X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 82, disponible en kiosque : X-Necrosha (1).

 

Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le quatre-vingt et unième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Mal d’amour, par Matt Fraction, Terry Dodson, Mitch Breitweiser et Daniel Acuña.

Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 82 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men, X-Force et les Nouveaux mutants : X-Necrosha (1), par Craig Kyle, Christopher Yost, Zeb Wells, Clayton Crain et Diogene Neves. Il est vendu au prix de 14.20€.

 

Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.

 

 

 

Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu. 

A noter que ce numéro est vendu sous film, afin d’y faire figurer un mot de Hachette indiquant un décalage de sortie pour le tome suivant. Si vous nous suivez sur les réseaux sociaux, nous y avons donné cette information dès le livre récupéré ! 😉

 

 

Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 100.

 

Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, outre quelques informations sur la saga (comme la répartition des épisodes entre ce tome et le suivant), il est largement question des auteurs (surtout Craig Kyle), de X-23 et de l’équipe X-Force.

Nous sommes ici dans une nouvelle saga intitulée X-Necrosha, présentée dans cet album sous l’angle des séries X-Force et New Mutants. A cette époque, X-Force n’est plus l’ancienne équipe des Nouveaux Mutants (renommée sous la houlette de Cable) ni même l’équipe médiatique qui a pris le nom de X-Statix par la suite. En effet, sous la houlette de Cyclope, X-Force est devenue une équipe « black ops » chargée des sales boulots que les X-Men ne pouvaient pas assumer publiquement. D’ailleurs une équipe de ce genre existe toujours dans l’ère krakoane, mais ironiquement à sa tête on trouve un de ses plus fervents détracteurs sous l’ère Cyclope !

 

 

Comme son nom peut le laisser supposer, cette saga est puissamment marquée par la mort. On retrouve en effet la redoutable Séléné, un temps Reine noire du Club des damnés, qui veut devenir une déesse (pour de vrai, après avoir prétendu l’être). Pour y parvenir, voilà qu’elle ressuscite les morts… et dans les rangs des mutants, on peut dire qu’elle a du stock !

Craig Kyle, Christopher Yost et Zeb Wells sont à la manœuvre pour les épisodes de cet album, et ils jouent abondamment avec le concept des mutants ressuscités pour servir un ennemi des X-Men. On pourra d’ailleurs souligner que l’idée n’est pas forcément nouvelle chez Marvel, un arc d’Avengers avait déjà exploité cette idée plusieurs années auparavant.

Les auteurs prennent donc un malin plaisir à remettre en scène des mutants qui ont perdu la vie dans des circonstances le plus souvent tragiques, et qui sous leur nouvelle forme de morts-vivants reviennent tourmenter ceux qui se sentent coupables de leur disparition.

 

 

La première partie de l’album constitue le socle de X-Necrosha, avec les grandes lignes de l’intrigue qui sont présentées dans la série X-Force. On y retrouve donc l’ambiance très sombre et violente de la série, ce qui colle très bien à cette saga vu qu’elle est justement sombre et violente ! Les enfants de l’atome sont confrontés à une ennemie particulièrement puissante (et retorse), et se voient obligés d’utiliser des méthodes assez expéditives. Les personnages de X-23 et Wolfsbane ne sont pas franchement épargnés, et s’en prennent plein la figure au sens propre comme au figuré…

La seconde partie pourrait tout d’abord sembler plus lumineuse, et de fait elle est un peu moins violente mais le propos reste tout aussi sombre. Cette partie centrée sur les Nouveaux mutants est tout d’abord douce-amère avec un constat du temps qui passe pour les personnages (même avec la chronologie élastique de Marvel) puis on entre pleinement dans le vif du sujet.

 

 

Cette seconde partie joue également sur la notion de culpabilité face à la mort des personnages : Doug Ramsey bien sûr, mort au combat devant ses camarades, mais aussi les Hellions qui avaient été massacrés sans que la Reine blanche ne puisse les sauver.

Quand on redécouvre X-Necrosha en 2023, on peut trouver intéressant de s’intéresser au concept de mort/résurrection chez les mutants alors qu’on est dans une ère où justement la mort a été – plus ou moins – vaincue par les enfants de l’atome. Le concept de mort est maintenant abordé différemment, à l’époque elle conservait encore son sens définitif (plus ou moins là aussi, on est dans des comics où la mort n’est qu’une grosse grippe pour certains personnages). Le retour des personnages décédés sous forme de morts-vivants, comme autant de fantômes des Noëls passés, apporte non seulement une tension dans l’intrigue – comment neutraliser des ennemis déjà morts ? – mais aussi une composante émotionnelle non négligeable associée aux circonstances de leur mort.

Ce premier album est intéressant, ce n’est pas forcément la saga la plus passionnante de l’histoire des X-Men mais elle ne manque pas d’intérêt pour autant ! Dans le cadre d’Utopia – qu’on pourrait rétrospectivement qualifier de proto-Krakoa – cet affrontement entre les X-Men/X-Force/les Nouveaux mutants et le spectre de leurs échecs passés est une bonne idée qui fonctionne bien.

 

 

Sur le plan du dessin, c’est plus mitigé par contre. Commençons par la fin : la seconde partie, illustrée par Diogene Neves, est très joliment dessinée, et l’ambiance de l’histoire est très bien rendue sans en faire de trop sur le côté sombre ou la violence. On n’est pas non plus chez les Bisounours mais c’est mesuré.

La première partie, illustrée par Clayton Crain, est par contre très sombre et même trop. On retrouve forcément les travers de l’époque de la série X-Force (logique), avec une ambiance de violence un peu trop marquée. En outre, le rendu du graphisme a un côté très froid qui n’a pas super bien vieilli alors que finalement les épisodes ne sont pas si vieux que ça. Ce n’est pas non plus un graphisme atroce, on a vu plus moche et on a vu plus daté, mais ce n’est pas non plus forcément super qualitatif.

 

Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations et à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.

 

On termine la saga en cours avec le prochain numéro intitulé X-Necrosha (2). Rendez-vous dans un peu moins d’un mois !

 

 

Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :

 

 

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