X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 49, disponible en kiosque : Le chant du bourreau, 1ère partie.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le quarante huitième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Planète X, par Grant Morrison, Phil Jimenez et Chris Bachalo
Cette semaine, c’est au tour du numéro 49 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men et leurs alliés : Le chant du bourreau 1ère partie, par Scott Lobdell, Peter David, Fabian Nicieza, Brandon Peterson, Jae Lee, Andy Kubert et Greg Capullo. Il est vendu au prix de 12.99€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #294 | Scott Lobdell / Brandon Peterson / Terry Austin | 11/1992 | |
Uncanny X-Men #295 | Scott Lobdell / Brandon Peterson / Terry Austin | 12/1992 | |
X-Factor #84 | Peter David / Jae Lee / Al Milgrom | 11/1992 | |
X-Factor #85 | Peter David / Jae Lee / Al Milgrom | 12/1992 | |
X-Force #16 | Fabian Nicieza / Greg Capullo / Harry Candelario | 11/1992 | |
X-Men #14 | Fabian Nicieza / Andy Kubert / Mark Pennington | 11/1992 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Il n’y a aucun souci d’impression dans ce tome, ni de rendu des planches. On notera un petit incident de copier/coller au début du livre pour le résumé des épisodes précédents… 😉
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 45.
Comme pour tous les tomes précédents, nous commençons la lecture de l’album par une introduction signée par le community manager de Panini Comics. Dans ce numéro, il évoque le contexte de parution de ce crossover, et met en avant son équipe créative.
Car c’est bien d’un crossover dont il s’agit : un des nombreux crossovers qui ont eu lieu dans les années 90 chez Marvel, époque où l’univers mutant avant largement le vent en poupe. Le chant du bourreau, dont cet album contient la première partie, raconte ce qui se produit après une tentative d’assassinat du Professeur Xavier qui est comme chacun sait le chef des X-Men et pour le grand public un expert en mutations. Une telle tentative devrait presque être banale au vu de la quantité astronomique d’ennemis que les enfants de l’atome ont engrangé au fil des ans… sauf que l’assassin semble être le mystérieux Cable, le redoutable soldat venu du futur qui tient le rôle de mentor pour les jeunes mutants de X-Force.
Et à partir de là, après un départ assez tranquille – et bavard – jusqu’à la tentative proprement dite, tout s’accélère : des ennemis en cascade viennent en découdre avec les X-Men qui tentent à la fois de comprendre ce qui s’est passé et de sauver leur mentor, mais il y a aussi des combats fratricides liés à l’identité du coupable… qui n’a d’ailleurs pas dit son dernier mot !
Nous sommes dans les années 90, et ce crossover reprend tous les tics de cette époque en ce qui concerne les titres Marvel alors que la Maison des idées cherche un nouveau souffle pour tenir après la défection de ses créatifs vedettes devenus ses concurrents. Nous sommes donc dans une logique assez similaire avec de l’action « sévèrement burnée » comme aurait dit un personnage représenté en marionnette un peu plus tard, et avec des gros flingues… mais curieusement, bien des années plus tard Le chant du bourreau tient encore bien la route, du moins pour cette première partie (on verra si c’est le cas pour la suite). Et encore plus curieusement, j’ai apprécié cette relecture alors que j’avais été plus sévère lors de la lecture de l’omnibus VO en 2014 !
Une des forces de cette histoire, outre un mystère particulièrement épais autour de ce qui se passe pour de vrai, consiste en la cohérence de son intrigue qui ne part pas autant dans tous les sens que d’autres crossovers de cette décennie. Certes, ça digresse beaucoup autour des préoccupations personnelles des personnages mais ça c’est la recette X-Men donc ça ne surprend pas. On est vraiment dans une intrigue qui tient la route, avec des rebondissements à la pelle et des coups de théâtre pour faire sursauter le lecteur quand il s’imagine qu’il a tout compris.
On notera en tout cas que si le lectorat des séries mutantes pouvait avoir des griefs envers Grant Morrison pour avoir fait voler en éclats le couple idéal Scott Summers / Jean Grey, il pourra avec ces épisodes se rappeler que le fringant leader des X-Men avait déjà eu la tête ailleurs auparavant !
De l’action, de la romance, du mystère, et puis encore de l’action… voilà une recette efficace pour passer un très bon moment de lecture. L’album est intéressant et donne envie d’en lire plus, y compris en connaissant déjà l’histoire !
Passons maintenant au dessin, qui voit se succéder plusieurs artistes. Parmi la brochette de talents qui a oeuvré dans ces pages, c’est Jae Lee qui se démarque le plus avec un style qui lui est vraiment propre et détonne énormément pour un titre mutant : son approche du graphisme est en effet largement plus adaptée pour des atmosphères comme celle de Namor ou Sentry, même si cela n’ôte rien à la qualité de son trait dans ces pages.
A ses côtés on retrouve le fantastique Andy Kubert pour sa première prestation sur le titre X-Men, ainsi que Brandon Peterson et Greg Capullo qui est encore bien sage par rapport à ses futurs travaux. Le graphisme est d’un bon niveau, très typé 90s (gros bras, gros flingues, attitudes cool…) mais il ne s’est pas trop démodé. C’est daté, forcément, mais cela a bien mieux vieilli que d’autres récits de cette époque.
Côté bonus, nous avons droit à un texte de Fabian Nicieza datant de 1994 où ce dernier nous parle des coulisses éditoriales de Marvel à l’époque du crossover, de la genèse de ce dernier et même de ce qui a lancé Attractions fatales (ce qui est amusant d’ailleurs).
Il y a également une galerie montrant les cartes à collectionner qui étaient emballées avec chaque numéro de la saga Le chant du bourreau.
On continue sur notre lancée avec le prochain numéro : Le chant du bourreau 2ème partie. Rendez-vous dans quinze jours (ou plus tôt…) !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Je suis sur la 2eme partie mais je suis assez agréablement surpris car c’est bien le 1er crossover que je lis qui se suit vraiment quelque soit la série impactée bien avant « l’invention » des mini-séries dédié aux crossover type Civil War ou House of M où les séries sont juste périphériques à l’histoire principale. Autant j’ai du mal avec le style des dessins et les couleurs (alors que c’était la mode quand on lisait ça à l’époque) autant la trame n’est pas trop mal malgré les gros flingues et les bastons permanentes. Beaucoup mieux qu’Attractions fatales…
Effectivement, c’est très moderne dans sa conception et assez avant-gardiste pour l’époque par rapport au tout-venant des crossovers.