X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 55, disponible en kiosque : Le complot Phalanx première partie.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le cinquante quatrième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Les vétérans, par Chris Claremont, Arthur Adams, Alan Davis, Jackson Guice, Marc Silvestri et Bret Belvins.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 55 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men : Le complot Phalanx première partie, par Scott Lobdell, Fabian Nicieza, John Romita Jr, Joe Madureira, Lee Weeks, Roger Cruz et Andy Kubert. Il est vendu au prix de 12.99€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
| Uncanny X-Men #311 | Scott Lobdell / John Romita Jr. / Dan Green, Al Vey | 04/1994 | |
| Uncanny X-Men #312 | Scott Lobdell / Joe Madureira / Dan Green, Harry Candelario | 05/1994 | |
| Uncanny X-Men #313 | Scott Lobdell / Joe Madureira / Dan Green | 06/1994 | |
| Uncanny X-Men #314 | Scott Lobdell / Lee Weeks / Bill Sienkiewicz | 07/1994 | |
| Uncanny X-Men #315 | Scott Lobdell / Roger Cruz / Dan Green, Joe Rubinstein, Bud LaRosa, Hilary Barta | 08/1994 | |
| Uncanny X-Men #316 | Scott Lobdell / Joe Madureira / Terry Austin, Dan Green | 09/1994 | |
| X-Men #36 | Fabian Nicieza / Andy Kubert / Matt Ryan | 09/1994 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pas de défaut particulier d’impression à signaler dans ce numéro.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 49.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, on nous donne quelques informations sur les Phalanx accompagnées d’un focus sur le dessinateur Joe Madureira.
Comme indiqué en introduction, un crossover chasse l’autre et il est donc question dans cet album d’un autre crossover des années 1990 : Le complot Phalanx. Il s’agit d’un crossover qui a une certaine importance, car en plus de ce qui s’y déroule il donnera naissance à une série consacrée à une nouvelle génération de super-héros mutants.
L’album s’ouvre sur les conséquences du crossover Attractions fatales : les agissements de Magnéto ont mis à mal les installations des X-Men qui reposent toujours sur la très pratique technologie Shi’Ar, et Wolverine a pris le large donc il ne peut plus protéger ses collègues contre le sauvage Dents de sabre. Ce n’est pas la première fois – ni la dernière – que le féroce mutant rode chez les X-Men pour leur en faire baver, et d’autres personnages sont cette fois face à lui en essayant de ne pas y laisser leur peau. C’est l’occasion de revenir sur la relation privilégiée entre Wolverine et Jubilée, cette dernière devant surmonter son départ pour aller de l’avant.
Puis on entre dans le sujet avec les fameux Phalanx, êtres techno organiques qu’affrontent successivement plusieurs membres des X-Men et leur alliée Yukio (on notera au passage une petite pique sur l’influence qu’elle a eue sur Tornade dans les années 1980 sous la plume de Chris Claremont, qui a dû apprécier…).
Les Phalanx croisent le fer avec les X-Men à plusieurs niveaux dans ces épisodes : directement, dans une succession de bagarres bien senties mais aussi d’une façon plus insidieuse en utilisant leurs pouvoirs induits par leur nature bio-technologique pour s’introduire par ruse chez les enfants de l’atome. Cela donne des épisodes à l’ambiance différente, on passe du bourrin classique au paranoïaque façon Alien.
Les Phalanx ont également la particularité de regrouper des anciens ennemis des X-Men parmi leurs rangs, ce qui complique particulièrement les choses vu qu’il s’agit non seulement d’adversaires particulièrement retors et redoutables mais aussi d’ennemis qui les connaissent parfaitement tandis que les X-Men naviguent dans le brouillard face à une partie adverse qu’ils apprennent à connaitre au fil des bagarres.
Même si ces épisodes sont tous baignés dans le crossover, il n’est pas uniquement question de combats contre les Phalanx dans cet album. Il y a notamment un épisode qui nous emmène dans la société des Acolytes de Magnéto, ce dernier ayant été violemment décérébré par le Professeur Xavier dans Attractions Fatales. Dans le cadre du procès de l’un d’entre eux, c’est l’occasion de se placer au coeur d’une mini-société mutante dont les us et coutumes diffèrent de la société humaine… ce qui peut préfigurer certains aspects de la future société krakoane bien des années plus tard, mais c’est une autre histoire.
Il y a également un petit arc centré sur la redoutable Emma Frost, plongée dans le coma et qui prend possession du corps d’Iceberg (on notera une petite blague de traduction sur Iceman/Iceberg d’ailleurs). Outre la surprise de la voir maitriser les pouvoirs de Bobby Drake bien mieux qu’il ne le faisait à l’époque, soulignant ainsi un potentiel largement plus grand que celui qui avait été montré jusqu’alors, c’est une histoire sur les thématiques du deuil et de la culpabilité qui nous est proposée là vu que la Reine blanche culpabilise énormément de la mort de ses étudiants : les Hellions, massacrés par Trevor Fitzroy. Nous sommes dans une amorce de rédemption pour un personnage qui évolue au-delà de sa caractérisation de « simple » méchante, qui va justement l’amener à assumer l’encadrement d’une nouvelle génération d’étudiants mutants dotés de pouvoirs.
Ces personnages font d’ailleurs leur apparition dans les épisodes suivants, qui reviennent dans le contexte du combat contre les Phalanx. C’est ici en effet que prend naissance la future équipe Génération X, tandis que ses futurs membres apparaissent un à un et sont pourchassés par les Phalanx. Variation sur le thème de la fondation des Nouveaux mutants en quelque sorte…
Que penser de cette première partie du crossover Le Complot Phalanx ? Et bien pour un lecteur le découvrant maintenant, c’est une bonne surprise ! Certes, ça reste très 90s mais finalement on n’est pas non plus dans le pire de ce que pouvait proposer Marvel à l’époque en enchainant les crossovers de crossovers de crossovers qui allaient tout changer de façon définitive mais pas tant que ça.
L’album est plaisant à lire, alternant les ambiances : la baston, le suspense, l’émotion (la partie sur la Reine blanche est la meilleure de l’album mais ce n’est qu’un avis personnel) et le solennel avec l’interlude chez les Acolytes. C’est du bon X-Men qui nous est proposé dans ces pages, et on prend plaisir à découvrir (ou redécouvrir si on l’a déjà lue) cette saga qui a des ramifications importantes pour la suite des aventures des enfants de l’atome.
Côté graphisme, là aussi c’est une bonne surprise ! On commence fort avec un épisode signé d’un des patrons des X-Men, à savoir l’immense John Romita Jr, mais ses petits camarades de jeu ne sont pas manchots non plus comme nous pouvons le constater avec une succession d’épisodes dont le niveau est bon signées par un groupe d’artistes inspirés. Quand on pense aux années 1990, on pense à certains travers pas forcément très attrayants, mais si les codes graphiques de l’époque sont bien présents on ne tombe pas non plus dans l’auto-caricature et en conséquence les planches sont joliment dessinées et agréables à regarder.
Côté bonus, nous droit à un topo détaillé sur les personnages utilisant le virus transmode : les Technarques et les Phalanx.
On continue sur notre lancée avec le prochain numéro : Le complot Phalanx, seconde partie. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Merci pour la critique toujours utile. Dans l’attente de lire ça d’ici quelques semaines!