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Le lundi c’est librairie ! #247

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! vous propose la chronique de six titres.

Au programme : Batman – Le culte, Genius, Nailbitter t2, Miss Marvel t4, Bad blood et Bad ass t4.

Batman – Le culte
Batman - Le culte - Août 2016

Urban Comics
Collection DC Deluxe

208 pages – 19€
Août 2016 – Cartonné

Jim Starlin
Bernie Wrightson

Lorsque le Diacre Blackfire arrive à Gotham, il entraîne avec lui une armée de sans abri destinée à combattre le crime… mais son but est en réalité bien plus sinistre. Confronté à cette nouvelle menace, Batman se verra à son tour prisonnier de ce culte machiavélique.
Contient : Batman: The Cult TPB



Quand on pense à Jim Starlin, généralement on pense à du cosmique chez Marvel mais l’auteur n’a pas signé que cela, loin s’en faut, et cette histoire est l’une de ses plus marquantes. Jim Starlin s’attaque ici à un problème tout ce qu’il y a de plus réel, à savoir les sectes et le pouvoirs des gourous sur leurs adeptes. Batman est ici particulièrement malmené, à un point qui ferait presque passer le calvaire du commissaire Gordon dans Killing joke pour une journée à la plage en comparaison. Sombre et totalement désespéré, ce récit particulièrement dur se déroule dans une ambiance oppressante avec des passages violents et même macabres, mais pas de manière purement gratuite car cela sert le propos de l’histoire (quitte à parler de sectes, autant y aller à fond, et l’actualité a déjà pu donner une bonne idée de ce dont sont capables ces groupes et surtout leurs dirigeants). Ce n’est clairement pas un album à mettre entre toutes les mains, mais assurément un récit majeur de Batman qui vaut vraiment le détour. On a rarement vu le protecteur de Gotham dans un tel état, ce qui est d’autant plus effrayant car dans l’univers DC il est vraiment l’incarnation de la volonté de fer donc on imagine bien ce que ça donne avec des gens « normaux »… Captivante de bout en bout, il s’agit là d’une excellente histoire parfaitement maîtrisée par son auteur qui signe ici l’un de ses meilleurs récits.

La partie graphique, signée Bernie Wrighston, est de son côté parfaitement réussie. Sublimées par la colorisation de Bill Wray, les planches restituent parfaitement l’ambiance sombre et glauque du scénario et les scènes d’actions sont très impressionnantes.

Un excellent album, dur mais captivant.




Genius
Genius - Août 2016

Delcourt Comics
Collection Contrebande

144 pages – 15.95€
Août 2016 – Cartonné

Marc Bernardin / Adam Freeman
Afua Richardson

Et si le plus grand stratège militaire de notre époque était une jeune fille issue du ghetto de Los Angeles, et qu’elle décide – à partir du quartier où elle vit – de faire sécession avec les États-Unis ?
Destiny est née, a grandi et vit dans les ghettos pauvres de Los Angeles. Elle a vécu baignée dans une violence quotidienne, devant s’adapter constamment à des hordes de prédateurs de toutes sortes. Mais Destiny est aussi le plus grand stratège militaire de notre époque, du niveau d’un Alexandre le Grand, d’un Napoléon ou d’un Patton. Lorsqu’elle décide de faire sécession avec les États-Unis, qui peut la ramener à la raison ?



Le pitch de ce récit signé Marc Bernardin et Adam Freeman est plutôt original : une révolte dans les quartiers populaires initiée par une jeune fille qui se trouve être un génie hors norme. Le lecteur est alors embarqué dans un récit implacable où Destiny bouge ses pions de page en page pour arriver à ses fins. Il est très intéressant de voir évoluer ce personnage qui se trouve du mauvais côté de la barrière pour des tas de raisons et de voir comment son intellect lui permet de construire un mouvement redoutablement efficace. Il n’est pas toujours aisé de voir où les auteurs veulent en venir, mais une fois l’album refermé toutes les pièces du puzzle ont trouvé leur place et on se rend compte qu’on a lu un récit intelligemment construit qui fait froid dans le dos car tout à fait plausible.

Du côté du graphisme, signé Afua Richardson, nous avons droit à des planches réalisées avec efficacité. Le style de l’artiste est en effet tout à fait adapté pour dépeindre l’ambiance urbaine du scénario.

Un très bon album, qui traite son sujet avec intelligence.

 




Nailbiter tome 2
Nailbiter t2 - Septembre 2016

Glénat Comics
Collection Comics

144 pages – 15.95€
Septembre 2016 – Cartonné

Joshua Williamson
Mike Henderson

Série en cours
Enquête sur un passé décomposé…
L’inspecteur Nicholas Finch cherche toujours à savoir pourquoi la petite ville de Buckaroo a donné naissance à seize des plus grands serial killers des États-Unis. Mais sa quête de vérité est jonchée de cadavres… Il y a manifestement des forces occultes à l’œuvre qui ne veulent pas que les secrets de Buckaroo et son passé meurtrier soient révélés. Et c’est Nailbiter lui-même qui va se retrouver à nouveau sous le feu des projecteurs !



Après un très bon premier tome, Joshua Williamson nous parle à nouveau de la ville de Buckaroo qui a le triste palmarès d’avoir enfanté un grand nombre de tueurs en série. Le récit qui ouvre l’album est déjà en lui même plutôt dérangeant, parlant de ce que la quête de célébrité qui tend à obnubiler pas mal de nos contemporains peut les pousser à faire pour parvenir à leurs fins. Mais le reste de l’album est à l’image de la série : glauque et poisseux, dans une ambiance horrifique très soignée. On appréciera d’ailleurs au passage le cameo d’un célèbre auteur de comics le temps d’un épisode (ce qui est d’ailleurs amusant vu qu’une de ses histoires concerne un tueur en série), qui ajoute un peu de légèreté dans une ambiance particulièrement sombre. On en viendrait presque à redouter de tourner les pages, de peur de sursauter comme quand on regarde un film d’horreur dans le noir, car l’auteur a le chic pour nous réserver des surprises toutes plus déplaisantes les unes que les autres. J’avoue que dès le premier tome j’avais une crainte : que le personnage du « Nailbiter » ne soit une resucée de Skinner Sweet, le protagoniste de la série American vampire mais fort heureusement il n’en est rien. En tout cas l’histoire est vraiment intéressante, et je me demande jusqu’où l’auteur va nous emmener, en tout cas il semble avoir pas mal d’idées encore en réserve pour faire frémir les lecteurs.

La partie graphique, signée Mike Henderson, est quant à elle très réussie. L’ambiance horrifique de l’histoire est très bien rendue dans des planches très soignées.

Un excellent album, qui donne envie d’en lire plus.




Ms Marvel tome 4
Ms Marvel t4 - Septembre 2016

Panini Comics
Collection 100% Marvel

128 pages – 14.95€
Septembre 2016 – Cartonné

G. Willow Wilson
Takeshi Miyazawa / Nico Leon / Adrian Alphona

Ms. Marvel est une Avenger ! Le rêve de Kamala s’est réalisé, mais désormais l’adolescente doit jongler avec sa vie privée,ses cours au lycée et deux fois plus d’aventures super-héroïques. Combien de temps Ms. Marvel va-t-elle supporter ce rythme ?
(Contient les épisodes US Ms Marvel (2016) 1-6, inédits)



Depuis le début de sa parution, la série de G. Willow Wilson fait partie du haut du panier des titres Marvel. Mettant en scène une jeune héroïne attachante et dans un cadre sortant du sempiternel moule WASP (White Anglo Saxon Protestant) sans pour autant jouer sur les clichés, ces albums sont autant de bons moments de lecture. Ce quatrième opus ne déroge pas à la règle, mettant une nouvelle fois en scène Kamala dans des aventures palpitantes sans perdre de vue son quotidien pour autant. Il y a cependant un léger couac qui m’a agacé : une utilisation très (trop) fantaisiste de la science pour faire avancer l’histoire. Sans faire de spoiler, je pourrais juste dire que l’utilisation d’un certain matériel est complètement idiot. On pourra objecter en disant que nous sommes dans un univers de fiction, mais je pense qu’il est de bon ton de garder un certain flou sur les concepts scientifiques, parce que sinon en voulant « faire vrai » mais en se prenant les pieds dans le tapis avec des détails alors ça fait plus pitié qu’autre chose (à la limite un bon gros Deus ex machina ça serait carrément mieux). Mais en dehors de ça, ce quatrième album est tout aussi sympa à lire que les précédents, et c’est avec impatience que j’attends le suivant.

Du côté du dessin, signé par différents artistes, la qualité est également au rendez-vous. Les aventures de Kamala sont en effet toujours aussi joliment mises en images, et l’ambiance fun de la série est très bien retranscrite.

Un excellent album, même si G Willow Wilson a abusé avec l’utilisation de la science.

 




Bad blood
Bad blood - Septembre 2016

Delcourt Comics
Collection Contrebande

132 pages – 15.95€
Septembre 2016 – Cartonné

Jonathan Maberry
Tyler Crook


La vie de Trick Croft n’était déjà pas très rose. Jugez plutôt : adolescent chétif, étudiant sans brio à l’université et accessoirement… en train de crever d’une leucémie. Il ne manquait plus qu’une bande de suceurs de sang sadiques qui débarquent dans sa vie et massacrent son meilleur ami. Si ce n’est que Trick réalise que son sang malade est un poison mortel pour les vampires…



Le moins qu’on puisse dire, c’est que le principal protagoniste du récit de Jonathan Maberry n’a pas le profil type du héros de BD, vu qu’il a une vie particulièrement triste. Mais ce qui est plutôt bien vu de la part de l’auteur, c’est d’avoir utilisé la faiblesse de ce personnage pour en faire une force. Le récit n’est cependant pas entièrement articulé autour de ça, car l’auteur nous propose une histoire riche en rebondissements exploitant parfaitement le mythe du vampire sans pour autant tomber dans la surabondance de clichés. C’est en tout cas une histoire poignante qui nous est proposée dans cet album, avec des personnages sommes toutes touchants avec leurs vulnérabilités et un côté atypique vraiment bien pensé.  L’histoire est menée tambour battant par un auteur qui semble prendre un malin plaisir à berner le lecteur, le tout dans une ambiance d’horreur pesante mais sans non plus en faire de trop. Cet album se lit vraiment très bien, en étant intéressant de bout en bout.

Du côté du dessin, c’est Tyler Crook qui tient les crayons et cela pour le plus grand bonheur de nos yeux. En effet, le style de l’artiste colle à merveille à l’ambiance de l’histoire qui est donc magnifiquement illustrée.

Un excellent album, captivant de bout en bout.

 




Bad ass tome 4
Bad ass t4 - Septembre 2016

Delcourt Comics
Collection Contrebande

112 pages – 15.95€
Septembre 2016 – Cartonné

Herik Hanna
Bruno Bessadi

Bad Ass is back ! Un comics déjanté et décomplexé, mêlant baston et humour cinglant. Le grand retour de Dead End, à la tête de l’équipe la plus méchante de la planète… pour sauver celle-ci !!!
Dead End fait face à la domination globale de la planète par la F.J.A. Les anciens super-héros, ivres de vengeance et de pouvoir, ont pris la planète en otage… et seuls les pires salopards de l’univers pourront la sauver. Accompagné de The Voice, de Master Of Pain, de la fidèle Dead Mobile et des super-vilains les plus surpuissants et les plus instables… Jack sauve le monde !



Toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est donc maintenant au tour de Dead end de tirer sa révérence. Nous retrouvons donc la série de Herik Hanna pour la dernière fois, dans un album qui nous offre un très bon bouquet final. L’auteur range en effet ses jouets proprement, mettant ainsi fin à toutes les intrigues sans laisser le lecteur sur sa faim avec cette fin. On retrouve en tout cas l’humour noir des précédents tomes, et la galerie de personnages improbables sortis de l’imagination fertile de l’auteur est toujours employée à bon escient. Ce dernier va en tout cas très loin dans son histoire, et bien malin celui qui aura réussi à anticiper certains rebondissements surprenants du récits et surtout la fin qui est particulièrement inattendue. Cette série aura été constante en ce qui concerne sa qualité d’album en album, et une fois qu’on en referme l’ultime tome on se dit que sa durée est vraiment très bien calculée : ni trop longue, ni trop courte.

Du côté du dessin, signé Bruno Bessadi, nous sommes gâtés. Les planches sont en effet très réussies et servent très bien le récit.

Un excellent album, qui termine en beauté une très bonne série.

 




C’est tout pour le moment…

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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