X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 79, disponible en kiosque : Onslaught (3).
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixante dix-huitième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Onslaught (2), par Jeph Loeb, Warren Ellis, Peter David, Larry Hama, Howard Mackie, Tom DeFalco, Ian Churchill, Casey Jones, Randy Green, Rob Heynes, Angel Medina, Val Semeiks, Jeff Matsuda, Stefano Raffaele, Mak Bagley, Josh Hood et John Romita Jr.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 79 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men et leurs alliés : Onslaught (3), par Terry Kavanagh, Jeph Loeb, John Ostrander, Mark Waid, Scott Lobdell, Peter David, Steve Skroce, Anthony Castrillo, Tom Lyle, Andy Kubert, Joe Madureira, Ian Churchill et Angel Medina. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Cable #35 | Jeph Loeb / Ian Churchill / Scott Hanna, Art Thibert | 09/1996 | |
Incredible Hulk #445 | Peter David / Angel Medina / Robin Riggs | 09/1996 | |
Punisher #11 | John Ostrander / Tom Lyle / Robert Jones | 09/1996 | |
Uncanny X-Men #336 | Scott Lobdell / Joe Madureira / Tim Townsend, John Dell, Vince Russell, Al Milgrom | 09/1996 | |
X-Force #57 | Jeph Loeb / Anthony Castrillo / Mark Morales | 08/1996 | |
X-Force #58 | Jeph Loeb / Anthony Castrillo / Bud LaRosa | 09/1996 | |
X-Man #18 | Terry Kavanagh / Steve Skroce / Bud LaRosa, Rob Hunter | 08/1996 | |
X-Man #19 | Terry Kavanagh / Steve Skroce / Bud LaRosa | 09/1996 | |
X-Men #55 | Mark Waid / Andy Kubert / Dan Panosian | 08/1996 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 59.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, Nous avons droit à un exposé sur la place qu’a occupé la saga Onslaught lors de sa parution.
Le tome précédent contenant la seconde partie de la saga Onslaught était un peu particulier, car il se concentrait surtout sur les effets de la menace représentée par ce super-vilain de grande ampleur dans d’autres séries de l’univers Marvel que les titres mutants où il était né. C’est pourquoi il y était assez peu présent, tandis que l’intrigue principale autour de lui progressait finalement assez peu.
Avec ce troisième tome, on retourne dans le cœur du sujet : la menace d’Onslaught qui ne cesse de prendre de l’ampleur tandis que les différentes factions de super-héros ont désormais trois objectifs : neutraliser ou sauver Charles Xavier (à ce stade son statut vis à vis de la menace qu’ont engendré sa psyché et celle de Magnéto n’est pas forcément très claire pour eux), sauver Franklin Richards et surtout mettre un terme à la menace d’Onslaught. Vaste programme !
Vaste, car les auteurs ne se sont rien refusé vis-à-vis de la puissance d’Onslaught ! En mettant bout à bout les puissances respectives de Charles Xavier et de Franklin Richards, ils ont ainsi donné naissance à un être à la puissance paraissant infinie qui ringardise ainsi l’essentiel du cheptel marvelien des super-vilains. A côté de ce que peut faire Onslaught, un combat contre Apocalypse ou même les Actes de vengeance ressembleraient à une balade à la plage !
C’est peut être un des points faibles de cette saga : Onslaught est trop puissant. Certes, cela pousse les héros dans leurs derniers retranchements et leur combat final sera forcément marqué par un acte incroyable (on en reparlera dans quinze jours) mais on peut se dire que les auteurs y sont peut être allés un peu trop fort. En tout cas le côté « film catastrophe » de la saga est très bien ressenti, avec une menace telle qu’on se dit que tout peut arriver !
Mais Onslaught n’est pas le seul vilain qui hante les pages de cet album : il y a bien sûr Apocalypse, qui ne manque pas une occasion de faire avancer ses propres plans en profitant du fait que la menace du moment est bien pire que lui (l’ennemi de mon ennemi, etc…) mais il y a aussi Mr Sinistre qui lui aussi abat ses cartes pour nourrir ses sombres desseins. D’ailleurs si vous lisez des comics X-Men actuellement, vous pouvez remarquer que Mr Sinistre était largement plus premier degré et grandiloquent à cette époque que maintenant.
L’intrigue générale de la saga Onslaught prend un virage tout à fait étonnant dans cet album, lorsque l’on constate quelque chose de très étonnant sur sa propre nature. Vous pensiez que ce n’était qu’une version « pétage de plomb » de notre télépathe à roulettes préféré et qu’il suffisait de le ramener à la raison pour que tout s’arrête ? Vous aviez tort ! De quoi mettre du plomb dans l’aile aux plans des X-Men qui pensaient que l’application bête et méchante des protocoles Xavier (alias « Zigouiller n’importe quel X-Man pour les nuls ») serait suffisante pour venir à bout de cette menace d’amplitude catastrophique.
L’histoire suit donc son petit bonhomme de chemin, et la composition pertinente des albums permet de la (re)lire avec beaucoup d’intérêt. Ca reste du crossover typique des années 90, avec quelques longueurs et une foultitude d’intrigues secondaires qui passent par là (et qui sont donc assez obscures si on n’a pas le contexte de l’époque en tête) mais on reste tout de même sur un niveau qualitatif élevé par rapport à pas mal de crossovers de cette décennie.
Qu’est ce qui rend ces épisodes si intéressants ? Tout d’abord l’intrigue tient la route, en montrant comment la compromission du fondateur – et même l’âme – des X-Men peut faire basculer l’univers Marvel dans le chaos. S’il y a un petit côté exagéré dont nous parlions plus haut, il y a aussi pas mal d’idées intéressantes et une bonne utilisation d’intrigues qui étaient en stand-by. La portée globale de la saga joue aussi pour beaucoup dans son appréciation : il est en effet assez fréquent qu’on se pose la question de ce qui peut bien occuper telle ou telle faction de super-héros quand une super menace vient pointer le bout de son nez et qu’ils laissent leurs petits camarades en découdre pendant qu’ils sont on ne sait où. Là au moins tout le monde est impliqué, ce qui fait d’Onslaught un périlleux numéro d’équilibriste éditorial en jonglant avec un grand nombre de subdivisions de l’univers Marvel qui sont ici mises bout à bout. En somme, on pourrait même aller encore plus loin et dire que Onslaught a réussi ce que Secret Wars II a raté, du moins au niveau de la mini-série principale car les tie-ins étaient par contre réussis.
Et puisqu’on parle de portée, il y a également des épisodes « impact » de la saga dans cet album qui montrent comme leur nom l’indique l’impact des événements sur l’univers Marvel en dehors du cadre strict des enfants de l’atome. Il y a notamment un épisode de Punisher, le vigilante à tête de mort étant bien la dernière personne qu’on pouvait attendre dans un crossover né chez les mutants !
Côté graphisme, le résultat est peut être un peu moins enthousiasmant qu’en ce qui concerne le scénario. Il y a en effet pas mal d’artistes à la manoeuvre, et suivant qui tient les crayons le résultat est assez inégal. Si globalement il n’y a rien de honteux et ça tient bien la route – tout en étant très typé nineties – il y a tout de même des épisodes qui sont nettement moins bons que d’autres sur le plan du dessin. Mais encore une fois, globalement ça passe très bien !
Côté bonus, nous avons droit à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.
La conclusion cataclysmique de la saga en cours et le dernier tome de la première vague de la collection, c’est dans le prochain numéro, intitulé Onslaught (4). Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Bonjour. Oui donc bientôt la fin de la première vague de la collection. On ne sait donc à ce jour, ni quand ni quels numéros sortiront à l’avenir … Donc dans 15 jours on va être dans l’interruption de la collection … je pensais qu’on aurait les 40 nouveaux autres numéros à la suite de celui qui arrive dans 15 jours …
Je serais assez surpris que Hachette marque une pause entre la première vague de la collection et sa suite, ce serait le meilleur moyen de perdre des lecteurs en route. Il reste quinze jours pour nous informer, déjà à la sortie du 80e numéro on verra bien ce qui est indiqué en fin d’album 🙂 De plus un lecteur nous a donné des informations (voir les commentaires de l’article sur le 70e numéro) sur ce que pourrait être la suite, malheureusement il ne nous a pas communiqué ses sources 🙁
D’ailleurs ce qu’il écrit confirmerait une « suite » (Messiah Complex, Old Man Logan, AvX…) et non un rattrapage des trous (les 5 épisodes de la période Claremont avec la « mort » de Tornade, ou la mini-série FFvX étaient pourtant significatifs dans la chronologie).
La liste est tombée et semble (pour le moment) significativement différente. Après Old Man Logan me semble assez incontournable dans une logique de récits plus récents, même si pour ma part je n’aime pas trop cette histoire (je préfère largement les autres « Old Man » sortis après).
D’accord ?
D’accord, oui vaut mieux attendre ….
On revient à des numéros entiers, après un volume précédent comportant principalement des extraits de Comics.
J’avais oublié à quel point le style de Anthony Castrillo s’inspire de John Byrne (à part pour les yeux).