X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 74, disponible en kiosque : Gambit.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixante treizième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Mort apparente 2, par Chris Claremont, John Romita Jr et Barry Windsor-Smith.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 74 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men : Gambit, par Chris Claremont, Jim Lee, Kieron Dwyer, Bill Jaaska, Mike Collins, Whilce Portacio. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #262 | Chris Claremont / Kieron Dwyer / Joe Rubinstein | 06/1990 | |
Uncanny X-Men #263 | Chris Claremont / Bill Jaaska / Joe Rubinstein | 07/1990 | |
Uncanny X-Men #264 | Chris Claremont / Mike Collins / Joe Rubinstein | 07/1990 | |
Uncanny X-Men #265 | Chris Claremont / Bill Jaaska / Joe Rubinstein | 08/1990 | |
Uncanny X-Men #266 | Chris Claremont / Mike Collins / Joe Rubinstein | 08/1990 | |
Uncanny X-Men #267 | Chris Claremont / Jim Lee / Whilce Portacio, Scott Williams | 09/1990 | |
Uncanny X-Men #268 | Chris Claremont / Jim Lee / Scott Williams | 09/1990 | |
Uncanny X-Men #269 | Chris Claremont / Jim Lee / Art Thibert | 10/1990 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 38.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, nous avons droit à un résumé du contexte des épisodes.
Comme indiqué dans l’introduction, nous sommes en pleine déconstruction des X-Men et cette dernière touche à sa fin. Après avoir orchestré la mort et le retour à la vie des X-Men, Chris Claremont a pris soin de les séparer à la suite de différents rebondissements. Le fameux Trône du péril joue un rôle dans tout ceci, permettant à ceux qui le traversent de connaître une nouvelle vie.
Les enfants de l’atome sont également dans une période un peu étrange : outre la mort des X-Men aux yeux du public, il y a aussi la montée en puissance de X-Factor dont le statut de faux chasseurs de mutants mais vrais anciens X-Men a été révélé au grand jour. La survie des X-Men commence d’ailleurs à se savoir, leurs anciens alliés étant maintenant au courant qu’ils sont en fait bien vivants… encore qu’ils ne sont pas au courant de tout ce qui leur est arrivé depuis !
La première partie de l’album met donc particulièrement en avant trois personnages qui ne font pas partie de l’équipe des X-Men actuelle : Jean Grey, le Hurleur et Forge. Ce dernier est au centre de toutes les attentions de Chris Claremont, car en plus de lui donner un rôle de tout premier plan il orchestre également sa rédemption en revenant sur son passé au Viet-Nam. Le thème de la rédemption est important pour l’auteur, qui a notamment mis en scène celle de Magneto.
Mais on croise tout de même un X-Men titulaire dans cette première partie, encore que titulaire soit un grand mot : il s’agit de Peter Nicholas, qui n’est autre que Peter Raspoutine alias Colossus suite à ses récents déboires. Au début, il est pris pour un simple sosie du colosse russe mais en fait il s’avère que c’est bien lui… sans qu’il le sache, d’autant qu’il vit une histoire mouvementée avec Calisto, leader des Morlocks qui a aussi subi une métamorphose.
Quand on parle de Morlocks et de métamorphose, on pourrait se dire que le détestable Masque n’est pas bien loin… et justement il est bien là ! Cela donne deux épisodes qui vont assez loin dans les tourments de la chair infligés aux personnages, d’ailleurs Semic avait fait sauter quelques cases à l’époque. Ces deux épisodes sont vraiment intéressants, outre le suspense autour du sort de Jean Grey et Sean Cassidy il y a tout un traitement bien pensé du personnage de Forge et du fardeau de sa culpabilité.
Le troisième épisode de cette première partie est plus classique, avec cette fois un combat contre les autorités de Genosha – à l’époque encore nation esclavagisant des mutants génétiquement altérés – où les membres de Facteur-X s’allient à Forge. Chris Claremont continue d’ailleurs de semer les graines d’une future réunion des anciens et nouveaux X-Men sous une même bannière, tout en continuant de construire un fil rouge impliquant notamment Val Cooper. A noter qu’il s’agit ici de la première apparition de Charlotte Jones, policière qui se retrouve embarquée dans l’univers des enfants de l’atome. L’épisode est agréable à lire, mais un bon cran en-dessous du précédent.
La seconde partie de l’album poursuit la thématique de déconstruction mutante, tandis que le lecteur est invité à suivre un autre membre de l’équipe : Tornade. Enfin il s’agit d’une version jeune de Tornade, tandis que cette dernière est supposée morte après un combat contre Nanny. L’histoire autour de cette version enfant de Tornade est assez nébuleuse et mystérieuse, Chris Claremont ne distillant des révélations qu’au compte-goutte.
Cette partie exploite également le fil rouge dont il était question autour d’un mystérieux adversaire qui monte en puissance dans l’ombre. Plusieurs factions s’affrontent donc dans cette partie, et Tornade fait la connaissance d’un nouveau personnage dont c’est la première apparition : Gambit. Particulièrement mystérieux, « cool » suivant la mode de l’époque (ombrageux, fumeur, méthodes expéditives…), ce nouveau venu dans l’univers mutant n’est qu’à peine esquissé par Chris Claremont qui livre ainsi au lecteur un personnage injectant du sang nouveau dans l’univers mutant et pouvant faire office de mentor à une jeune Ororo bien déboussolée par tout ce qui lui arrive.
Riche en action, cette partie de l’album se lit très bien avec certes une histoire un peu tarabiscotée (on redoute à un moment que l’auteur ne se prenne les pieds dans le tapis avec ses intrigues) mais relatée avec efficacité. Ce pan de la déconstruction mutante est tout aussi soigné que les autres, et cette nouvelle épreuve infligée à Tornade fonctionne très bien.
Ensuite, un épisode entraine le lecteur dans la zone de non-droit appelée Madripoor. On y retrouve Wolverine, accompagné de Jubilé et de Psylocke dans son nouveau corps, et c’est l’occasion de se pencher également sur les liens entre le féroce X-Man et deux personnages bien connus : Black Widow et Captain America. Chris Claremont livre un épisode bien rythmé, permettant de surfer sur le passé des personnages au service du récit qu’il nous propose.
Enfin pour terminer cet album, nous avons droit à la réapparition d’un autre membre des X-Men : Malicia. Entrainée à travers le Trône du péril lors d’un combat contre le Moule initial qui avait fusionné avec Nemrod, la voici revenue parmi nous et si contrairement à ses petits camarades de jeu elle a conservé ses souvenirs elle n’est cependant pas sortie indemne de cette épreuve.
L’épisode est bien fichu, Chris Claremont pouvant là aussi explorer les fondamentaux du personnage pour mieux le reconstruire. Il y a des idées intéressantes, certaines sont assez surprenantes mais tout ceci forme un tout cohérent et agréable à lire.
En ce qui concerne le graphisme, nous avons droit à une belle palette d’artistes dans cet album. Si Jim Lee est le plus connu (ce qui lui vaut d’être crédité en premier dans l’album alors qu’il n’en signe que les deux derniers épisodes), les autres artistes ne sont pas pour autant manchots et livrent des planches très soignées. Nous avons donc droit à la coexistence de plusieurs styles tout au long de cette suite d’épisodes dont le dessin est globalement très réussi.
Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations ainsi qu’à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.
On retourne plus loin dans le passé avec le prochain numéro,intitulé Murderworld. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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