X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 62, disponible en kiosque : La saga des Brood.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixxante-et-unième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : L’envol du Phénix, par John Byrne, Roger Stern, Chris Claremont, Bob Layton, Jackson Guice, John Buscema et John Bolton.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 62 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men : La saga des Brood, par Chris Claremont, Dave Cockrum et Paul Smith. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #161 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 09/1982 | |
Uncanny X-Men #162 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 10/1982 | |
Uncanny X-Men #163 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 11/1982 | |
Uncanny X-Men #164 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 12/1982 | |
Uncanny X-Men #165 | Chris Claremont / Paul Smith / Bob Wiacek | 01/1983 | |
Uncanny X-Men #166 | Chris Claremont / Paul Smith / Bob Wiacek | 02/1983 | |
Uncanny X-Men #167 | Chris Claremont / Paul Smith / Bob Wiacek | 03/1983 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pas de défaut particulier à signaler dans ce numéro, même si la traduction est assez inégale.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 10.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, on se consacre à Lilandra, ainsi qu’au passage de relai entre Dave Cockrum et Paul Smith.
Voilà, nous y sommes : après une petite entrée en matière dans un album précédent, voici que les X-Men sont confrontés aux infâmes Brood dans une saga qui ferait passer la plupart de leurs aventures pour une balade à la plage en comparaison ! Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, on commence par un petit interlude.
Le Professeur Xavier est en effet plongé dans le coma depuis qu’il a eu la fâcheuse idée de se sonder lui même par télépathie, ce qui fait qu’il a découvert qu’il se passe des choses bien étranges au plus profond de lui. C’est l’occasion pour lui de se remémorer un épisode de son passé particulièrement important à plus d’un titre.
Chris Claremont fait en effet remonter le lecteur dans le passé, à l’époque où le fringant télépathe n’a pas encore perdu l’usage de ses jambes ni fondé les X-Men. En voyage en Israël, il va faire la rencontre de Gabrielle Haller, avec qui il va connaître une romance (dont le fruit sera son fils David alias Légion, mais c’est une autre histoire) et surtout… un certain Magnus qui comme son nom l’indique subtilement sera connu par la suite sous le nom de Magnéto.
Avec en toile de fond une tentative de retour des nazi, l’auteur nous livre un épisode illustrant parfaitement les divergences entre Charles Xavier et Magnus qui ont tous les deux pour objectif d’empêcher les mutants d’être victime de l’intolérance mais avec des méthodes très différentes nées de leurs vécus respectifs. Le parallèle entre l’extermination des juifs et ce qui risque d’arriver aux mutants est ici montré de façon plus que frappante vu le contexte de cette histoire qui offrait une parenthèse inattendue mais passionnante dans les aventures des X-Men qui étaient alors plus orientées vers la science-fiction.
Et justement, la science fiction on y retourne avec cette fois le début effectif de La saga des Brood ! Chris Claremont prend le lecteur au dépourvu, en abordant l’histoire de façon à le désorienter avec une narration reposant sur l’utilisation du flashback pour apporter des clefs petit à petit… et encore en lisant les épisodes dans cette collection ça passe, alors qu’à l’époque de Lug avec le grand écart entre Spécial Strange et les albums X-Men on pouvait vite redouter d’avoir loupé quelque chose !
C’est à travers les yeux de Wolverine que nous découvrons toute l’horreur de la situation née des habitudes pour le moins détestables des Brood en matière de gestation. C’est l’occasion de voir le féroce X-Man en action, dont le pouvoir lui permet de survivre à cette invasion de son être par l’embryon Brood. D’ailleurs, vu la période de publication des épisodes, le sujet sous jacent de la saga (contamination involontaire, issue inéluctable, déchéance physique) et le fait que le pouvoir auto-guérisseur de Wolverine a lutté contre le Brood à naître « comme contre un virus » on pourrait se demander s’il n’y aurait pas comme un sous-texte en direction de choses beaucoup moins science-fictionnesques que la saga en elle-même…
Par la suite, la saga se poursuit avec la lutte des X-Men contre les Brood tandis que de prime abord ils ne savent pas qu’ils sont porteurs d’embryons Brood. C’est aussi l’occasion d’assister à la métamorphose de Carol Danvers en Binaire, l’ex-Ms Marvel se retrouvant dotée de pouvoirs cosmiques suite aux manipulations des Brood qui ont joué avec son capital génétique préservé malgré la perte de ses pouvoirs. C’est un peu pratique de se retrouver à nouveau avec un deus ex machina sur pattes mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver Carol dans de meilleures dispositions et dotée maintenant de très grands pouvoirs.
La saga bat son plein jusqu’à son point culminant à mi-chemin entre la science-fiction et le mysticisme. Quant à sa conclusion, elle permet de raccrocher les wagons entre les deux séries mutantes de l’époque allant même jusqu’à un mouvement entre les deux équipes concernées ! Les rebondissements auront été nombreux, dans une ambiance de science-fiction très soignée qui offre aux X-Men une aventure de haute volée qui reste passionnante d’un bout à l’autre. C’est aussi l’occasion de travailler sur le personnage du Professeur Xavier qui connait ainsi un nouveau départ bien pratique pour le dépoussiérer un peu mais aussi de semer les graines de l’évolution de Tornade qui se montrera progressivement de plus en plus humaine.
Côté graphisme, comme indiqué plus haut ces épisodes marquent la fin de l’ère Cockrum et le début de la prestation de Paul Smith. Les deux artistes livrent dans cet album des planches très réussies, et la transition de l’un à l’autre s’opère bien même si les styles sont sommes toutes assez différents. Les vieux de la vieille noteront d’ailleurs que ces épisodes avaient été censurés par Lug, et pourront ainsi en profiter en version intégrale dans cet album.
Côté bonus, outre du rédactionnel consacré aux Brood, nous avons droit à des planches originales signées Dave Cockrum et Paul Smith.
On avance de plusieurs années dans le prochain numéro, intitulé La chute des mutants 1. Rendez-vous dans deux semaines !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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J’espère que je recevrai ce numéro, le 62. Pour le 61 , rien … Je demanderai à ma buraliste et pour journaux.fr oui les frais de port sont élevés mais si j’ai pas le choix par la suite …. Ça fait râler car au 3/4 de la collection et que ce genre de couac arrive, ça va m’inciter à réfléchir à deux fois la prochaine fois, lorsque hachette sortira une nouvelle collection de ce type … J’espère que ce soir j’aurais mes X-Men chez ma buraliste ….
Ca vaut que ce que ça vaut, mais je vais croiser les doigts pour que tout s’améliore 🙂
Pour ma part, c’est la première collection Hachette que je fais. J’ai vu mon père en faire une par le libraire, il s’est bien galéré. C’est pour ça que j’ai pris par abonnement : le seul défaut que je vois c’est d’avoir 2, 3 numéros de retard et d’avoir attendu que ça se stabilise sur les 1ers envois. Autrement, frais de port inclus, ça arrive directement dans la boite au lettres… donc c’est très bien (sauf pour mdata qui doit faire une chronique :)).
Je viens de finir de lire Croisements, c’était pas mal mais je suis complètement perdu dans toutes les histoires que je lis… Je ne suis pas convaincu des ajouts de Benjamin Basso, je préférais les articles d’époque ou les interviews des artistes. Néanmoins comme ça arrive dans le dernier 1/3 de la collection, on va dire que ça va être des ajouts pertinents dans l’ensemble.
C’est aussi pour ça que j’avais hésité avant de me lancer, j’ai pas forcément eu de bons échos de collections de ce type… mais bon un tome après l’autre, une chronique par ci une chronique par là… on est partis pour 80 numéros 😉
Je me permets de glisser Marvel World comme site qui permet de raccrocher les wagons quand on est un peu perdus 🙂