X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 71, disponible en kiosque : Face à Bishop 1.
Dans notre chronique précédente, nous revenions sur le soixante-dixième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Tornade en approche, par Chris Claremont, Marc Silvestri et Rick Leonardi.
Aujourd’hui, c’est au tour du numéro 71 de la collection d’être chroniqué, mettant en scène les X-Men : Face à Bishop 1, par John Byrne, Jim Lee, Whilce Portacio, Scott Lobdell et John Romita Jr. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
| Uncanny X-Men #281 | Jim Lee, Whilce Portacio, John Byrne / Whilce Portacio / Art Thibert | 10/1991 | |
| Uncanny X-Men #282 | Whilce Portacio, John Byrne / Whilce Portacio / Art Thibert | 11/1991 | |
| Uncanny X-Men #283 | Whilce Portacio, John Byrne / Whilce Portacio / Art Thibert | 12/1991 | |
| Uncanny X-Men #284 | Whilce Portacio, John Byrne / Whilce Portacio / Art Thibert, Scott Williams, Karl Altstaetter | 01/1992 | |
| Uncanny X-Men #285 | Whilce Portacio, Jim Lee, John Byrne / Whilce Portacio / Art Thibert, Al Milgrom | 02/1992 | |
| Uncanny X-Men #286 | Jim Lee, Scott Lobdell, Whilce Portacio / Whilce Portacio / Art Thibert | 03/1992 | |
| Uncanny X-Men #287 | Jim Lee, Scott Lobdell / John Romita Jr. / Scott Williams, Christopher Ivy, Bill Sienkiewicz, Dan Panosian, Bob Wiacek | 04/1992 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pour ce numéro, l’impression de ce tome ne présente pas de souci particulier au niveau du rendu.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 42.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, il est question du contexte éditorial des X-Men lors de la parution des épisodes de cet album, avec notamment la scission en deux équipes.
C’est justement une de ces deux équipes, menée par Tornade, qui se retrouve au cœur de l’action dès le début de cet album dont la première partie est pour le moins dramatique. Il en effet question de faire face à Trevor Fitzroy, qui multiplie les actes d’une grande violence et enclenche finalement – bien malgré lui – le long processus de réhabilitation d’Emma Frost suite au traumatisme de la perte qu’elle subira dans ces pages. Mais ça, on a déjà eu l’occasion d’en parler !
Outre Fitzroy et Shibobi Shaw, voilà que les X-Men voient débarquer un personnage insolite appelé Bishop… On ne sait pas grand chose de lui au début, si ce n’est qu’il en a après Fitzroy et que ses méthodes sont tout aussi brutales que celles de son adversaire.
Brutal est le mot qui résume bien ces épisodes, qui montrent bien un changement d’ambiance dans cette ère postérieure au règne de Chris Claremont sur le titre (le scénario des épisodes de l’album est une collaboration de Jim Lee, Whilce Portacio et John Byrne). Les années 90 bourgeonnent dans les comics, et avec elles arrivent une violence nettement plus visible et une utilisation plus marquées d’armes à feu (tendance déjà exprimée auparavant avec les Reavers). Bishop matérialise quant à lui l’emploi de cette nouvelle tendance aux méthodes plus musclées par d’autres personnages que les « méchants » en étant en porte à faux permanent avec les X-Men, toujours adeptes de méthodes moins radicales enseignées par Charles Xavier.
Cette première partie, riche en rebondissements et en surprises, est intéressante en montrant la nouvelle dynamique des équipes à travers l’emploi de l’équipe Or menée par Tornade. L’histoire se lit bien, et il y a pas mal de bonnes idées pour surprendre le lecteur. Le nouveau mode de fonctionnement des X-Men suite aux bouleversements des épisodes précédents est efficace, apportant de la nouveauté sans renier les fondamentaux de la série.
On enchaine ensuite avec un arc où les X-Men se retrouvent embarqués dans une situation pour le moins insolite en voulant aider leur allié Sunfire (Feu du soleil pour les vieux lecteurs). Ils se retrouvent en effet en exil dans un autre endroit où ils se retrouvent séparés dans un cadre riche en surprises (et nous allons donc rester évasifs exprès !). Pendant ce temps, le lecteur peut suivre Bishop qui n’a pas dit son dernier mot.
L’arc se lit plutôt bien, il n’est pas forcément hyper original car les X-Men se sont déjà retrouvés hors de leur zone de confort même si le contexte était un peu différent, mais il fonctionne plutôt bien. Par contre la révélation de l’identité de celui qui est finalement le personnage central de tout ceci est un peu facile, et n’était pas forcément nécessaire. Ce personnage sera réutilisé par la suite de façon irrégulière, encore qu’il ait occupé un rôle important dans des arcs récents des aventures des enfants de l’atome.
Tous ces épisodes sont illustrés par Whilce Portacio, qui en cosigne également le scénario comme nous le disions plus haut. L’artiste signe des planches dynamiques, avec un bon rendu des scènes de combat, mais au fil des épisodes on a l’impression qu’il s’essouffle un peu et que les premiers épisodes sont plus soignés que les derniers. Ca reste en tout cas joliment illustré, pour la plus grande joie du lecteur.
Le dernier épisode est quant à lui un récit pivot dans l’histoire des X-Men : c’est ici qu’apparait pour la première fois la notion de l’existence d’un traitre au sein des X-Men, responsable de leur mort future. Les spéculations en tout genre ont fusé suite à cette révélation choc, les lecteurs essayant de deviner l’identité du traitre tandis que les scénaristes ont bien brouillé les pistes jusqu’à la révélation de l’identité du traitre qui est…. STOP ! On ne va pas le dire ici car si vous avez déjà lu ces épisodes cette révélation n’a aucun intérêt pour vous et si ce n’est pas le cas on vous laisse la surprise !
L’épisode est intéressant, permettant de connaitre davantage Bishop qui conserve cependant ses parts de mystère envers le lecteur et envers les X-Men… et ces derniers sont alors très surpris de l’annonce du Professeur Xavier à la fin de l’épisode ! On verra bien dans le prochain numéro comment tout ceci va se goupiller…
L’autre intérêt de cet épisode est de retrouver au dessin l’immense John Romita Jr, qui a – entres autres – signé des épisodes des X-Men par le passé. On retrouve toute la puissance de son trait dans cet épisode, avec une représentation toujours très efficace des personnages. De quoi fermer le volume en beauté, même si son collègue Whilce Portacio n’a pas démérité sur le reste des épisodes !
Côté bonus, nous avons droit à du rédactionnel sur Bishop et son époque.
On poursuit sur notre lancée avec le prochain numéro, intitulé Face à Bishop 2. Rendez-vous dans deux semaines !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Période cultissime pour moi, ces épisodes de Portacio sont aussi importants à mes yeux que les épisodes de Jim Lee sur X-Men. De plus un Romita Jr en feu viendra faire un petit Run à ce moment là, malheureusement un peu escamoté dans cette collection. L’apparition de Bishop, personnage un poil bourrin mais néanmoins intéressant, viendra finir d’accompagner les X-Men dans cette nouvelle décennie.
Pour moi ces épisodes, difficilement trouvables en intégrales d’ailleurs, sont des incontournables.
Pour ma part je découvre ces épisodes, parus pendant une pause que j’avais marquée à l’époque dans la lecture de comics. C’est intéressant de lire les histoires dont je n’avais eu que des résumés pour le moment !
En toute logique, si on suit le TPB US, le volume suivant devrait contenir
UXM 288-293
et
XM 08
Ça ferait 7 numéros (comme celui-ci)… Ça tient!
NB sans rapport, mais a-t-on déjà une idée du contenu (ou des titres) des numéros 81 à 100 ?
D’avance merci de votre réponse
Bingo ! C’est ça ! Par contre pour les 81+ pour le moment pas de news 🙁