X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 59, disponible en kiosque : Le gambit des Damnés.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le cinquante huitième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Croisements, par Chris Claremont, Jim Lee, Whilce Portacio, Klaus Janson, John Byrne, Rick Leonardi, Marc Silvestri, Michael Golden et Larry Stroman.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 59 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men et leurs alliés : Le gambit des Damnés, par Chris Claremont, Brent Anderson, Bob McLeod et Dave Cockrum. Il est vendu au prix de 14.20€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #151 | Chris Claremont / Jim Sherman, Bob McLeod / Joe Rubinstein, Bob McLeod | 11/1981 | |
Uncanny X-Men #152 | Chris Claremont / Bob McLeod / Joe Rubinstein | 12/1981 | |
Uncanny X-Men #153 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Joe Rubinstein | 01/1982 | |
Uncanny X-Men #154 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek, Joe Rubinstein | 02/1982 | |
Uncanny X-Men #155 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 03/1982 | |
Uncanny X-Men #156 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 04/1982 | |
Uncanny X-Men #157 | Chris Claremont / Dave Cockrum / Bob Wiacek | 05/1982 | |
Uncanny X-Men Annual #5 | Chris Claremont / Brent Anderson / Bob McLeod | 10/1981 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Pas de défaut particulier d’impression à signaler dans ce numéro. Par contre côté traduction c’est pas génial dans ce tome.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 8.
Comme nous vous l’annoncions hier, le prix de la collection augmente avec ce numéro. De plus, une version corrigée de House of M est fournie.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction désormais signée par un membre du Studio Makma. Dans ce numéro, nous avons droit à une présentation du Club des Damnés, et un rappel des débuts de Kitty Pryde.
Il s’en passe des choses dans cet album, où pas moins de quatre histoires de Chris Claremont plus ou moins longues se succèdent ! On commence par l’annual dont la couverture orne cet album, où les X-Men volent au secours des quatre Fantastiques face aux Badoons. Tout en étant conscient qu’il est difficile d’être objectif avec l’histoire contenue dans son tout premier album X-Men, on va faire en sorte de ne pas tenir compte du vernis nostalgique qui l’accompagne ! 😉
Si la trame classique des rencontres de super-héros est généralement la succession malentendu / bagarre / dissipation du malentendu / alliance, il y en a une autre : les super-héros qui se secourent entre eux (pouvant parfois être compliquée si les secourus sont manipulés, et hop une bonne bagarre !). Cet annual répond à la seconde catégorie, avec les X-Men dans le rôle des sauveurs. Il s’agit d’une aventure particulièrement agréable à lire (objectivement) (promis !) avec un dépaysement certain au vu du cadre où se déroulent les événements. On appréciera d’ailleurs que chaque personnage tire son épingle du jeu dans cette histoire, et les Quatre Fantastiques sont mis sur un pied d’égalité avec les X-Men narrativement parlant.
Côté graphisme, c’est superbement illustré par Brent Anderson qui signe des planches de toute beauté et soigne particulièrement les visages des personnages.
On passe ensuite à un arc court, où Kitty Pryde se voit contrainte par ses parents de quitter l’école pour jeune surdoués du Pr Xavier. Il faut dire aussi que depuis que les Nouveaux X-Men sont les étudiants titulaires de l’école aux yeux du public, la vraisemblance de cette couverture est tout de même très mince : Wolverine donne l’impression d’avoir beaucoup redoublé, et bien que plus jeunes que lui les autres étudiants sont bien plus âgés que Kitty… d’ailleurs concernant les parents de cette dernière, encore heureux qu’ils ne savent pas que Peter et elle se tournent autour !
Donc c’est assez vraisemblable qu’il soit envisagé de la scolariser ailleurs… mais c’est surtout l’occasion d’un nouveau plan tordu du Club des Damnés, qui saisit l’occasion de capturer les enfants de l’atome avec un stratagème particulièrement sournois. L’idée est très bonne, et l’histoire est très bien racontée. On pourra d’ailleurs soupçonner au passage que si Ororo est tellement en colère c’est pour des raisons sous-entendues et de toutes façons peu à leur place dans une histoire tout public.
Côté graphisme, c’est par contre assez irrégulier : Bob McLeod officie en compagnie de Jim Sherman sur le premier épisode et tout seul sur le second (avec tout de même Joe Rubinstein à l’encrage), avec comme conséquence un dessin dont la qualité a tendance à varier d’une case à l’autre dans le premier épisode. On notera d’ailleurs une erreur particulièrement visible qui avait déjà été soulevée dans le courrier des lecteurs de Spécial Strange à l’époque : Kitty est représentée avec les yeux bleus, ce qui est totalement incohérent avec ses autres apparitions.
Un peu de légèreté ensuite avec un épisode qui sort de l’ordinaire ! S’il commence de façon assez classique – le manoir est démoli et le Professeur Xavier va devoir casser son PEL – on enchaine très rapidement sur… Le conte de fées de Kitty ! La pétillante X-Woman, qui finalement reste chez le Pr Xavier (ce sera confirmé dans l’épisode suivant), raconte à la jeune Illyana Raspoutine une histoire de son cru pour l’endormir et pour ce faire revisite à la façon les aventures des X-Men.
Malgré les petites touches d’humour dans ses autres épisodes, Chris Claremont donne l’impression d’être très sérieux et du coup cet épisode complètement barré où tout le monde en prend pour son grade (particulièrement Diablo et Wolverine dont les parodies sont à mourir de rire) surprend… mais c’est vraiment très sympa et nous avons ainsi droit à une parenthèse bienvenue dans les aventures des X-Men où les coups du sort se succèdent. La fin est d’ailleurs très touchante !
Graphiquement, Dave Cockrum revient sur le titre et peut mettre sa grande créativité graphique au service de cette histoire débridée. L’artiste qui a toujours signé des costumes d’un style assez particulier pour ses personnages est dans son élément dans une histoire pareille !
C’est ensuite un arc de plusieurs épisodes qui débute, où il se passe pas mal de choses : Cyclope apprend qui est son père, le manoir est (encore) démoli, un X-Man est deux fois aux portes de la mort et surtout nous faisons la connaissance des Brood !
C’est en effet dans cette saga qu’apparaissent ce qu’on peut considérer comme les bestioles les plus effrayantes de toute la galerie d’affreux jojos qui ont croisé le chemin des X-Men. Empruntant quelques caractéristiques au xénomorphe d’Alien (ce qui se verra encore plus par la suite), les Brood sont des adversaires redoutables et très difficiles à combattre qui font ici leur première apparition comme « simple » main d’oeuvre de l’antagoniste principal des X-Men dans cet arc avant de monter en puissance.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Chris Claremont se déchaine dans cet arc ! Non content de provoquer une réunion de famille pour le moins tendue, l’auteur enchaine les rebondissements et les scènes d’action en réinvitant la science-fiction dans les aventures des X-Men qui prennent ici une sacrée ampleur ! Cet arc passionnant est un peu comme des montagnes russes pour le lecteur, qui se retrouve ainsi baladé de retournement de situation en rebondissement avec du cliffhanger et des surprises tout du long ! Les lecteurs qui ont un peu de kilométrage apprécieront d’ailleurs de lire l’arc d’un seul coup ici tandis qu’à l’époque de Spécial Strange il fallait rester trois mois avec un gros cliffhanger sous le coude… A noter au passage une petite blague que les fans de Star Trek apprécieront !
Si Chris Claremont ne se ménage pas dans cet arc, c’est le cas aussi pour Dave Cockrum qui signe des planches superbement réalisées où son style fait des merveilles ! C’est très joli et les scènes d’action sont très bien rendues.
Côté bonus, comme à l’accoutumée nous avons droit à du rédactionnel pour terminer le sommaire de l’album. Nous avons droit ici à un topo explicatif sur des petites choses pouvant être un peu obscures pour des lecteurs qui ne sont pas forcément hyper à l’aise avec les lieux et intervenants de ces épisodes.
On franchit le cap du soixantième numéro avec un récit qui fit grand bruit à l’époque : Le procès de Magnéto. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Encore un volume qui va devoir être corrigé, le titre ce n’est pas « Le club des damnées » oar hasard ? Que vient faire Gambit ici? Bref sa sent la belle boulette.
C’est le titre anglais : Hellfire Gambit.
En français, c’est une tactique aux échecs.
Faut que je lise l’album pour savoir de quoi il en retourne mais c’est vrai que ce n’est pas très lisible comme titre. Un gambit, c’est le sacrifice volontaire d’une pièce aux échecs… du coup, ça a toujours rendu le nom de Gambit bien stylé (comme disent les jeunes 🙂 ). Mais en français, ça passe pas trop même en surfant sur la série « Queen’s gambit »… qui s’appelle « le jeu de la dame » en français. Et alors le rapport avec les damnés, faut déjà voir la référence interne aux X-men sans doute mais bon…
Est-ce que c’est une référence aux échecs l’embrouille Bishop/Gambit à leur première rencontre? Parce que Bishop, c’est le nom du fou en anglais (évèque littéralement)… je pars loin, je sais… 🙂
Le titre original du second épisode de l’arc avec le Club des damnés s’appelle « The Hellfire Gambit » donc il a été repris directement pour intituler l’album. Il aurait pu s’appeler « Conflit cosmique », ça aurait été raccord avec la couverture (l’annual qui ouvre le bal) et le dernier arc de l’album, et ça aurait rappelé des souvenirs aux anciens ! 😉
Quel est la correction sur House of P pour qu’un nouveau tome soit fourni avec le gambit des damnés ? Désolé de poser la question mais mon buraliste à dû recommandé ce numéro suite à une erreur de livraison de sa marchandise et un autre buraliste) . Merci par avance …
De tête (je n’ai pas les albums sous la main) il doit y avoir des bulles manquantes.
Ah d’accord, merci pour l’info. Je vérifierai avec mon exemplaire.
House of M désolé pour la faute de frappe ….
Heureux de voir qu’il n’y a pas que moi que ça choque ce titre……