X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 66, disponible en kiosque : La croisade de Magnéto.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixante-cinquième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Dieu crée, l’homme détruit, par Chris Claremont, Brent Anderson, Paul Smith et Bill Sienkiewicz.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 66 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men : La croisade de Magnéto, par Joe Kelly, Fabian Nicieza, Alan, Davis, Lee Weeks, Leinil Francis Wu et Mark Farmer. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #366 | Alan Davis, Fabian Nicieza / Leinil Francis Yu / John Livesay, Tim Townsend, Edgar Tadeo | 03/1999 | |
Uncanny X-Men #367 | Alan Davis, Fabian Nicieza / Leinil Francis Yu / John Livesay, Dexter Vines | 04/1999 | |
X-Men #85 | Joe Kelly / Alan Davis / Mark Farmer | 02/1999 | |
X-Men #86 | Alan Davis, Fabian Nicieza / Alan Davis / Mark Farmer | 03/1999 | |
X-Men #87 | Alan Davis, Fabian Nicieza / Alan Davis / Mark Farmer | 04/1999 | |
X-Men The Magneto War #1 | Fabian Nicieza, Alan Davis / Lee Weeks / Dan Green | 03/1999 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 64.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, on revient sur la dualité Xavier/Magnéto ainsi que sur les méthodes changeantes de ce dernier.
Car c’est un fait avéré, Magnéto est un personnage très changeant. Si le fond reste le même, à savoir un homme meurtri par les atrocités subies par sa famille qui veut protéger les mutants coûte que coûte, l’approche change radicalement suivant les périodes et les auteurs. Si au début Magnéto n’était qu’un simple vilain mégalo de plus avec un seau sur la tête, sous la plume de Chris Claremont le personnage avait pris de l’ampleur et de la profondeur en acquérant un passé douloureux et des motivations pour ses actes que l’on pouvait comprendre à défaut de les pardonner.
Suivant les périodes, Magnéto peut mettre de l’eau dans son vin en renonçant à ses méthodes extrêmes et en allant jusqu’à prendre sous son aile les protégés de Charles Xavier ou au contraire être extrêmement radical et décidé à mener une guerre sans merci contre l’humanité non mutante (sous la plume de Grant Morrison c’est même allé très loin jusqu’à ce qu’un retcon siffle la fin de la récré). C’est plus dans ce cadre que se déroule La croisade de Magnéto, où sous la plume d’Alan Davis, Fabian Nicieza et Joe Kelly nous avons droit à une histoire où le maître du magnétisme décide une fois encore de s’en prendre aux ennemis des mutants… qu’ils soient déclarés ou pas.
L’opposition entre Charles Xavier et Magnéto est encore mise en avant, encore qu’entre temps il y a eu Attractions fatales et Onslaught pour montrer que le télépathe à roulettes a beau se montrer comme le Martin Luther King des mutants il est tout à fait capable d’actes d’une grande brutalité lui aussi. C’est d’ailleurs souligné dans cette histoire, montrant que le Professeur Xavier hésite à utiliser de ses pouvoirs de façon trop marquée.
La croisade de Magnéto commence assez doucement, avec Magnéto qui cherche à savoir si l’humanité est toujours hostile envers les mutants à travers une conversation avec quelqu’un qui ignore qui il est. Bien entendu tout cela finit par partir en vrille et le maître du magnétisme se sent alors légitime pour mener cette nouvelle guerre. On pourrait par ailleurs se dire que d’un côté c’est assez naïf (aussi bien de la part du personnage que de l’auteur) de faire reposer le choix de ses agissements sur une simple conversation, mais d’un autre côté on peut aussi se dire que cela tient plutôt du prétexte vu que Magnéto pousse tout de même son interlocuteur très loin jusqu’à ce qu’il ait le comportement qu’il attendait.
Ce n’est pas la première fois que Magnéto mène une telle action radicale contre les homo sapiens, mais cette fois il y a une dimension géopolitique supplémentaire qui est même indépendante de l’action menée par les X-Men pour le neutraliser. Cela amène à une conclusion tout à fait surprenante, montrant au passage que le plan de Magnéto était plus complexe que simplement « Je crame la terre parce que j’en ai marre des humains ! ». Cela a amené par la suite des développements intéressants, mais c’est une autre histoire.
Il est question également du mystérieux Joseph, maître du magnétisme qui s’était rapproché des X-Men dont on connait enfin la nature. Est-il Magnéto jeune, une métamorphose cyclique de ce dernier, un simple imposteur ou tout autre chose ? La réponse est apportée dans ces pages, et si une partie des révélations semble un peu sortir d’un chapeau ça tient tout de même la route.
Utilisant à la fois des ressorts classiques de la lutte Magnéto / Xavier et quelques petites choses plus originales, La croisade de Magnéto est une histoire solide qui pose les bases d’un nouveau statu quo tout en faisant un peu le ménage dans des choses en suspens. On a une bonne dose de baston, mais aussi une trame avec un peu de fond dont on peut prendre la mesure au cours de scènes plus calmes. L’ambiance de film catastrophe associée au plan de Magnéto fonctionne également très bien.
Côté dessin, c’est très soigné avec une palette d’artistes qui livrent de bien jolies planches. Avec le peu d’objectivité qui nous caractérise on pourra une nouvelle fois chanter les louanges d’Alan Davis mais Mark Farmer n’est pas loin derrière. Lee Weeks signe également des planches soignées, par contre concernant Leinil Francis Yu c’est assez inégal en ce qui concerne les visages même si globalement c’est tout de même bien joli.
Côté bonus, outre du rédactionnel sur Magnéto nous avons droit à une galerie de planches d’Alan Davis et Mark Farmer.
Retour dans les années 80 pour une histoire mythique des Nouveaux mutants dans le prochain numéro, intitulé La saga de l’ours démon. Rendez-vous dans deux semaines !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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J’avais acheté ce récit à l’époque, quand il était sorti chez Maxi livre! Une histoire sympa
Moi aussi 🙂 Il y avait d’ailleurs plus d’épisodes…