X-Men : La collection mutante, est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 40, disponible en kiosque : House of M.

 

Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le trente neuvième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men la collection mutante : Foudre Cosmique, par Chris Claremont, John Byrne et George Perez.

Cette semaine, c’est au tour du numéro 40 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men et les Avengers : House of M, par Brian Michael Bendis et Olivier Coipel. Il est vendu au prix de 12.99€.

 

Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente… même si cela n’empêchera pas des dysfonctionnements ponctuels comme en témoigne la mise en ligne très tardive de cet article.

 

 

 

Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier. Côté impression, c’est globalement très réussi, le matériel (plus ou moins) récent se prêtant bien à ce genre de publication.

 

 

Concernant le numéro sur le dos de l’album, on se rapproche de la fin de la collection avec le numéro 77 !

 

Comme pour tous les tomes précédents, nous commençons la lecture de l’album par une introduction signée par le community manager de Panini Comics. Ce dernier prend soin de nous raconter les coulisses éditoriales du projet, en soulignant son importance.

Trois mots… House of M, c’est l’histoire de trois mots : bien sûr House of M, ça fait trois mots mais il y a trois autres mots qui auront une répercussion à grande échelle sur l’univers mutant de Marvel. Je ne vous dirai pas lesquels car si vous connaissez l’histoire je ne vous ferai pas l’injure de vous les préciser et si vous ne connaissez pas House of M je vais éviter de vous faire un spoiler bien gras ! 🙂

Au début de cette histoire nous sommes dans un contexte très particulier : Wanda alias la Sorcière rouge a décimé son équipe et provoqué non seulement la séparation des Avengers « historiques » mais aussi la naissance des New Avengers. Les pouvoirs de la redoutable mutante – à l’époque on pensait encore que c’était une mutante – ont à ce point augmenté qu’elle peut tout à fait influencer la réalité elle-même et son psychisme fragile rend tout ceci particulièrement dangereux.

 

 

Les histoires de Brian Michael Bendis ne sont pas toutes du même niveau, particulièrement lorsqu’il sort de sa zone de confort constituée par le polar et les comics « urbains » (Daredevil, Ultimate Spider-Man, Alias). Les events signés de sa main ont une sacrée tendance à tenir du soufflé qui se dégonfle, et si son travail sur les Avengers avait très bien commencé les lecteurs ont fini par déchanter. Fort heureusement, House of M fait partie du haut du panier de ses travaux, avec une présence modérée de ses tics d’écriture récurrents et on ne risque pas de parler d’effet « soufflé » avec cette fin glaçante !

Nous avons en effet droit à une histoire bien pensée, qui exploite parfaitement son concept. Certes, la carte de « c’est pas la bonne réalité mais un seul personnage s’en souvient et va tout faire pour rétablir la vraie » a déjà été jouée à plusieurs fois, à la fois avant House of M (L’Ere d’Apocalypse) et bien après (Heroes reborn), et même à la télévision (WandaVision). Mais, outre les versions revisitées des personnages, ce qui caractérise House of M c’est le cadre très particulier de cet univers alternatif. En même temps que les personnages, les lecteurs découvrent un point commun à toutes les variantes de cette réalité fantasmée, et c’est particulièrement bien trouvé. L’auteur trouve aussi le moyen de faire tourner les lecteurs en bourrique, en cachant subtilement des éléments de l’intrigue dont le fin mot n’est révélé que tardivement.

 

 

Il est également intéressant de voir une tournure inhabituelle des méthodes employées par les super-héros présents dans House of M : habituellement, à part chez Authority où on arrache des membres à tour de bras, les personnages super-héroïques sont généralement mesurés dans ce qu’ils doivent faire pour juguler une menace. Ici, il est question de solutions particulièrement radicales même si cela ne fait pas l’unanimité parmi les personnages.

House of M a fait date pour son effet électrochoc sur l’univers mutant, mettant un terme à une période initiée par le run de Grant Morrison et poursuivant le retour aux sources du concept initié par Astoninshing X-Men. Les conséquences de cette saga se sont fait sentir pendant des années, même si par la suite des aménagements plus ou moins subtils de la sacro-sainte continuité Marvel ont amendé certaines de ces conséquences.

 

 

Passons maintenant au dessin : comme il est rappelé dans l’introduction, House of M est également la saga qui a fait connaitre Olivier Coipel au grand public et bien évidemment ce succès est plus que mérité. L’artiste signe des planches magnifiquement dessinées, les versions alternatives des personnages étant par ailleurs très soignées.

D’un épisode à l’autre, l’encrage n’est plus le même et cela se ressent sur quelques dessins mais cela n’entache pas la puissance du graphisme de l’artiste dont le talent est un ingrédient particulièrement important de cette recette ambitieuse qu’est House of M.

 

Côté bonus, X-Facts revient sur la saga House of M.

 

Cap sur les années 1990 avec le prochain numéro, avec une saga explosive où les X-Men ont affronté un ennemi particulièrement redoutable. Rendez-vous dans quinze jours !

 

 

 

Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :

 

 

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