X-Men : La collection mutante est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 53, disponible en kiosque : Le retour des Broods.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le cinquante deuxième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : X-Tinction programmée, par Chris Claremont, Louise Simonson, Jim Lee, Rob Liefeld, Guang Yap, John Caponigro et John Bogdanove.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 53 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men : Le retour des Broods, par Chris Claremont, Marc Silvestri et Rick Leonardi. Il est vendu au prix de 12.99€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #229 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Dan Green | 05/1988 | |
Uncanny X-Men #230 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Joe Rubinstein | 06/1988 | |
Uncanny X-Men #231 | Chris Claremont / Rick Leonardi / Dan Green | 07/1988 | |
Uncanny X-Men #232 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Dan Green | 08/1988 | |
Uncanny X-Men #233 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Dan Green | 09/1988 | |
Uncanny X-Men #234 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Joe Rubinstein | 09/1988 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. A noter que les premières pages de mon exemplaires avaient un aspect « sale » sur le bas des pages (comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous), rien de grave non plus mais pas forcément agréable non plus.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 31.
Comme pour tous les tomes précédents, l’album s’ouvre par une introduction mais comme nous vous le disions dans notre chronique précédente ce n’est plus le community manager de Panini Comics qui s’en charge (et nous le remercions encore pour ses cinquante deux textes intéressants). C’est donc sous la plume d’un membre du studio Makma que nous avons droit à une présentation des antagonistes de cet album, ainsi qu’à quelques informations sur Marc Silvestri.
Côté BD, l’album s’ouvre donc sur un épisode où les X-Men font face aux Reavers, un groupe de cyborgs maléfiques et lourdement armés. L’épisode sert également à poser les bases de cette nouvelle ère des enfants de l’atome : considérés comme morts par l’ensemble de la population – en fait ils sont morts pour de vrai mais sont revenus à la vie – ils se retrouvent en Australie dans leur nouvelle base secrète et surtout ont la capacité étrange d’échapper à toute forme de détection autre que par les personnes qui les voient de leurs yeux… de quoi les transformer en véritables légendes !
C’est aussi ici qu’est introduit le mystérieux Seuil du Péril, qui permet à celui qui le franchit d’être « jugé par les plus hautes instances » et de renaitre pour réparer ses fautes. Le concept est intéressant, utilisant la notion de renaissance conditionnée à un jugement « divin » seule apte à briser le cycle et provenant de religions orientales. Les X-Men devenant ainsi les gardiens du Seuil du Péril, on se doute bien qu’il finira par servir mais c’est une autre histoire et puis…
Le second épisode poursuit sur la lancée de l’installation des X-Men dans leur nouveau quotidien, mais finit par devenir une bien jolie histoire de Noël, les X-Men devenant véritablement des légendes éthérées. L’épisode est touchant, montrant une fois encore le talent de Chris Claremont pour viser juste en ce qui concerne les émotions à faire ressentir au lecteur.
C’est ensuite un épisode un peu particulier qui nous est proposé, où Colossus retrouve sa jeune soeur Illyana dans un contexte baigné de sorcellerie et de contes russes ! Le contexte est original, et fonctionne à merveille. Là encore l’émotion est au rendez-vous, car Peter – qui souffre déjà d’être isolé en Australie et de ne plus maitriser ses pouvoirs – retrouve ainsi Illyana qui le croit mort et est persuadée d’avoir affaire à un double qu’elle a invoqué. A noter que la conclusion de l’épisode n’avait pas été publiée par Semic à l’époque, hors elle explique ce qui s’est vraiment passé dans cet épisode.
Et puis après tout ça… on passe à l’histoire qui donne son titre à l’album : Le retour des Broods. Les redoutables parasites extra-terrestres de Marvel sont de retour sur Terre, et après avoir contaminé les humains qui ont eu la mauvaise idée de croiser leur chemin cela commence à partir vers une menace d’invasion épidémique vu que les Broods ont la sale manie de contaminer d’autres hôtes, qui en retour en contaminent d’autres, etc…
Les Broods ont déjà été au cœur d’une magistrale saga de Chris Claremont – pas encore présentée dans cette collection d’ailleurs – plusieurs années auparavant et ce qui est impressionnant c’est la façon qu’a l’auteur de revisiter le concept dans une ambiance complètement différente : fini le combat désespéré des X-Men dans l’espace avec une ambiance de SF particulièrement présente, cette fois les enfants de l’atome luttent contre leurs adversaires en milieu urbain. Les enjeux sont sensiblement différents, les combattants ne sont pas les mêmes (seuls Colossus, Tornade et Wolverine ont déjà croisé ces sales bestioles) et cette nouvelle recette… fonctionne à merveille.
Parmi les thématiques abordées dans ces épisodes, il y a notamment celle des choix difficiles à faire face à ce type d’invasion : faut-il tuer un hôte ou tenter de le sauver ? Choix difficile, parfois dicté par l’urgence lorsque la menace impose de réagir instinctivement. On reste dans une logique tout à fait adaptée à cette ère des X-Men, qui est plus violente comme nous avons déjà pu le constater dans les épisodes précédents.
En fil rouge, nous assistons aussi à la descente aux enfers de Madelyne Pryor : la femme de Scott Summers alias Cyclope qui s’est retrouvée coincée avec les X-Men presque par hasard réalise pourquoi son mari l’a laissée… et une succession d’événements sème ainsi les graines d’Inferno. Pour la petite histoire, à l’époque je n’avais pas lu l’album X-Men Le retour des Broods et donc je n’avais pas compris pourquoi elle avait ainsi pété les plombs d’un seul coup !
Concernant le dessin, l’essentiel des planches de cet album est signée Marc Silvestri. L’artiste est en forme et signe des superbes dessins restituant parfaitement l’ambiance plus orientée vers l’action et une représentation plus réaliste des moments de violence qui devenaient plus visibles à l’époque.
Rick Leonardi œuvre également dans cet album, et son trait colle parfaitement à l’ambiance mystiquement décalée de l’épisode dont il signe les dessins. En outre, il donne une véritable impression de puissance avec sa représentation de Colossus.
Côté bonus, nous droit à une interview d’époque de Marc Silvestri qui a une saveur particulière quand on sait comment les choses ont tourné par la suite !
On continue de reculer dans le temps avec le prochain numéro : Les vétérans. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Question vu que je n’aurai pas les bouquins avant 3 semaines : c’est qui chez Makma qui signe la préface désormais?
C’est Benjamin Basso qui signe cette introduction. On saura la semaine prochaine si c’était ponctuel ou si ça s’inscrit dans la durée 🙂