X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 77, disponible en kiosque : Onslaught (1).
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixante seizième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Prélude à la destruction, par Scott Lobdell, Salvador Larroca, Tom Rainey et Leinil Francis Yu.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 77 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men et leurs alliés : Onslaught (1), par Mark Waid, Scott Lobdell, Tom DeFalco, Andy Kubert, Joe Madureira, Paul Ryan, Carlos Pacheco, Mike Wierengo, Mike Deodato et Adam Kubert. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Avengers #400 | Mark Waid / Mike Wieringo / Tom Palmer | 07/1996 | |
Avengers #401 | Mark Waid / Mike Deodato Jr. / Tom Palmer | 08/1996 | |
Fantastic Four #414 | Tom DeFalco, Paul Ryan / Paul Ryan / John Lowe | 07/1996 | |
Fantastic Four #415 | Tom DeFalco / Carlos Pacheco / Bob Wiacek | 08/1996 | |
Uncanny X-Men #334 | Scott Lobdell / Joe Madureira / Tim Townsend | 07/1996 | |
Uncanny X-Men #335 | Scott Lobdell / Joe Madureira / Tim Townsend | 08/1996 | |
X-Men #53 | Mark Waid / Andy Kubert / Dan Panosian | 07/1996 | |
X-Men #54 | Mark Waid / Andy Kubert / Dan Panosian | 08/1996 | |
X-Men Onslaught | Scott Lobdell, Mark Waid / Adam Kubert / Dan Green, Art Thibert, Pasqual Ferry | 08/1996 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 57.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, il est question du contexte de la saga Onslaught, au niveau de l’histoire et des coulisses rédactionnelles. Par contre, l’auteur de cette introduction s’est joyeusement pris les pieds dans le tapis en incluant dans le contexte les événements de la possession de Cyclope par Apocalypse qui auront lieu… quatre ans après la saga Onslaught !
Onslaught… c’est un nom qui est forcément familier pour tout lecteur des univers mutants ayant un peu de kilométrage… et aussi pour les lecteurs des différents forums où cette saga est réclamée à corps et à cri dans cette collection ! 😉
Onslaught est en effet une saga particulièrement importante non seulement pour les enfants de l’atome mais pour l’univers Marvel en général. Cette importance ne se situe pas forcément sur un plan qualitatif – c’est un crossover des années 1990 avec tout ce que ça implique – mais plus sur le fait qu’il y a un avant et un après Onslaught. La portée exacte sera davantage explorée lors de notre future chronique sur la conclusion de cette saga, histoire de ne pas vendre la mèche aux lecteurs n’ayant pas forcément lu cette saga.
Crossover à grande échelle oblige, cet imposant volume propose également des épisodes ne relevant pas de l’univers des X-Men : il s’agit d’épisodes des séries Avengers et Fantastic Four. On pourra d’ailleurs apprécier d’en avoir davantage que l’édition d’une autre collection Hachette, cela apporte davantage d’éléments de contexte pour cette histoire même s’il parait assez clair que l’on n’aura pas autant d’épisodes que dans l’omnibus proposé par Panini Comics. Et forcément, cela implique plusieurs auteurs : Mark Waid, Scott Lobdell et Tom DeFalco.
Donc… Onslaught, mystérieux personnage déjà suggéré en filigrane auparavant, apparait ici aux personnages – et au lecteur – de façon marquée. Progressivement, ce personnage qui semble particulièrement redoutable devient de plus en plus visible, et dévoile des plans qui semblent avoir une certaine ampleur.
Il est intéressant que la saga Onslaught prenne ses racines dans des événements antérieurs de l’univers des X-Men, notamment Attractions fatales qui en est véritablement le point de départ. Parmi les éléments qui servent de creuset à cette saga, on retrouve non seulement des éléments issus des tout débuts des X-Men dans les années 1960 mais surtout il est à nouveau question des côtés sombres du Professeur Xavier. Parce qu’il faut se souvenir que malgré toute la bonté dont est capable notre télépathe à roulettes préféré, il a déjà exprimé un côté sombre à deux reprises (lors d’un cauchemar puis ultérieurement face aux X-Men et aux Micronautes) et peut aussi être particulièrement dur à l’occasion.
Onslaught, c’est aussi le point d’orgue d’une intrigue qui a été lancée lors de l’arrivée de Bishop : le fameux traitre qui doit décimer les X-Men de l’intérieur. L’identité du traitre en question est dévoilée dans cet album, et nous allons faire semblant que vous ne sachiez pas de qui il s’agit le temps de cette chronique (nous serons plus explicites dans la suivante). En fait cette saga est véritablement le couronnement de tout ce qui a été mis en place depuis plusieurs années dans l’univers Marvel, même si ce n’était pas forcément prévu dès le départ de converger de la sorte.
Il faut en effet se rappeler qu’autour des X-Men les univers des autres super-héros Marvel est toujours sous le coup d’évolutions pas forcément super heureuses : si on passera charitablement sur l’uniforme d’un goût discutable de la Femme Invisible il y a aussi toute la période Psi-Lord qui se retrouve balayée et chez les Avengers c’est la saga Trahison qui a marqué les esprits en provoquant le remplacement d’Iron Man par une version ado venue d’ailleurs et la transformation de la Guêpe en insectoïde. De quoi se dire que l’univers Marvel avait besoin d’un brin de ménage, mais ça on y reviendra !
En ce qui concerne les Quatre Fantastiques et les Avengers justement, on prend le temps de bien poser le contexte avec des épisodes certes connectés à la saga Onslaught mais pas forcément de façon très marquée. Nous pouvons cependant nous réjouir de la présence de ces épisodes, qui permettent de mieux appréhender le statu quo des deux équipes et les connexions qui se tissent avec les événements qui se produisent du côté des enfants de l’atome.
Parce que par contre, du côté de ces derniers ça avance et ça avance même bien ! Onslaught se dévoile à eux, et affiche d’entrée de jeu un pouvoir colossal. S’il y a de la place pour des intrigues à première vue secondaire, comme le fameux Joseph qui semble être un Magneto rajeuni (la vérité à ce sujet ayant été dévoilée bien plus tard) ou même les graines de la future saga Opération Tolérance Zéro, les auteurs font avancer l’intrigue principale de façon suffisamment rapide pour ne pas perdre le lecteur en route sans toutefois y aller trop vite pour justement ne pas perdre le lecteur en route.
Cette première partie de la saga est fort plaisante à lire, et la structure de l’album permet d’en profiter de façon plus agréable qu’en devant sauter d’une revue à l’autre comme lors de sa parution française initiale (faites nous confiance, on a testé les deux). Si on reste dans du gros crossover qui tâche façons 90s comme évoqué plus haut, il y a tout de même un certain niveau de qualité pour que cela fasse un peu moins artificiel que pour d’autres titres et cela permet d’en profiter de façon plus agréable.
Cette première partie laisse en tout cas présager une saga cataclysmique aux répercussions de grande ampleur, avec des héros qui sont peut être bien confrontés à un ennemi qu’ils ne pourront pas vaincre.
Passons maintenant à la partie graphique de l’album. Comme vous avez pu le constater plus haut, il y a pas mal d’artistes à l’œuvre dans ces pages : Andy Kubert, Joe Madureira, Paul Ryan, Carlos Pacheco, Mike Wierengo, Mike Deodato et Adam Kubert.
Si on reste sur un graphisme assez typique des années 1990, ces épisodes sont tout de même dans un registre qualitatif plutôt plus élevé que la moyenne des récits de cette époque. On pourra déplorer quelques cases où l’artiste se lâche sur les anatomies féminines sans que cela ne se justifie vraiment, et bien entendu il y a du muscle survitaminé mais sinon la narration reste efficace et c’est joliment réalisé dans l’ensemble.
Côté bonus, nous avons droit à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.
On continue la saga en cours avec le prochain numéro, intitulé Onslaught (2). Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Ouhla c’est quoi cette converture pour la partie 2? ça ne me dit rien.
Je suis content d’avoir toute cette partie introduction qui mettait vraiment la pression…ensuite, de mémoire pas grand chose avant le grand final… mais c’était ma 1ere saga X-men à l’époque, j’étais plutôt Avengers et oui, j’aimais bien le jeune Tony Stark et le dessinateur de l’époque… Et Joe Madureira, c’est toujours aussi sympa à voir 🙂
J’avoue que toute l’histoire du jeune Tony c’est pas ma tasse de thé 😉
Après c’est clair qu’un crossover 90s c’est très dilué, donc il y a du creux 😉
Est-ce normal que ce numéro sorte plus tôt que prévu ? Il y a une semaine d’écart entre le numéro 76 et 77….
Je n’en ai aucune idée, mais je pense que c’est voulu car la sortie est globale (journaux.fr, mon libraire…)
D’accord. Merci pour l’info
Par contre du coup je ne sais pas du tout si la sortie du prochain tome sera avancée ou pas…
Je pense que le décalage d’aout n’était pas prévu à la base, peut-être juste de la logistique… donc ils rattrapent leur retard pour rester dans leur prévisionnel? 🙂
C’est une hypothèse intéressante, je pense que la date de sortie du prochain tome nous en dira plus. A noter qu’il y a déjà eu des précédents de sortie anticipée de quelques jours, d’après ma libraire c’est assez fréquent chez Hachette.
Bonjour, je serai curieux d’avoir ton analyse comparative concernant le contenu et le mapping de cette saga chez Hachette avec les éditions en Best of et l’omnibus. C’est encore un peu tôt, mais j’aimerais savoir si le choix des épisodes est pertinent et si l’édition permet une lecture fluide et cohérente. Si jamais tu pouvais nous donner ton avis là dessus ce serait super intéressant pour savoir quelle édition choisir pour dévorer cet énorme morceau.
C’est une idée intéressante, je verrai si peux arriver à tourner quelque chose sur ce sujet 🙂