner l’impression que ça y’est, que les mutants ont enfin trouvé la paix… Mais en fait pas du tout !
Les X-Men vont donc affronter successivement plusieurs menaces, en commençant par le retour de leurs ennemis traditionnels : les Sentinelles. Les gigantesques robots chasseurs de mutants devaient en théorie juste être au cœur d’un événement inoffensif, mais finalement ça dérape et ça ne dérape pas à moitié !
D’autres ennemis se présentent au long de ces épisodes, avec une intrigue de fond qui marque là aussi le retour d’une vieille connaissance. De quoi pimenter sacrément l’installation des X-Men sur leur nouveau terrain de jeu… installation qui comme indiqué ci-dessus est au cœur des intrigues de ces épisodes, le nouveau statu quo mutant étant l’occasion de remettre des choses à plat.
Ces épisodes sont intéressants, offrant une bonne dose de baston mutante avec des personnages qui sont largement prêts à en découdre pour le plus grand plaisir du lecteur amateurs de turboclaques et gigadérouillée entre surhumains. La thématique de ce nouveau départ pour les mutants fonctionne bien, d’autres points sont un peu plus faibles (notamment ce qui a trait à l’ennemie qui tire les ficelles dans l’ombre) mais cela n’entache pas le plaisir de lecture.
Sur le plan graphique, on pourrait dire que Greg Land fait du Greg Land. C’est donc assez figé, avec des visages grimaçants et des parti pris graphiques pas toujours très heureux : Cyclope est sacrément rajeuni par exemple, et le côté racoleur de la représentation des personnages féminin est discutable. Après c’est pas forcément vilain, encore que ça ait pris un coup de vieux car ce genre de style ne vieillit pas forcément très bien, mais clairement nous ne sommes pas dans la fourchette haute de la qualité graphique des aventures des X-Men.
En plus des épisodes dont nous venons de parler, il y a aussi une collection de récits intitulés Manifest destiny. Le titre n’est pas innocent, il fait écho à une croyance des américains « justifiant » leur expansion continue vers l’ouest (on se justifie comme on peut). Cela colle donc à la thématique des épisodes concernés, vu qu’il est question de l’adaptation des X-Men à leur nouvelle vie sur la côte ouest des Etats Unis.
Les personnages au centre de ces récits sont successivement Karma, le Fléau, Emma Frost, Jonas Graymalkin, Colossus, Mercury et Dazzler. Outre leur adaptation à leur nouvelle vie, les personnages exposent leurs différentes préoccupations et leurs blessures. C’est l’occasion de faire un peu le point sur chacun d’entre eux, comme sur l’évolution d’Emma Frost ou les traumatismes de Karma sans oublier la perte de Kitty pour Colossus.
Ces petits récits sont intéressants, avec une bonne utilisation des personnages et de leurs histoires respectives. Celui sur Jonas Graymalkin se démarque des autres de par la force de son message, puisant au cœur même du concept des X-Men sur le combat contre toutes les formes d’intolérances.
Graphiquement, chaque épisode possède sa propre identité visuelle associée à un artiste différent. Globalement, le résultat est bon et nous avons droit à des planches très soignées avec une variété de styles qui rend l’exercice encore plus attractif.
Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations, à des croquis et à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.
Cap vers l’année 2011 pour le prochain numéro intitulé Point de rupture. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Je ne connais pas du tout cette période, ça m’a l’air pas mal cette prolongation. 🙂
Pour le moment en tout cas je m’amuse bien 🙂