X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 81, disponible en kiosque : Mal d’amour.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le quatre-vingtième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Onslaught (4), par Terry Kavanagh, Mark Waid, Terry Messner-Loebs, Larry Hama, Tom DeFalco, Scott Lobdell, Joe Bennett, Mike Deodato, Val Semeiks, Carlos Pacheco, Andy Kubert, Adam Kubert.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 81 de la collection – qui en démarre une nouvelle phase – d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men: Mal d’amour, par Matt Fraction, Terry Dodson, Mitch Breitweiser et Daniel Acuña. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #504 | Matt Fraction / Terry Dodson / Rachel Dodson | 01/2009 | |
Uncanny X-Men #505 | Matt Fraction / Terry Dodson / Rachel Dodson | 02/2009 | |
Uncanny X-Men #506 | Matt Fraction / Terry Dodson / Rachel Dodson | 04/2009 | |
Uncanny X-Men #507 | Matt Fraction / Terry Dodson / Rachel Dodson | 05/2009 | |
Uncanny X-Men Annual #2 | Matt Fraction / Mitch Breitweiser, Daniel Acuña / Mitch Breitweiser, Daniel Acuña | 03/2009 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 93. La sortie de ce premier tome de la seconde phase de la collection était attendue de pied ferme, pour voir ce que ce dos révélerait sur ce qui nous attend en terme de publication. Il s’avère assez logiquement que Hachette conservera la même logique de publication dans le désordre (chronologique) des albums – on s’en doutait un peu avec les titres des albums – et le petit bout de fresque dévoilé par le dos de ce premier album semble avoir un style différent, donc il s’agirait d’une deuxième fresque qui ne complèterait pas la première mais serait juxtaposée à ses côtés.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, nous avons droit à une remise en contexte approfondie, ainsi qu’à un focus sur l’équipe créative. La remise en contexte est bienvenue, car nous faisons un sacré bond en avant avec ce numéro et il s’est passé pas mal de choses !
Nous sommes en effet bien plus près de notre époque – bon ça fait 14 ans quand même (soupir) – que jusqu’à présent en lisant cette collection d’albums, et il s’est passé pas mal de choses dont on pourra en découvrir une partie dans les prochains albums. On pourrait aussi se dire qu’on est un peu dans le creux de la vague par rapport à ce qu’on a pu lire auparavant sur les enfants de l’atome, il faudra en effet le gigantesque coup de pied de Jonathan Hickman des années plus tard pour amener les X-Men dans une nouvelle ère bien plus qualitative.
Mais revenons à cet album, dont le scénario est signé Matt Fraction. Sous sa plume, nous retrouvons les X-Men à San Francisco pour une nouvelle phase de leur existence avec en outre le support de la maire de la ville. Les X-Men ont rarement établi leur quartier général loin de Westchester – où se trouve l’Ecole pour jeune surdoués où tout a commencé – mais ils ont déjà posé leurs valises à San Francisco le temps de quelques épisodes signés Chris Claremont dans les années 1980.
Le contexte mutant est particulièrement tendu dans cette période : le nombre de mutants dans le monde a très fortement diminué jusqu’à une disparition quasi totale des enfants de l’atome suite à House of M, ce qui a d’ailleurs totalement torpillé l’expansion spectaculaire de la communauté mutante vue dans le run de Grant Morrison (entre ça et le retcon sur Magnéto, il a dû être content…). Pour ne rien arranger, nous sommes également dans le contexte de Dark reign, période assez sombre de l’univers Marvel se situant entre Secret Invastion et Siege où les vilains ont pris l’ascendant sous la houlette de Norman Osborn. On avait dit tendu ?
C’est dans ce contexte que les enfants de l’atome cherchent des solutions pour sauver leur espèce, étant donné qu’il n’y a eu qu’une seule naissance mutante depuis les trois petits mots aux lourdes conséquences prononcés par la Sorcière rouge. Dans cet album, nous pouvons donc assister à la création du X-Club qui est formé par des scientifiques recrutés par le Fauve avec notamment l’arrivée du Dr Nemesis. Ce dernier, exhumé des profondeurs de l’univers Marvel, devient le nouveau référent scientifique des X-Men et fait preuve d’une personnalité mordante.
Le X-Club se retrouve très rapidement confronté à une menace, qui permettra au passage de voir un membre des X-Men dévoiler un secret sur sa nature. De quoi profiter d’une bonne bagarre !
Dès le début de cet album, deux intrigues sont présentes : Colossus qui est dans une mauvaise période et rencontre un ennemi venu de son passé, ainsi que la relation Cyclope/Emma Frost qui souffre de leurs secrets respectifs.
L’accent est mis sur la relation Cyclope/Emma Frost, ce qui permet de rappeler au passage que Cyclope n’est pas aussi coincé dans sa tête qu’il ne le parait, mais aussi de voir que les deux personnages ont chacun des activités qui les contraignent à se cacher des choses. Et au détour d’un annual, nous revenons sur le passé de la Reine blanche du temps du Club des Damnés.
Que penser de ces épisodes ? Et bien un constat saute aux yeux : ça se lit nettement mieux d’une traite ! Le style de Matt Fraction, que nous avons largement critiqué à l’époque de la sortie de ses épisodes de différentes séries en kiosque, se prête en effet mieux à une lecture globale plutôt qu’au traditionnel découpage mensuel. Tout le monde n’est pas forcément un bon feuilletonniste, surtout quand les histoires sont davantage pensées pour la publication en recueil…
Les épisodes sont plaisants à lire, avec un travail intéressant sur les personnages et notamment Emma et Scott dont la relation et les secrets sont très bien exploités. La construction du X-Club est également intéressante, c’est une bonne idée qui débouchera sur des choses qui ne seront pas non plus dénuées d’intérêt (et puis la science c’est chouette).
Sur le plan graphique, l’essentiel des planches de cet album est illustré par le couple Terry Dodson (dessin) et Rachel Dodson (encrage). Leur travail est toujours très soigné, avec un style qui se reconnait au premier coup d’œil notamment au niveau des visages. C’est très joliment illustré, et donne très bien vie aux histoires racontées.
L’épisode annual est quant à lui conjointement illustré par Mitch Breitweiser et Daniel Acuña, ce dernier illustrant les flashbacks. Le niveau est très bon également, même si le second l’emporte sur le premier (mais c’est un avis subjectif).
Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations et à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.
On avance un peu dans le temps pour atteindre une première partie de saga avec le prochain numéro intitulé X-Necrosha (1). Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Bon bah nouvelle fresque alors! :)… et numéro 93…ça va donc faire une bien belle collection!
S’il y a deux fresques on pourra ranger sur deux rangées différentes, ce qui m’arrange 🙂
Aucuns regrets d’arrêter cette collection pour ma part.
Il n’y a pas à dire Hachette nous régale avec la réédition des X-men. Merci du partage !