X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 72, disponible en kiosque : Face à Bishop 2.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixante et onzième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Face à Bishop 1, par John Byrne, Jim Lee, Whilce Portacio, Scott Lobdell et John Romita Jr.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 72 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men : Face à Bishop 2, par Jim Lee, Whilce Portacio, Scott Lobdell, John Byrne, Andy Kubert et Tom Raney. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #288 | Jim Lee, Whilce Portacio, John Byrne, Scott Lobdell / Andy Kubert / Bill Sienkiewicz | 05/1992 | |
Uncanny X-Men #289 | Scott Lobdell / Whilce Portacio / Scott Williams | 06/1992 | |
Uncanny X-Men #290 | Scott Lobdell / Whilce Portacio / Scott Williams | 07/1992 | |
Uncanny X-Men #291 | Scott Lobdell / Tom Raney / Hilary Barta | 08/1992 | |
Uncanny X-Men #292 | Scott Lobdell / Rurik Tyler, Tom Raney / Joe Rubinstein, Al Milgrom | 09/1992 | |
Uncanny X-Men #293 | Scott Lobdell / Rurik Tyler, Tom Raney / Joe Rubinstein | 10/1992 | |
X-Men #8 | Jim Lee, Scott Lobdell / Jim Lee / Jim Lee, Art Thibert | 05/1992 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 44.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, outre un résumé du tome précédent il est question du contexte éditorial des X-Men lors de la parution des épisodes de cet album.
Même si un autre album s’est faufilé entre eux du point de vue de la numérotation du dos des albums, cet album est la suite directe du précédent dont nous vous avions parlé il y a deux semaines. Bishop a donc reçu l’adoubement du Professeur Xavier et se retrouve donc intégré aux X-Men malgré les réserves de ces derniers, et il a lâché la bombe de la mort prochaine des enfants de l’atome des mains d’un traitre dont l’identité reste mystérieuse.
Comparativement à l’album précédent qui ne comportait que des épisodes avec l’équipe de Tornade, l’équipe de Cyclope est également présente dans cet album. C’est aussi l’occasion pour le premier X-Man de se faire chambrer bien comme il faut pour son sérieux… mais également le point de départ de l’expression des tourments qui frappent les X-Men.
Car si Bishop est soumis aux difficultés de s’adapter à une époque antérieure à sa naissance les enfants de l’atome semblent pour la plupart sur le point de péter les plombs du fait de ce qu’ils ont accumulé, notamment Archangel toujours traumatisé par sa transformation des mains d’Apocalypse.
Même si Chris Claremont n’est plus à la manœuvre pour ces épisodes, on retrouve un soin assez similaire apporté à l’évolution des personnages et une volonté de s’intéresser aux hommes et femmes derrière les costumes. On parle donc de leurs traumatismes, mais aussi de leur vies parfois compliquées notamment pour Ororo et Forge dont la relation est tout sauf simple ! C’est d’ailleurs un moment touchant de cet album, avec un thème pourtant simple en apparence mais qui est aussi le révélateur de fêlures plus profondes.
La première partie de l’album offre une bonne dose d’action, avec en fil rouge les difficultés évoquées plus haut. Ce n’est pas pour autant que les X-Men oublient de se battre contre différents ennemis, notamment Iceberg qui se retrouve face aux cyburai après avoir été confronté à la xénophobie de son père (au moins il peut taper les cyburai !). Le rythme est soutenu, il se passe beaucoup de choses et les pièces du puzzle narratif composant l’arc à venir se mettent en place.
A noter qu’il y a un moment plus léger dans cet album, avec un moment de détente des X-Men… enfin détente, ça dépend pour qui vu qu’on y voit que Scott Summers est très loin d’être indifférent aux charmes de sa collègue Psylocke, au grand dam de Jean Grey ! De quoi constater que bien des années avant que Cyclope ne s’encanaille avec la Reine blanche sous la plume de Grant Morrison le ver était déjà dans le fuit…
La dernière partie de l’album est consacrée à un arc narratif mettant en scène les Morlocks. Ces mutants qui vivent en paria sont le reflet dans l’ombre des X-Men qui comparés à eux ont une vie bien plus facile, et s’ils ont été alliés depuis que Tornade a vaincu Callisto dans un duel sans merci (ce qui est pratique pour avoir un guérisseur sous la main !) ils ont eu quelques moments compliqués, ne serait-ce que parce qu’il y a plusieurs factions de Morlocks répondant à une autorité différente.
L’arc est l’occasion de remettre un peu à plat le statu quo entourant ce groupe de mutants, avec des conséquences pour le moins néfastes pour un personnage qui avait réussi à tirer un trait sur son passé (bon là c’est brutal comme retour à la case départ !) et est surtout l’occasion de l’utilisation particulièrement surprenante d’un personnage récemment apparu dans la vie des X-Men (non pas Bishop, essayez encore).
L’arc est intéressant, avec un côté assez viscéral du fait de la nature de certains Morlocks dont les pouvoirs entrainent le lecteur dans une ambiance qui fait penser à l’arc Omega d’Alpha Flight version Bill Mantlo. La confrontation entre les X-Men et les Morlocks, sur fond de différences sociales marquées entre les deux groupes, reste intéressante au-delà de la simple bagarre de mutants.
Côté graphisme, différents artistes œuvrent sur les épisodes de cet album et c’est globalement très soigné avec une certaine variété de styles. C’est bien entendu typé « années 90 » (surtout l’épisode signé Jim Lee), mais ce n’est pas forcément un problème et le graphisme passe plutôt bien. Pour les épisodes avec les Morlocks, le style de Tom Raney fait des merveilles pour en illustrer l’ambiance particulière.
Côté bonus, nous avons droit à une galerie d’illustrations et à du rédactionnel sur les personnages apparaissant dans l’album.
On repart plus loin dans le temps avec le prochain numéro, intitulé Mort apparente 2. Rendez-vous dans deux semaines !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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