X-Men : La collection mutante, est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 29, disponible en kiosque : Renouveau.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le vingt-huitième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men : La collection mutante : On recherche Wolverine, par Chris Claremont et John Byrne.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 29 de la collection d’être disponible, mettant en scène les Nouveaux mutants : Renouveau, par Chris Claremont, Bob McLeod et Sal Buscema. Il est vendu au prix de 12.99€.
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente.
Marvel Graphic Novel #4 | Chris Claremont / Bob McLeod | 09/1982 | |
New mutants #1 | Chris Claremont / Bob McLeod / Mike Gustovich | 03/1983 | |
New mutants #2 | Chris Claremont / Bob McLeod / Mike Gustovich | 04/1983 | |
New mutants #3 | Chris Claremont / Bob McLeod / Mike Gustovich | 05/1983 | |
New mutants #4 | Chris Claremont / Sal Buscema / Bob McLeod | 06/1983 | |
New mutants #5 | Chris Claremont / Sal Buscema / Bob McLeod | 07/1983 | |
New mutants #6 | Chris Claremont / Sal Buscema / Armando Gil, John Tartaglione | 08/1983 | |
New mutants #7 | Chris Claremont / Sal Buscema / Bob McLeod | 09/1983 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier.
Côté impression, il n’y a rien à signaler en ce qui concerne d’éventuels défauts de rendu pour l’essentiel de l’album. Par contre, il y a des choses un peu curieuses concernant le lettrage de certaines bulles ou zones de textes, qui sont en gras et ce dans la plupart des épisodes de l’album.
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du numéro 11.
Comme à l’accoutumée l’album s’ouvre sur une introduction signée du community manager de Panini Comics. Il est cette fois question des coulisses éditoriales de la création de cette nouvelle équipe de jeunes mutants à l’occasion de l’anniversaire des X-Men, et le moins qu’on puisse dire c’est que cela n’a pas été simple ! D’ailleurs, nous vous recommandons de lire le passionnant article de nos collègues de Comics Oddities sur le sujet, qui détaille ces coulisses et livre un avis sur la première aventure des Nouveaux mutants.
Donc, nous sommes en 1982 et les X-Men sont présumés morts dans l’espace face aux affreux Brood qui donnaient des cauchemars aux lecteurs de la série Uncanny X-Men (qui eux savaient par contre que ce n’était pas le cas). Dans un graphic novel que les lecteurs de l’époque n’ont pas oublié (publié par Lug dans la collection Top BD), Chris Claremont et Bob McLeod font se croiser les chemins de cinq adolescents et du professeur Xavier qui demeure inconsolable de la perte de ses élèves. Il finira par accepter de les prendre sous son aile, afin de leur apprendre à maîtriser leurs pouvoirs.
Cette première aventure constitue une très sympathique entrée en matière, où on retrouve les codes des titres X-Men et où on renoue avec la partie encadrement des jeunes mutants qui remonte aux épisodes originaux des années 1960. Le graphic novel conserve une patine un peu intemporelle, qui lui permet de ne pas se démoder en étant trop ancré dans son époque. Certes, il y a quelques facilités scénaristiques mais c’est une très bonne entrée en matière pour apporter un peu de sang neuf dans l’univers mutant avec cinq personnages qui s’avèrent attachants avec des personnalités bien définies.
Puis on embraye sur la série New Mutants proprement dite, avec trois épisodes qui tout en continuant à présenter les personnages – heureusement d’ailleurs, vu que les lecteurs français ont eu droit à ces épisodes bien avant le graphic novel – montent une intrigue en fil rouge autour de Dani Moonstar mais aussi du professeur Xavier. Ces épisodes forment une sorte de prologue au retour des X-Men dans un épisode où il sera clairement expliqué ce qu’il en est exactement mais il ne figure pas au sommaire de cet album même s’il est annoncé à la fin du troisième épisode de New Mutants. En plus de l’avancée de l’intrigue en fil rouge, ces épisodes sont totalement dans la tradition des séries mutantes avec des adolescents qui ne maîtrisent pas très bien leurs pouvoirs et sont déjà confrontés à des ennemis redoutables dont les fameuses Sentinelles. La cohésion de l’équipe se construit peu à peu, avec des personnages qui apprennent à se connaître et à conjuguer des personnalités adolescentes différentes.
C’est ensuite un épisode permettant de raccrocher les wagons si on n’a pas lu l’épisode des X-Men – comme à l’époque en VF vu que là aussi l’épisode des X-Men a été proposé bien plus tard aux lecteurs français – mais mettant en scène une intrigue indépendante avec un mystérieux harceleur qui tourne autour de Stevie Hunter. Cet épisode est à mon avis le meilleur de l’album, de par sa construction qui est impeccable mais aussi parce qu’il ne met pas en scène un robot/alien/méchant mutant mais un antagoniste beaucoup plus ordinaire. De même, l’épisode est vraiment poignant en abordant une thématique difficile qui est remarquablement bien traitée par Chris Claremont qui n’en fait pas de trop dans le dosage des émotions comme en témoigne la dernière case qui allège un peu la charge émotionnelle de ce qu’on vient de lire.
Les deux épisodes suivants sont un peu en-dessous du reste : on continue à apprécier la construction de l’équipe et l’évolution des jeunes mutants, mais l’intrigue autour des motards de Team America – personnages adaptés d’une ligne de jouets – est poussive et même assez pénible avec des personnages caricaturaux et inintéressants même si le concept du Motard masqué est une très bonne idée (oui je sais on dit Dark rider mais j’ai toujours trouvé le nom VF plus classe).
L’album se termine ensuite sur un épisode de transition, où les Nouveaux mutants doivent gérer ce qui est arrivé à l’un de leurs membres à la fin de l’épisode précédent. L’épisode sert de prologue à tout un arc de New mutants qui n’est pas dans l’album et qui verra l’arrivée d’un nouveau membre dans l’équipe. Centré autour de Roberto Da Costa et sa famille, l’épisode est plaisant à lire avec des dialogues très soignés et constitue une bonne conclusion à cet album qui est quant à lui globalement très réussi.
Côté graphisme, on distingue plusieurs phases dans cet album. Tout d’abord le graphic novel est dessiné par Bob McLeod qui s’encre lui-même et le résultat est vraiment très réussi avec un joli travail sur les visages des personnages et surtout des adolescents qui ressemblent vraiment à des adolescents (un peu comme June Brigman qui dessinait dans Power pack des enfants qui ressemblaient vraiment à des enfants). La colorisation de Glynis Wein est en outre très douce et très claire et joue un rôle très important dans le rendu de ces dessins et du côté intemporel du graphic novel dont nous parlions plus haut.
On passe ensuite à Bob McLeod encré par Mike Gustovich, ce qui reste très bon même si la colorisation est plus classique et en phase avec ce qui se faisait à l’époque. L’artiste signe des planches tout à fait réussies, et s’avère aussi à l’aise avec le super-héros classique – comme la bagarre dans le centre commercial – qu’avec l’horreur. D’ailleurs si vous avez lu les épisodes à l’époque de Titans sans lire des éditions ultérieures, vous constaterez que Lug n’y était pas allé doucement avec les ciseaux !
A partir du quatrième épisode, Bob McLeod passe le relai à Sal Buscema pour le dessin mais reste à l’encrage (sauf le temps d’un épisode). Comme on a déjà pu le constater dans d’autres épisodes où Bob McLeod encre le travail d’un collègue, sa patte reste très visible et la transition est donc très douce vu qu’on reconnait bien les visages des personnage dont on suit les aventures depuis plusieurs épisodes. Par contre sur la seconde partie de l’arc autour de Team America l’encrage est assuré par Armando Gil et John Tartaglione, et du coup le rendu est tout simplement catastrophique avec des planches qui piquent les yeux ! Fort heureusement, le niveau remonte pour conclure l’album.
A noter que cet album ne propose aucun bonus, comme expliqué dans un encadré au début du tome.
On appuie très fort sur l’accélérateur pour arriver à la période des épisodes du prochain numéro, avec la suite des épisodes de Joss Whedon et John Cassaday : Déchirée. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
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C’est encore un numéro royal avec 8 épisodes dont un double! Et puis ce n’est pas du tout le même (alors que même couverture et même nom) que celui de l’autre collection Marvel Hachette, y’a un vrai effort pour le coup.
J’aime beaucoup ce numéro 🙂
L’absence de X-MEN #167 entre les numéros #03 & #04 de NEW MUTANTS tient carrément du foutage de gueule !
Il est la résolution du toute la Saga Broods et fait le liens entre les deux séries tout en explicant la véritable raison de l’existence de la nouvelle équipe.
D’autant que, question pagination, il aurait facilement pu remplacer NEW MUTANTS #07 qui ne sert qu’à entamer un nouvel arc narratif et qui aurait donc dû être au départ de l’album suivant consacré aux NEW MUTANTS sur la Saga Nova Roma/Magma et faisant le lien avec l’album Magic…
Non… définitivement, LÀ il y a un manque de respect narratif évident, et impardonnable pour une collection se voulant « définitive » !
Personnellement ça ne me choque pas plus que ça, vu que c’était déjà publié comme ça du temps de Lug 😉 Dans l’idéal il y aurait fallu qu’il y ait tout comme dans le TPB New Mutants classic, mais question pagination ça aurait coincé. Par contre c’est un peu concon d’annoncer l’épisode manquant à la fin de celui qui le précède…
Après, du temps de Lug, il y avait tellement de censure qu’ils auraient eut la place de mettre, encore, au-moins un numéro complet, sans changer le nombre de pages ?
Le gros problème du temps de Lug concernant les X-Men et les Nouveaux mutants était le gros décalage entre les deux séries. Du coup ça pouvait rendre la compréhension de certaines histoires un rien compliquées quand on avait les conséquences d’un événement plusieurs mois (voire années) avant l’événement en question ! D’ailleurs en parlant de censure, c’est impressionnant de voir à quel point New Mutants #3 avait été charcuté, ce qui peut se comprendre vu son atmosphère très horrifique.
On l’aura dans le numéro 10. Après c’est sur que tant que le 10 n’est pas sorti…
Ce qui ne sera pas le cas avant pas mal de temps vu le planning prévisionnel qu’on a eu…