Le lundi c’est librairie !
Aujourd’hui, nous vous proposons la chronique de quatre albums édités par Vestron.
Au programme :
- Star Trek vs Transformers
- Rom tome 1
- Transformers tome 6
- First Strike
Toutes les semaines, nous vous proposons dans notre rubrique Le lundi c’est librairie ! la chronique de titres parus en librairie. Il peut tout aussi bien y avoir des titres très récents ou des avant-premières que des albums sortis moins récemment.
Star Trek vs Transformers
- Éditeur : Vestron
- Prix : 17.95€
- Date de sortie : 08/07/2022
- Format : Couverture souple, 128 pages
- Auteur(s) : John Barber, Mike Johnson / Philip Murphy, Jack Lawrence
- EAN : 9782383730156
Allant bravement là où personne n’est allé auparavant, l’équipage de l’Enterprise rencontre les Transformers !
John Barber et Mike Johnson utilisent un artifice plutôt malin pour faire se croiser les chemins des robots transformables et des personnages de l’univers de Star Trek, et nous voici partis pour une aventure incroyable mêlant les codes des deux univers.
Comme il s’agit de l’équipage de la version animée de Star Trek, il y a quelques petites différences au niveau des personnages et les Klingons sont toujours les grands ennemis de la Fédération. C’est avec ces derniers que fort logiquement les Decepticons formeront une alliance tandis que les Autobots combattront aux côtés de James T. Kirk et son équipage.
Forcément, le combat entre les « gentils » et les « méchants » prend une dimension nouvelle avec chaque faction renforcée par l’arrivée de personnages supplémentaires. Cela apporte une dimension originale aux conflits issus de chaque univers, avec des façons différentes de se combattre apportées par de nouveaux alliés.
Cette histoire a tout d’un crossover pour le moins classique – quiproquo, clarification, alliance, combat des alliés contre leurs ennemis – mais cela a le bon goût de très bien fonctionner. Les idées qui sont exploitées dans cette rencontre suprenante- pas autant que celle avec les Petits Poney mais tout de même – sont très bonnes et l’histoire se lit très bien sans forcément être un spécialiste en explorateurs de l’espace en sous-pull coloré ou en robots transformables.
Nous avons donc droit à un album bien ficelé (malgré une résolution un peu facile), où nous retrouvons les thématiques de Star Trek dans lesquelles les Transformers s’insèrent à merveille. Les alliances formées sont l’occasion de moments de bravoure spectaculaires, donc un qui est à la fois très attendu et prompt à faire se décrocher la mâchoire du lecteur lorsqu’il se produit !
Côté dessin, les planches sont un régal pour les yeux avec une colorisation qui rend tout ceci très vivant. Concernant le style graphique, le fait d’employer les personnages de la série animée Star Trek fait que l’on retrouve le graphisme de cette dernière, très caractéristique des dessins animés de Filmation. On pourra d’ailleurs remarquer que les Klingons ont encore leur apparence antérieure à celle qui a été introduite dans le film Star Trek de Robert Wise sorti ultérieurement, ce qui est tout à fait logique et montre une volonté de rester dans le style graphique de la série animée.
Un très bon album, avec une rencontre qui marche à merveille entre les Transformers et l’équipage de l’Enterprise.
Rom tome 1 : Earthfall
- Éditeur : Vestron
- Prix : 16.95€
- Date de sortie : 22/07/2022
- Format : Couverture souple, 112 pages
- Auteur(s) : Chris Ryall, Christos Gage / David Messina
- EAN : 9782383730040
Nous retrouvons dans cet album la nouvelle version du personnage de ROM, déjà vu dans un premier album racontant ses origines et dans la saga Révolution.
Dans ce nouvel album, il est question de l’arrivée de ROM sur Terre, et de son combat contre ses ennemis les Dire Wraiths (à ce propos c’est un peu curieux de ne pas avoir traduit le nom des ennemis de ROM). Bien entendu, ses ennemis étant des métamorphes particulièrement sournois, personne ne le croit et il est pris pour le méchant de l’histoire.
Chris Ryall et Christos Gage continuent leur réinvention du personnage de ROM, bâtissant tout un univers autour de ce qu’ils sont autorisés à utiliser pour des questions de droits : le guerrier extra-terrestre en armure et son nom. Cela ne les empêche cependant pas de puiser ici et là dans la mythologie du ROM « classique » pour s’en inspirer l’air de rien.
En effet, même si les personnages sont différents on retrouve des points communs entre l’histoire de cet album et l’arrivée de ROM version Marvel sur Terre. De même, une partie du récit fera penser au Projet Survie, même si finalement l’histoire se déroule différemment, et on ne peut pas ne pas penser aux Chiens de l’enfer avec certains adversaires que le guerrier de l’ordre Solstar rencontre sur son chemin.
C’est là toute la difficulté de l’exercice : proposer une version revisitée de ROM inspirée de ce qui avait été fait sans sombrer dans la facilité de la repompe mais conserver l’essence même du personnage original, le tout en s’intégrant à l’univers partagé « Hasbro » qui se met en place entre les différentes séries. Exercice périlleux, mais les auteurs s’en sortent très bien et livrent une version moderne de ROM qui a le bon goût de très bien fonctionner.
Cet album est riche en action, avec une très bonne utilisation du concept du guerrier venu d’outre-espace que l’on prend pour un ennemi. Les personnages à ses côtés sont intéressants, enrichissant davantage l’histoire que s’il s’agissait de personnages « standard » vu que leurs particularités entrainent des conséquences parfois inattendues sur le déroulement de l’histoire.
On ne retrouvera certes pas le cachet particulier des aventures de ROM version Marvel, mais cette nouvelle approche est pertinente et permet de retrouver notre chevalier de l’espace préféré dans une relecture efficace et bien pensée sans pour autant renier les fondamentaux du personnage. La lecture de cet album est particulièrement agréable et surtout donne envie d’en lire plus, ce qui est plutôt bon signe !
En ce qui concerne le dessin, David Messina signe des planches très réussies avec une représentation toujours soignée de ce ROM 2.0. Si l’apparence de ses ennemis a pas mal changé depuis la version Marvel, le nouveau ROM fait quant à lui appel à certaines caractéristiques de la version précédente du personnage. Le nouveau concept autour de ses armes, qui ne sont pas de simples objets invoqués depuis le sub-espace mais bel et bien des extensions de son propre corps, fonctionne très bien et apporte là aussi un cachet un peu plus moderne.
Côté bonus, le sommaire de l’album est complété par une galerie d’illustrations.
Un excellent album, où nous profitons d’une relecture très efficace de ROM et de son univers.
Transformers tome 6 : War world vol. 2
Couvertures interconnectées : les deux premiers tomes de TRANSFORMERS WAR WORLD forment une fresque de Freddie E. Williams II.
- Éditeur : Vestron
- Prix : 16.95€
- Date de sortie : 26/08/2022
- Format : Couverture souple, 112 pages
- Auteur(s) : Brian Ruckley / Ana Malkova, Angel Hernandez, Beth McGuire-Smith
- EAN : 9782383730101
La chute de Cybertron se poursuit, avec un nouveau volet de War World.
Nous avons déjà pu assister aux prémices politiques de la chute du monde des Transformers, à la montée en puissance des Decepticons de Megatron et à la métamorphose d’Orion Pax en Optimus Prime. Mais les célèbres robots transformables ne sont pas au bout de leurs surprises tandis que la situation ne fait que se dégrader.
Les affrontements entre les deux factions de Cybertron sont de plus en plus féroces, tandis que Cybertron ne cesse de se dégrader. En outre, un personnage qui visite le futur en retire une vision quelque peu pessimiste de ce qui attend les Cybertroniens.
Si les tomes précédents mettaient l’accent sur tout ce qui a permis l’émergence des Decepticons, dans War World on rentre vraiment dans le vif du sujet avec une bonne grosse guerre en bonne et due forme. Côté bagarres de robots transformables on est vraiment bien servis dans cet album riche en rebondissements et en surprises (souvent déplaisantes d’ailleurs).
Il est aussi intéressant de voir que malgré son nouveau statut de « Prime » Optimus Prime peine à convaincre les autres personnages de sa légitimité (surtout ses ennemis d’ailleurs) et est en proie au doute face à ce nouveau rôle qu’il doit endosser. C’est une bonne chose que la transformation d’Orion Pax en leader inspirant des Autobots n’ait pas été instantanée mais reflète l’évolution du personnage d’une fonction à une autre.
Ce second volet de War World est passionnant, avec une tension de plus en plus perceptible au fur et à mesure que l’inéluctable se profile de plus en plus nettement à l’horizon. Brian Ruckley prend son temps pour dépeindre avec efficacité le déclin et la chute de la société de Cybertron, détaillant au passage les personnages qui ne sont pas uniquement des « bons » et « méchants » stéréotypés.
Le dessin de l’album est quant à lui particulièrement soigné, avec toujours une représentation très réussie des Transformers et de leurs transformations justement qui ne sont pas forcément évidentes à représenter sur un media « statique ».
Un excellent album, passionnant du début à la fin. Vivement la suite !
First Strike : Revolution II
Un second crossover explosif dont l’issue va perturber l’équilibre galactique entre la technologie… et la magie !
- Éditeur : Vestron
- Prix : 18.95€
- Date de sortie : 23/09/2022
- Format : Couverture souple, 144 pages
- Auteur(s) : Mairghead Scott, David A. Rodriguez / Max Dunbar
- EAN : 9782383730163
Il y a eu Révolution, il y a eu Revolutionaries… maintenant place à First Strike !
Maintenant que nous connaissons l’identité du Baron Ironblood, nous assistons à l’exécution de ses plans pour le moins complexes, liés aux relations entre la Terre et la planète Cybertron reconstituée.
Une fois encore, il s’agit d’une histoire où les différentes composantes de l’univers partagé « Hasbro » se retrouvent : Fort logiquement il y a les Transformers, mais aussi GI Joe, MASK et ROM (seulement évoqué, ainsi que l’ordre Solstar). On a pu constater depuis Révolution que tout ce petit monde cohabite à merveille, et c’est encore le cas dans ce nouveau récit.
A noter tout de même que certains événements de First Strike font référence à des histoires qui ne sont pas encore parues en VF (du moins au moment de sa publication). Cela ne gêne pas la lecture outre mesure, et une fois les récits en question lus cela permettra de se dire « Aaaaahhh mais oui je vois mieux ! ».
Mené tambour battant, First strike ne laissera aucun répit au lecteur tandis que les rebondissements s’enchaînent et que des révélations ne font qu’apporter davantage de surprises. Mais il ne s’agit pas que d’un enchaînement de combats pour autant, même si l’action est bien présente : la relation particulière entre Scarlett – dont la caractérisation est soignée – et celui qui se cache derrière le masque du Baron Ironblood joue un rôle important dans l’histoire, tout comme les motivations derrière les agissements de ce dernier.
Un aspect particulièrement intéressant de First Strike est l’introduction d’une nouvelle composante au sein de l’univers partagé « Hasbro » : la magie. Cela pourrait paraitre étrange dans un contexte dominé par la science, mais après tout les deux ne sont peut être pas si différents comme l’indique une célèbre citation d’Arthur C. Clarke qui est d’ailleurs présente dans un dialogue.
Vous l’aurez compris, c’est encore une réussite du côté du coffre à jouet de Hasbro avec un album passionnant. L’intrigue est solide, l’utilisation des personnages est efficace et on passe un très bon moment de lecture une fois encore.
Côté dessin, là aussi la qualité est au rendez-vous. Les planches sont soignées, et les scènes d’action sont bien rendues, et là aussi l’intégration des différents personnages est réussie vu que chacun est bien dessiné.
Un excellent album, qui exploite parfaitement un univers partagé fonctionnant à merveille.
C’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.
Le sommaire de la prochaine chronique sera consacré à un ou plusieurs albums, rendez-vous lundi prochain !
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