Le mardi on lit aussi !
Au programme de notre rubrique cette semaine : Mighty Marvel 4 (Panini Comics).
Tous les mardi, Le mardi on lit aussi ! est votre rendez-vous hebdomadaire qui vous propose la chronique de revues et softcovers. Nous tâchons de vous les présenter assez rapidement (tout en étant soumis aux décalages de sorties), en évitant au maximum les spoilers.
Dans notre chronique précédente, nous avons terminé les titres du mois de septembre. Aujourd’hui nous allons entamer le mois d’octobre avec Mighty Marvel 4.
Mighty Marvel 4
Les jeunes lecteurs peuvent de nouveau découvrir les super-héros Marvel en kiosque ! MIGHTY MARVEL poursuit la réédition des premières aventures de Spider-Man, avec des épisodes datant du milieu des années 60. Mystério, le Scorpion ou encore le Scarabée menacent New York !
Contenu : Amazing Spider-Man (1963) 18-24 et Annual 1 (IV-V), précédemment publiés dans SPIDER-MAN : L’INTÉGRALE 1964 et 1965, MARVEL EPIC : AMAZING SPIDER-MAN – DE GRANDS POUVOIRS et MARVEL VERSE : LES ENNEMIS DE SPIDER-MAN
- Éditeur : Panini Comics
- Périodicité : Trimestriel
- Prix : 8.99€
- Date de sortie : 11/10/2023
- Format : Revue, 168 pages
- EAN : 9791039119832
Amazing Spider-Man #18-24 (novembre 1964 - mai 1965)
Clap de fin pour la revue Mighty Marvel, avec une ultime salve d’épisodes.
Nous retrouvons donc une nouvelle succession d’épisodes des aventures de Spider-Man, avec notamment la suite directe des événements de ce que l’on avait pu lire dans le précédent numéro de la revue. La cote de popularité du Tisseur, déjà pas géniale à la base, n’est pas franchement au plus haut et cela réjouit le toujours aussi détestable J. Jonah Jameson !
Au cours de cette succession d’épisodes, Spider-Man croise une nouvelle fois le chemin de la Torche humaine dont un adversaire finit par devenir le sien : le Scarabée, avec son insolite costume certes très évocateur de l’animal dont il prend le nom mais tout de même assez particulier.
Une bonne galerie d’ennemis hante les pages de ces épisodes, dont naturellement le Bouffon vert mais aussi le Maître de manège et son cirque criminel, l’Homme sable ou encore un adversaire caché derrière une apparence respectable au détour d’un épisode (mais les lecteurs qui se rappellent des épisodes parus dans Strange dans les années 1980 tilteront immédiatement en voyant son nom).
Ces épisodes montrent aussi la création du Scorpion, sous la houlette de J. Jonah Jameson qui ne se préoccupe pas vraiment de la légalité pour créer ainsi un nouvel adversaire pour Spider-Man. On pourrait parler de moralité à vitesse variable, ce qui est amusant pour un personnage qui ne cesse de présenter un justicier comme une menace !
Cette période marque également le retour de Frederick Foswell, reporter ayant trempé dans le crime. Cela fait un personnage qui se trouve en équilibre sur la frontière entre le bien et le mal, profitant de ses contacts criminels pour notamment informer son patron.
Ces épisodes sont très plaisants à lire, avec une succession d’épisodes où Peter Parker en bave tout autant dans sa vie privée – sa tante et ses amours – que dans sa vie de justicier. Le personnage n’est pas forcément très sympathique, notamment quand il fait mine de draguer d’autres femmes et s’offusque que cela gêne Betty Brant (qui d’ailleurs regarde du côté de Ned Leeds, ce qui ne plait pas beaucoup à Peter Parker). Le côté romance des épisodes est traité sous le même angle que la série en elle-même, c’est à dire sous un jour grinçant et pas forcément positif.
C’est dommage que la revue s’arrête, car la redécouverte de ces épisodes fondateurs du personnage de Spider-Man et de son univers restent plaisants à lire. Il reste certes les intégrales, mais ce n’est pas le même budget…
Sur le plan du dessin, on retrouve le style de Steve Ditko qui est à la fois efficace et féroce avec ses personnages. Ces derniers sont tous grimaçants et peu engageants, ce qui colle avec l’ambiance de la série qui n’est pas encore aussi légère qu’elle finira par le devenir.
En dehors de ce point, les scènes d’action font toujours preuve d’un grand dynamisme, et s’ils sont grimaçants les visages sont aussi très expressifs.
Parmi les bonus qui complètent le sommaire de la revue, aux côtés des habituels récapitulatifs de l’univers de Spider-Man nous avons droit à une courte histoire de trois pages montrant les coulisses de la création des épisodes d’Amazing Spider-Man. Assez caractéristique des efforts de Stan Lee pour montrer une version fantasmée des coulisses de Marvel aux lecteurs, l’épisode est farfelu à souhaits… mais on rit jaune en se rappelant les débats sur les rôles exacts de Stan Lee et Steve Ditko dans la création des épisodes. A noter une traduction qui glisse des mots grossiers dans les dialogues, comme dans les premières éditions des épisodes d’Amazing Spider-Man avant qu’il n’y ait une révision qui a visiblement laissé de côté cette histoire.
Bilan : Une dernière salve d’épisodes très plaisante à lire
C’est tout pour aujourd’hui !
Le mardi on lit aussi ! vous donne rendez-vous la semaine prochaine, pour poursuivre nos chroniques sur les titres d’octobre… A mardi prochain !
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