X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 84, disponible en kiosque : L’ère X.

 

Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le quatre-vingt troisième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : X-Necrosha (2), par Craig Kyle, Christopher Yost, Robert Kirkman, Mike Carey, Ibraim Roberson, Gabriel Hernandez Walta, Leonardo Manco, Kalman Andrasofsky, Mateus Santolouco, Jason Pearson, Carlos Barberi, Clay Mann, Clayton Crain, Alina Urusov et Mike Norton.

Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 84 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men et les Nouveaux mutants : L’ère X, par Mike Carey, Simon Spurrier, Chuck Kim, Jim McCann, Mirco Pierfederici, Gabriel Hernandez Walta, Carlo Baerberi, Paco Diaz, Paul Davidson, Steve Kurth, Clay Mann et Khoi Pham. Il est vendu au prix de 14.20€.

 

Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.

 

 

 

Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.

 

Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 109.

 

A noter que ce tome est accompagné d’une version corrigée du numéro 37 (42e tome de la collection), qui dispose donc d’une version mieux alignée du morceau de fresque qui se trouve sur son dos.

 

Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, il est question de la saga présente dans cet album ainsi que de son contexte éditorial et de l’auteur qui en est l’instigateur : Mike Carey.

 

 

L’ère X, mais qu’est ce donc ? Et bien au début de la lecture de cette saga, c’est une question qu’on peut se poser : on redécouvre les X-Men et les Nouveaux Mutants (ainsi que d’autres personnages de l’univers mutant) sous un jour différent, dans une ambiance principalement caractérisée par la non-création des X-Men par Charles Xavier… qui justement semble avoir piscine vu qu’il n’est pas vraiment là.

 

 

Au fil des pages, on en apprend davantage sur les codes de cet univers alternatif et on voit aussi que cet univers est perçu comme une anomalie par certains personnages… un peu comme L’ère d’Apocalypse ou House of M en leur temps ! Et qui dit « univers anormal » dit « solutions à trouver pour y remédier ».

Cette relecture de l’univers mutant sous un autre jour propose des versions revisitées de ses personnages, avec des variations qui vont très loin : connu ici sous le nom de Basilic, Cyclope a connu un passé tragique et est encore plus sombre que dans l’univers « normal ».

 

 

Les divergences sont particulièrement marquées dans cet univers alternatif, et surtout des questions se posent assez vite mais les plus importantes d’entre elles ne trouveront de réponses qu’assez tardivement. D’ailleurs, les réponses sont satisfaisantes même si ça pourrait paraitre un peu gros de prime abord.

En tout cas, ce qui est intéressant avec cette relecture c’est qu’on retrouve le cœur même du concept des titres mutants : le rejet de celui qui est différent. Cristallisant ainsi depuis les années 60 le combat contre toutes les formes d’intolérance, les enfants de l’atome sont une métaphore du rejet de l’humain par son frère au seul titre qu’il est un peu différent. Une thématique hélas universelle, certaines personnes ne supportant pas les différences de couleur, religion, sexualité, etc… tout est toujours prétexte à taper sur le voisin !

 

 

L’ère X reprend ainsi ce concept de mutants haïs et persécutés pour le pousser à son paroxysme, comme on a pu le voir dans d’autres univers alternatifs dont notamment Days of future past. Cela n’empêche pas les enfants de l’atome d’avoirs leurs propres sujets de discorde, et de ne pas forcément s’accorder entre eux.

On ne va pas se mentir : L’ère X n’a pas la portée, l’ambition et l’impact de sagas comme L’ère d’Apocalypse, House of M ou encore Onslaught. Cela n’en fait cependant pas une mauvaise histoire, loin de là ! Elle est en effet intéressante de par l’originalité des versions revisitées et du concept en lui-même. En outre, la résolution de l’intrigue ne sent pas non plus le réchauffé et fonctionne même plutôt bien. Après ce n’est pas non plus ce qu’on a pu lire de mieux comme histoire mutante mais cela se lit vraiment bien et on se prend bien au jeu en découvrant cet univers alternatif.

 

 

Après la conclusion de L’ère X, on découvre davantage de contexte avec un récit mettant en scène une version alternative des Avengers face aux enfants de l’atome revisités. Ce récit en deux parties fonctionne à merveille, renforçant encore le contexte d’intolérance évoqué ci-dessus. En outre, les versions revisitées des Avengers sont très pertinentes et fonctionnent bien. De courts récits annexes complètent ce récit, mettant en scène Spider-Man et Dazzler, et cela fonctionne très bien aussi.

Passons maintenant au graphisme, qui est globalement d’un bon niveau sur l’ensemble de l’album. Il y a des hauts et des bas suivant qui tient les crayons, mais le niveau est quand même bon.

 

 

Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations, aux suppléments d’époque (journaux historiques, évoqués dans l’introduction), à des croquis de personnages et à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.

 

Plein d’auteurs et d’artistes pour le prochain numéro intitulé Effets spéciaux. Rendez-vous dans quinze jours !

 

 

Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :

 

 

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