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Strange 211

Comme quand j'étais môme


Comme quand j’étais môme… vous propose aujourd’hui la chronique d’un numéro de Strange.

Strange 211 a été édité par Lug en juillet 1987 et contient des récits signés Bill Mantlo & Sal Buscema, Tom De Falco, Peter David, Jo Duffy & Mike Harris, J.M. De Matteis & Ron Perlin et Frank Miller & David Mazzuchelli.

Strange 211

 

Juillet 1987… soit trente ans tout rond une fois de plus ! Les vacances d’été sont là, et un nouveau Strange est bien entendu au rendez-vous mais vu ce qui a précédé je suis beaucoup moins pressé qu’avant de le découvrir. Ce numéro est pourtant plutôt meilleur que le précédent, même s’il s’achève par un véritable coup à l’estomac : Lug annonce en effet la fin de parution de Daredevil dans les pages de Strange. C’est une nouvelle page qui se tourne, et de quoi tournebouler le jeune lecteur que j’étais qui avait toujours connu Strange avec l’Homme sans peur au sommaire… Du côté des autres séries, je n’ai pas détesté le sommaire même si je m’apercevais bien que l’Araignée était sur une pente descendante. Cette revue est restée dans ma mémoire comme la fin d’une époque, et le tout début d’une remise en question de mon affection pour ces revues qui durera quelques années.

La Division Alpha – Une âme dans le besoin (Mantlo / Buscema)

Après avoir redéfini le personnage de Puck, Bill Mantlo fait un doublé dans cet épisode : il s’intéresse en effet aux relations entre Heather Hudson et Serval, en relatant leur rencontre sous un jour nouveau. Cette partie de l’histoire marche plutôt bien, mais le reste de l’épisode est assez quelconque et surtout tout ceci est très lourd. C’est bavard, très bavard même et l’auteur donne l’impression de rabâcher et tourner en rond. On a beau dire que la fin de l’ère Byrne était un bon cran en dessous du reste de sa prestation sur la Division Alpha, il faut être honnête et reconnaitre que c’était loin d’être aussi pénible à lire, même lorsque le créateur de la série n’avait pas grand chose à dire.

Du côté du dessin, les planches sont cette fois-ci signées Sal Buscema et le résultat est plutôt bon. Le travail de l’artiste est cependant masqué par l’encrage de Gerry Talaoc, qui fait qu’on a du mal à reconnaitre son style pourtant très caractéristique.

L’Homme Araignée – Justice est faite (De Falco, David, Duffy / Harris)

C’est un épisode écrit à plusieurs mains qui nous est proposé ce mois-ci, sous les plumes conjointes de Tom De Falco, Peter David et Jo Duffy (cette dernière signe les dialogues). On sent nettement une baisse de régime depuis le face à face époustouflant entre le Tisseur et le Super Bouffon, et cet épisode n’est pas là pour rassurer le lecteur. Ca ronronne gentiment, avec une nouvelle couche autour de Flash Thompson, et on en profite pour nous donner une petite dose du Fléau de la pègre qui vient de temps à autre zigouiller du vilain dans les séries Marvel. D’ailleurs il est amusant de constater que les lecteurs ne suivant que les séries Marvel chez Lug puis Semic n’auront jamais le fin mot de cette histoire de Fléau, car il me semble bien que son dénouement est inédit en version Française.

Du côté du dessin, signé Mike Harris, là aussi c’est correct mais sans plus.

Les Défenseurs – Jeux d’esprit (De Matteis / Perlin)

Le précédent épisode des Défenseurs n’avait pas franchement de quoi donner envie de s’intéresser à la série, d’autant que la marche était un peu haute pour le lecteur ne connaissant pas la série. Mais ce coup-ci, JM De Matteis relève le niveau et nous offre un épisode nettement plus réussi. Alors certes, il n’est pas forcément aisé de raccrocher les wagons sur toutes les allusions de cet épisode (encore que certaines sont fort heureusement liées à des épisodes parus chez Lug), mais cette histoire qui joue sur le complotisme et le contexte de la Guerre froide est bien ficelée et nous propose même des passages assez touchants. Après ça reste les Défenseurs, donc il n’y a pas de quoi hurler au génie non plus, mais cet épisode est nettement meilleur que le précédent et se lit vraiment bien.

Du côté du dessin, signé Ron Perlin, c’est par contre exactement du même niveau. C’est correct, mais là non plus il n’y a pas de quoi sauter au plafond.

L’intrépide Daredevil – Résurrection (Miller / Mazzuchelli)

Nouvelle étape dans la descente aux enfers de Matt Murdock, à qui Frank  Miller n’aura décidément rien épargné. Dans cet épisode, l’Homme sans peur frôle une nouvelle fois la mort et apprend une information surprenante sur son passé. Mais c’est aussi dans cet épisode que le rebond commence à s’opérer : après tout, cette saga s’appelle Born again, ce qui implique qu’une reconstruction doit suivre la destruction du personnage et de son univers. Les graines sont semées, mais hélas le lecteur Lugophile n’en verra ensuite que des miettes dans d’autres séries vu que c’est ici que s’arrête la publication Française de Daredevil (avec un petit mot assez cynique qui surprend de la part de Lug). Cet épisode est en tout cas toujours aussi captivant, et arrive à rester lisible malgré le carnage de la censure opérée par Lug. Born again restera de toutes façons au panthéon des récits de Daredevil (et des écrits de Frank Miller), et fait partie de ces histoires des années 80 qui ont apporté une certaine maturité aux comics de super-héros, comme Batman – The Dark knight returns ou Watchmen.

Du côté du dessin, David Mazzuchelli est toujours en osmose avec son compère scénariste et illustre magnifiquement cette histoire. Même si Born again repose pour beaucoup sur la puissance du texte de Miller, il est clair qu’avec un autre artiste aux pinceaux nous n’aurions pas eu un résultat aussi abouti pour cette histoire essentielle de la carrière de Daredevil.



Les informations pour écrire les chroniques de Comme quand j’étais môme proviennent du site Comics VF, merci à son équipe pour son travail de qualité.

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

9 pensées sur “Strange 211

  1. Pour le fléau de la pègre, le dénouement est bien inédit en VF puisque les Captain America de Gruenwald n’ont jamais été traduits.
    Je viens d’ailleurs de lire le dernier Marvel Epic Collection de Cap et c’est vraiment une bonne saga qui montre que Gruenwald n’était pas vraiment fan de la mode Punisher de l’époque. D’ailleurs l’ensemble du volume frotte très intelligemment le personnage de Cap au grim n gritty alors en vogue.

    1. La fin est assez décevante et sans suite… puisque si le « tueur » est arrété. Il est directement tué par un autre « fléau ». Suite à cela on découvrira que le red skull a financé un réseau de « fléau » (v Captain America 350 traduit dans « je suis Captain America ».
      Alors j ai pas lu la mini US Agent qui détermine que tout ca est cree par le 1er Angel des 40’s (c est dans ma pile de lecture)

  2. Pour les Defenders, le récit est lié aux runs de DeMatteis sur Cap et Marvel Team-Up, le scénariste s’amusant à transposer des intrigues et personnages secondaires d’une série à l’autre mais honnêtement, je ne me rappelle plus exactement la chronologie des choses.

  3. Oui l intrigue est en référence avec des episodes des defenders anterieurs lais surtout avec une histoire de Dematteis et Zeck sur Captain America depuis traduites dans Marvel Classic (2° série) #5

  4. Tiens? moi j ai toujours préféré division alpha par mantlo.. plus d interactions entre les personnages, plus de rebondissement, plus .. de tout.

  5. Mallrat: Idem! Même si Mantlo n’était pas un grand dialoguiste (comme Gruenwald, tiens), je préfère sa Division à celle de Byrne avec une vraie construction d’équipe et des idées biens tordus qui vont toucher aux limites de la censure (tous les trips à la Cronenberg mais aussi la fusion Sasquatch/Harfang…)

  6. C’est super intéressant les gars merci 🙂

    Concernant la Division Alpha, même si j’apprécie un petit peu plus la version Mantlo l’âge venant je ne suis pas super fan de son approche. Il est clair que la version Byrne avait ses limites, qu’il est le premier à reconnaître (mais en disant que c’est pas entièrement de sa faute, Byrne reste Byrne). Mais je n’accroche pas à cette version qui part vraiment dans tous les sens. Trop de melo, trop de lourdeur en général et dans les dialogues en particulier. Et les trucs tordus, je ne raffole pas forcément 😉

    Après c’est hyper subjectif j’en suis conscient et vos arguments sont tout à fait pertinents. Mais je reste vraiment davantage attaché à la version Byrne malgré ses défauts qui deviennent carrément évidents sur la fin de son run.

    1. Je sais plus si j’ai relu la version byrne mais je me souviens que c etait la 1ere fois qu il me decevait. A part le 1er episode et le 12eme.. le reste me semblait partir justement dans tous les sens et pas sentir d unité.
      Bon apres j ai lu qu’il n avais jamais voulu faire cette série..

      1. Absolument, il a dit lui même que la Division n’était à la base qu’une collection de personnages conçus pour affronter les X-Men sans aucun background. Du coup quand il a fallu en faire une série, bin ça a pas été simple…
        Après c’est clair que c’est un peu dispersé et qu’on voit rarement l’équipe ensemble, mais personnellement ça me plaisait car on approfondissait tel ou tel personnage et les différentes orientations de la série (super héros « classique », fantastique, sf) reflétaient bien la diversité du casting.

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