X-Men : La collection mutante, est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 43, disponible en kiosque : Days of future past.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le quarante deuxième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Actes de vengeance, par Chris Claremont, Jim Lee et Marc Silvestri.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 43 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men : Days of future past, par Chris Claremont, John Byrne et John Romita Jr. Il est vendu au prix de 12.99€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #138 | Chris Claremont, John Byrne / John Byrne / Terry Austin | 10/1980 | |
Uncanny X-Men #139 | Chris Claremont, John Byrne / John Byrne / Terry Austin | 11/1980 | |
Uncanny X-Men #140 | Chris Claremont, John Byrne / John Byrne / Terry Austin | 12/1980 | |
Uncanny X-Men #141 | Chris Claremont, John Byrne / John Byrne / Terry Austin | 01/1981 | |
Uncanny X-Men #142 | Chris Claremont, John Byrne / John Byrne / Terry Austin | 02/1981 | |
Uncanny X-Men #143 | Chris Claremont, John Byrne / John Byrne / Terry Austin | 03/1981 | |
Uncanny X-Men Annual #4 | Chris Claremont / John Romita Jr. / Bob McLeod | 1980 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Côté impression, malgré l’âge respectable du contenu il n’y a aucun souci de rendu sur les dessins. Par contre côté traduction, il ne semble pas y avoir de révision donc nous avons droit à une traduction très caractéristique de la personne qui officie et avec des fautes en prime, ce qui est dommage.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 6.
Comme pour tous les tomes précédents, nous commençons la lecture de l’album par une introduction signée par le community manager de Panini Comics. Dans ce numéro, il nous parle de l’importance de ces épisodes aussi bien en tant qu’histoires mais aussi sur le plan graphique avec des couvertures iconiques qui ont été reprises par la suite.
Ce tome s’ouvre par un épisode assez particulier : il s’agit de l’enterrement de Jean Grey, suite à sa mort tragique concluant la Saga du Phénix noir. L’épisode est intéressant à plus d’un titre : nous pouvons en effet voir Scott Summers se livrer en pensée comme il l’a rarement fait et nous communiquer ainsi son ressenti sur sa vie au sein des X-Men, mais il s’agit également d’un excellent point d’entrée pour l’univers des X-Men. Qu’il s’agisse du premier épisode lu par le lecteur ou au contraire d’un épisode lu après avoir pris le train en marche (à l’occasion de la saga de Proteus par exemple… sifflote…) il y a ici toute l’histoire des X-Men condensée de façon très efficace par Chris Claremont permettant de mieux appréhender l’univers des X-Men.
C’est aussi un épisode charnière pour les X-Men, car son dernier membre historique quitte l’équipe à cette occasion (on ne comptera pas Angel, qui est certes là le temps de quelques épisodes mais ce n’est pas le même degré d’implication que Cyclope). Cela ouvrira la porte à pas mal de choses par la suite, notamment la montée en puissance de Tornade qui finira des années plus tard par prendre la place de Cyclope comme chef de l’équipe. L’épisode est en tout cas particulièrement touchant, on ressent vraiment le chagrin de Cyclope au-delà de son habituelle réserve.
Côté dessin, John Byrne officie avec son efficacité coutumière y compris pour représenter la période « Anciens X-Men » du groupe pour laquelle il a opté pour un style intemporel qui permet tout autant à cette partie des flashbacks d’avoir vraiment eu lieu dans les années 1960 que plus récemment pour tenir compte de la fameuse chronologie élastique de Marvel.
Changement d’ambiance ensuite, avec un annual de la série où les X-Men se retrouvent confrontés à un mystérieux adversaire qui semble en vouloir particulièrement à Diablo. Publié pour la première fois dans l’album Descente aux enfers édité par Lug, l’épisode mise sur un contexte mystique qui tranche radicalement avec les épisodes précédents qui étaient beaucoup plus orientés vers la science-fiction. Chris Claremont a en effet fait preuve d’eccletisme dans son run sur les X-Men, ce qui agaçait pas mal John Byrne comme il le confiait sur son site.
Donc il y a une ambiance tout à fait surnaturelle pour cette histoire confrontant les X-Men à des adversaires qui sortent radicalement de leur zone de confort, et un dénouement pour le moins inattendu mais pour tout dire un peu facile.
Le graphisme est cette fois assuré par John Romita Jr et Bob McLeod, bien avant le passage très remarqué du premier sur le titre. Cela donne des planches joliment dessinées, où on ne retrouve pas encore la puissance de son futur style plus affirmé mais l’ambiance est vraiment très bien restituée.
Retour ensuite à un cadre plus familier pour les X-Men, même si on retrouve un rien de surnaturel dans cette aventure qui met en avant le plus mystérieux de leurs membres : Wolverine. Le mutant canadien, en compagnie de son compère Diablo, effectue un retour au pays pour régler ses comptes avec James McDonald Hudson suite aux tentatives de ce dernier pour le capturer. On en apprend davantage sur le mystérieux personnage (pas son prénom, car contrairement à Diablo le lecteur attentif le connait depuis la rencontre entre Wolverine et Mariko) et ses relations tendues avec James McDonald Hudson.
Mais on parlait de surnaturel et il se manifeste ici sous la forme de Wendigo, créature en laquelle se transforment les personnes se livrant au cannibalisme. C’est l’occasion de voir combattre côte à côte Wolverine, Diablo et une partie de la Division Alpha (l’autre partie de l’équipe combattait Machine Man, et cet épisode n’est pas du tout inédit en VF vu que nous avons chroniqué l’album où il figure il y a cinq ans), et même de découvrir le X-Man sous un jour moins brutal qu’à l’accoutumée lorsqu’il n’est pas en train de tabasser Wendigo.
L’épisode a un côté effrayant assez marqué, avec une créature très puissante qui dévore ses proies (on ne voit rien mais les textes sont éloquents). Les combats sont empreints d’une sauvagerie certaine, et avaient d’ailleurs été charcutés lors de leur parution initiale chez Lug. Ce diptyque est passionnant, offrant une parenthèse bienvenue dans les aventures des X-Men et servant même de « backdoor pilot » à la série Alpha Flight vu que sa conclusion pose les bases de ce que sera la série.
Côté dessin, John Byrne est en grande forme, proposant des scènes d’action remarquablement efficaces et mettant très bien image sa fameuse équipe de super-héros canadiens.
Puis on retrouve toute l’équipe dans la saga qui a donné son nom à l’album : Days of future past. Nous découvrons ici un futur particulièrement sombre, où les mutants ont été massacrés par les Sentinelles ainsi que les surhumains qui n’en étaient pas (pas de jaloux, on zigouille tout le monde) suite à la promulgation de lois totalitaires. Chris Claremont retrouve ainsi une thématique qui lui est chère autour du combat contre l’intolérance, montrant jusqu’où peut aller une société basée sur le rejet de l’autre (un truc à garder en tête par les temps qui courent). On part donc de cette époque tourmentée pour suivre le cheminement de Kate Pryde qui traverse le temps pour habiter le corps de son alter ego plus jeune, contrairement au film où c’était l’omniprésent Wolverine qui se livrait à l’exercice.
Comme le faisait remarquer Aurélien Vives dans son introduction, il est remarquable qu’une saga telle que Days of future past tienne en deux épisodes. En effet, vu tout ce qui s’y produit, de nos jours ça vaudrait bien un event sur six mois ! 😉 L‘arc est très dense, mais remarquablement bien construit en montrant la détermination des X-Men à accomplir leur mission, qu’il s’agisse de Kate qui a traversé le temps sans aucune garantie que cela fonctionne ou du combat désespéré de ses amis restés dans le futur. C’est une histoire dure, captivante mais dure et son dénouement ouvre des perspectives qui ne sont gère réjouissantes.
John Byrne signe comme à son habitude des planches remarquablement bien dessinées, qu’il s’agisse du futur ou du temps présent. La scène où Kate passe devant le cimetière où reposent les autres héros est à la fois simple et d’une efficacité narrative impressionnante.
Pour terminer ce tome, place à une aventure de Kitty Pryde qui se retrouve toute seule dans la demeure des X-Men et affronte une créature effrayante et redoutable. Pour la petite histoire, bien que référencée dans pas mal de dialogues cette histoire avait été zappée par Lug et quand on a lit on devine pourquoi vu que cette fois Chris Claremont a été faire un petit tour du côté du film d’épouvante avec un monstre repoussant qui massacre tout ce qu’il croise et pourchasse notre héroïne à travers tout le manoir (encore que le film Alien soit aussi une influence assumée de l’épisode).
Mettant en scène un personnage que nous apprenons encore à connaître, l’épisode est passionnant et redoutablement efficace pour faire sursauter le lecteur avec ses multiples rebondissements. Kitty fait preuve d’un grand courage et d’une impressionnante débrouillardise pour faire face à son ennemi, et l’auteur joue avec nos nerfs sur la fin de l’épisode ! A noter par contre une légère incohérence dans le comportement de Wolverine par rapport à son discours dans l’arc sur Wendigo vu qu’il s’énerve un peu trop facilement au début du récit.
Côté dessin, John Byrne est toujours en grande forme et le côté effrayant de l’intrigue est parfaitement rendu dans ses planches.
Côté bonus, nous avons droit à une galerie de couvertures, des planches encrées non colorisées (malheureusement assez petites, quatre sur une même page) et une compilation de textes de 1998 de Chris Claremont, Louise Simonson et Bob Harras.
On met le cap vers les années 1990 avec le prochain numéro, avec une saga qui a eu des répercussions sur l’univers mutant pendant pas mal de temps : Attractions fatales. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
Watchtower Comics a besoin de vous !
Watchtower Comics est un site autofinancé et indépendant, qui vous offre depuis 2006 des contenus quotidiens sans publicité et des services gratuits.
Tout ceci coûte cher et nous avons besoin d'aide pour poursuivre notre activité.
Vous appréciez notre travail et vous voulez nous soutenir ? Faites un don sur notre page Tipeee !
L’épisode type « Kitty vs Demon » marque surtout la fin de Byrne chez les X-Men pour un certain temps.
C’est vraiment la fin d’une époque.
Et presque un retour vers le passé avec le retour de Dave Cockrum.
Ah mince, j’ai cru que j’avais évoqué la chose dans l’article mais j’ai dû zapper. Merci du rappel !
Bon et bien ça s’annonce bien encore comme album. Il semblerait que ça ne colle pas trop au niveau de la tranche : en effet, on voit un X sous le 6 qu’on n’a pas d’habitude…
L’angle de vue n’est pas heureux, le livre est un peu ouvert et on distingue les couvertures mais une fois refermé pas de X sur le dos (pas la tranche ;)).
En effet, j’ai beau bien connaitre la plupart des épisodes (sauf l’annual, ma mère était totalement réfractaire à l’idée qu’on achète un album appelé Descente aux enfers) je me suis éclaté à la relecture. 🙂
Je m’auto réponds pour me flageller : j’ai enfin vu le X mais en vrai il ne se remarque pas.
Lol, oui si ça se trouve il est sur tous et n’apparait que sur ta photo (je n’en ai pas sous la main pour vérifier 🙂 ).
C’est tout à fait ça, j’ai vérifié sur plusieurs albums. Il est très discret ce logo 🙂
Semaine prochaine, FATAL ATTRACTION…
Je me demande comment ils vont chacuter ça, encore !
Tous les TPB dessus contiennent 12 numéros. Même si certains ne sont pas indispensables sur le court terme (UXM 315 et XMUnlimited 02) ça en laisse 10 importants pour l’histoire.
On peut supposer que ce qui mène à l’arc sera zappé (UXM 298-300).
MAIS ils ne peuvent décemment pas mettre les 6 parties officielles (XFact 92, XFo 25, UXM 304, XM 25, Wolv 75 et Exc 71) sans mettre le déclencheur (UXM 303).
DU COUP, en retirant les UXM 298-300, on perd la continuité avec l’arc précédent X-CUTIONER’S SONG, CENSÉ faire 14 numéros (ici répartis sur 2 albums):
UXM 294-297, XFact 84-86, XM 14-16, XForc 16-18 et le one-shot Stryfe’s Strike File (je sens bien qu’il va passer à la trape, lui).
Déjà sorti en fait 🙂 Le contenu est UXM 304, XM 25, X-Factor 92, X-Force 25, Wolverine 75 et Excalibur 71.
C’est vrai qu’on va avoir une collection très tranchée : 1 à 40 avec quasiment tout puis des extraits entre 41-80. Il est néanmoins dur d’être exhaustif vu la multiplication des séries.
On dit que les années 90 c’est l’époque des dessinateurs stars (Lee, Liefield, etc) au détriment des scénarios. Alors oui, mais pire, je trouve que les dessins sont illisibles et je ne comprends quasiment rien à ce qu’il se passe. Voila, c’est dit :).
Je ne suis pas un grand fan des années 90 chez Marvel et DC (hors Vertigo pour ce dernier) 🙂