X-Men : La collection mutante, est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 31, disponible en kiosque : Bienvenue à Genosha.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le trentième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men : La collection mutante : Déchirée, par Joss Whedon et John Cassaday.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 31 de la collection d’être disponible, mettant en scène les X-Men : Bienvenue à Genosha, par Chris Claremont, Arthur Adams, Rick Leonardi et Marc Silvestri. Il est vendu au prix de 12.99€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Uncanny X-Men #235 | Chris Claremont / Rick Leonardi / P. Craig Russell | 10/1988 | |
Uncanny X-Men #236 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Dan Green | 10/1988 | |
Uncanny X-Men #237 | Chris Claremont / Rick Leonardi / Terry Austin | 11/1988 | |
Uncanny X-Men #238 | Chris Claremont / Marc Silvestri / Dan Green | 11/1988 | |
X-Men Annual #12 | Chris Claremont / Arthur Adams / Bob Wiacek | 1988 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier.
Côté impression, il n’y a rien à signaler en ce qui concerne d’éventuels défauts de rendu pour l’essentiel de l’album.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du numéro 32.
Comme pour les tomes précédents, l’album débute par une introduction rédigée par le community manager de Panini Comics. Il est cette fois question des liens entre les thématiques des X-Men et le contexte politique et social de l’époque des épisodes, ce qui est particulièrement intéressant.
L’album s’ouvre par un annual de la série X-Men (publié à l’époque par Semic dans l’album Le Maître de l’Evolution), où les X-Men reviennent du côté de la Terre sauvage… mais constatent avec dépit que cette jungle étrange est totalement détruite (cela a eu lieu dans la série Avengers). L’histoire est dépaysante, s’inscrivant dans une série d’histoire autour des magouilles du Maître de l’évolution et commençant à revenir sur la destruction de la Terre Sauvage dont les circonstances ont été abondamment retconnisées.
Puis on entre dans le vif du sujet avec une série d’épisodes permettant de faire connaissance avec Genosha, une île où les mutants sont esclavagisés. Chris Claremont décrit donc une société particulièrement dure, où les mutants sont détectés et utilisés comme esclaves sans que cela ne choque la population et encore moins les dirigeants. Bien entendu on peut y déceler plusieurs parallèles avec la réalité historique, l’Afrique du sud étant en effet particulièrement visée par ce récit d’une grande dureté.
Nous sommes en effet dans une période assez particulière de la carrière des X-Men, où ces derniers sont morts et revenus à la vie sans que le monde ne sache qu’ils sont vivants (et personne ne peut les détecter). Cette période est sombre, avec des récits durs où d’ailleurs commencent à poindre les racines du futur Inferno qui ne fait pas non plus dans la dentelle. L’arc sur Genosha est donc tout à fait dans l’ambiance de ces récits, et attaque frontalement ses sujets en mettant les lecteurs face aux réalités d’une société qui pratique la ségrégation et en montrant toute l’étendue de l’horreur née de la haine et de l’exploitation de la différence entre les humains.
Ces épisodes sont passionnants, avec non seulement une bonne utilisation des X-Men dans un contexte qui ramène aux racines mêmes du concept mais aussi une démonstration de toute la noirceur de l’âme humaine contre laquelle les super-pouvoirs sont parfois impuissants. C’est aussi l’occasion de développer un aspect particulier de Malicia, dans un registre surprenant. Il y a donc pas mal d’action dans ces épisodes, mais aussi toute une réflexion sur cette société construite sur un apartheid qui ne dit pas son nom, et cela constitue un arc très solide de cette période du travail de Chris Claremont sur les X-Men.
En ce qui concerne le dessin, il y a plusieurs artistes à l’oeuvre : Arthur Adams, Rick Leonardi et Marc Silvestri. Arthur Adams signe le graphisme de l’annual, et son style est toujours aussi efficace pour dessiner les aventures des Enfants de l’atome.
Rick Leonardi et Marc Silvestri se partagent quant à eux les épisodes sur Genosha, on alterne en effet les deux artistes d’un épisode à l’autre. Globalement c’est très bon, même si les épisodes de Marc Silvestri sont meilleurs que ceux de son collègue.
Côté bonus, nous avons droit à des projets de couvertures signés Arthur Adams et Rick Leonardi.
On met le cap vers les années 2000 pour le prochain numéro, avec la suite du run de Grant Morrison : Un vent de révolte. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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Au bout de 30 numéros, je commence à avoir le syndrome du « je ne sais plus où j’en suis » 🙂 … je suis dans le tome 3, revenu de Terre Sauvage et je vois que je vais bientôt y retourner. 🙂
Ca sera plus simple avec le marathon Apocalypse au printemps 🙂
Merci pour ces articles sur la collection mutante. A noter dans ce numéro la couverture du Uncanny X-Men 236 qui a été mise en double (la 236 en double et la couv’ 237 manquante). Dommage…
Ah je n’avais pas fait attention à ce détail, merci !