X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 102, disponible en kiosque : Avengers vs X-Men (1).
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le cent unième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Les péchés du père, par Daniel Way, Mike Carey, Mike Deodato et Scot Eaton.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 102 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men et les Avengers : Avengers vs X-Men (1), par Ed Brubaker, Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Matt Fraction, Jonathan Hickman, Javier Pulido, Frank Cho, John, Romita Jr et Olivier Coipel. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Avengers vs X-Men #0 | Brian Michael Bendis, Jason Aaron / Frank Cho / Frank Cho | 05/2012 | |
Avengers vs X-Men #1 | Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Matt Fraction, Jonathan Hickman / John Romita Jr. / Scott Hanna | 06/2012 | |
Avengers vs X-Men #2 | Jason Aaron / John Romita Jr. / Scott Hanna | 06/2012 | |
Avengers vs X-Men #3 | Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Matt Fraction, Jonathan Hickman / John Romita Jr. / Scott Hanna | 07/2012 | |
Avengers vs X-Men #4 | Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Matt Fraction, Jonathan Hickman / John Romita Jr. / Scott Hanna | 07/2012 | |
Avengers vs X-Men #5 | Matt Fraction / John Romita Jr. / Scott Hanna | 08/2012 | |
Avengers vs X-Men #6 | Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Matt Fraction, Jonathan Hickman / Olivier Coipel / Mark Morales | 08/2012 | |
Point one partie II #1 | Jeph Loeb / Ed McGuinness / Dexter Vines | 01/2012 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 119.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, nous avons droit à une présentation du contexte de la saga débutant dans cet album, en rappelant les liens entre les X-Men et les Avengers.
L’album s’ouvre sur un court épisode dans un registre cosmique, montrant Nova – version Sam Alexander – en train de combattre le redoutable Terrax le conquérant. Mais en fait d’une simple accumulation de transmuclaques cosmiques, le récit montre surtout un être redoutable prenant la forme d’un gigantesque oiseau de feu que les lecteurs des séries mutantes ne connaissent que trop bien : Le Phénix.
Entité cosmique ayant à plusieurs reprises été au cœur des aventures des X-Men, il est en effet de retour et se dirige vers la Terre. Ce retour est le point de départ de ce qui va finir en bataille rangée entre les X-Men et les Avengers : la saga Avengers vs X-Men débute ici !
Comme rappelé dans l’introduction, ce n’est pas du tout la première fois que les deux équipes croisent le fer. On pense notamment au fameux conflit sur fond de culpabilité de Magnéto, qui abordait la question du libre arbitre au sein de la lutte contre l’intolérance. Les équipes n’ont plus forcément la même composition, d’autant que les enfants de l’atome peuvent tout à fait rejoindre les rangs des Avengers à un moment ou à un autre, mais en tout cas cela fait une nouvelle occasion de se combattre.
Au-delà du retour du Phénix, le vrai cœur de l’intrigue est un seul personnage : Hope, la fille adoptive de Cable et considérée comme les mutants comme le messie qui permettra leur survie suite à leur quasi-extinction consécutive aux trois petits mots prononcés par la Sorcière rouge à la fin de House of M. C’est précisément parce que Cyclope croit dur comme fer à ce destin de Hope – visiblement vouée à accueillir le Phénix – qu’il est prêt à tout pour la défendre. Face à lui, les Avengers menés par Captain America sont quant à eux résolus à combattre ce qu’ils perçoivent comme une entité cosmique néfaste pour la survie du monde.
Avec deux points de vue aussi radicalement opposés, tout ceci ne pouvait déboucher que sur un affrontement entre les deux camps. On notera que les deux chefs, à savoir Cyclope et Captain America, sont dépeints sous un jour qui n’est pas forcément très flatteur : l’Avenger au bouclier étoilé passe pour un homme obstiné prêt à taper tout le monde même si on lui explique les tenants et aboutissants de ce qui se passe, tandis que le mutant au regard mortel apparait quant à lui comme un véritable intégriste borné qui semble lui aussi chercher la moindre occasion de claquer le museau des Avengers.
Cette caractérisation des deux personnages, qui est un peu caricaturale, donne un côté un peu forcé à cet affrontement entre les X-Men et les Avengers comme si de toutes façons il fallait trouver le moindre prétexte pour orchestrer une bagarre dantesque entre les deux équipes et contenter ainsi un lectorat avide de grosses bastons.
Avengers vs X-Men est une œuvre chorale, avec un sacré panel de scénaristes : Ed Brubaker, Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Matt Fraction et Jonathan Hickman. Difficile de dire exactement qui a le plus orienté l’histoire vers cette bagarre un peu caricaturale, d’autant que plusieurs années plus tard on a pu voir la série Avengers se transformer en clone de Mortal Kombat (avec encore le Phénix) sous la plume de Jason Aaron et à l’époque d’Avengers vs X-Men on n’aurait pas forcément pu croire que c’était son style.
Mais la partie baston ne représente pas non plus la totalité de l’histoire de cet album. En effet, même si on va garder un peu de flou en faisant comme si vous n’aviez jamais lu cette histoire (ou entendu parler d’elle), on peut tout de même dire qu’à un moment la bagarre donne un résultat surprenant et le Phénix s’incarne d’une façon pour le moins inattendue. C’est ainsi qu’est abordée la seconde thématique de l’album : l’utilisation d’un pouvoir absolu pour « faire le bien ».
C’est connu que le pouvoir corrompt, et sous toutes ses formes. Lorsqu’il est quasi illimité, la tentation d’en utiliser est très grande, et ses dépositaires peuvent alors prendre le rôle de divinités enclines à influer sur le destin de toute un monde. La thématique de la justesse de l’emploi d’un pouvoir tout puissant pour remettre le monde d’équerre est abordée avec justesse, illustrant ainsi l’emploi de ce fameux pouvoir pour bâtir une société idéale… mais idéale pour qui ? Et puis il ne faut pas oublier les Avengers, qui ne sont pas forcément hyper contents de la tournure des événements.
Cette première partie est plutôt intéressante, même si la première partie est un peu trop dosée en bagarres tandis que la psychologie des personnages est quand même assez primaire avec une volonté de se taper particulièrement marquée.
Passons maintenant à la partie graphique de l’album. La majeure partie de cette histoire est illustrée par John Romita Jr, qui montre encore une fois son talent pour insuffler du dynamisme dans les scènes de combat où le lecteur peut ressentir la puissance des personnages. Il représente aussi avec talent les passages de grande ampleur, notamment dans l’espace.
Ses petits camarades de jeu ne sont pas en reste et signent également de bien jolies planches, la saga bénéficiant ainsi d’un graphisme de qualité et tout à fait à la hauteur du scénario.
Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations et du rédactionnel sur les personnages de cet album.
La baston continue dans le prochain numéro intitulé Avengers vs X-Men (2). Rendez-vous dans notre prochaine chronique !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Je l’avais lu à l’époque et j’avais trouvé ça bien pourri (en ne lisant que la trame principale justement ces épisodes)… ton avis me conforte dans mes souvenirs que c’est une baston pour faire vendre … On va dire que c’est la conclusion de la trame Hope Summers de l’extension et que ça doit rester un point de passage.