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Le lundi c’est librairie ! #414

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! Au programme cette semaine :

  • Daybreak (Delcourt Comics)
  • Die ! Die ! Die ! tome 1 (Delcourt Comics)
  • Violent love (Glénat Comics, en avant-première)

 

Daybreak
Daybreak - Janvier 2020

Delcourt Comics
Collection Contrebande

160 pages – 19.99€
Janvier 2020 – Souple

Brian Ralph

Commander sur Place des libraires

Daybreak est vu à travers les yeux d’un observateur silencieux alors qu’il suit son protecteur et fuit les ombres de la menace zombie imminente.
Vous vous réveillez dans les décombres et vous voyez un homme en lambeaux, avec un seul bras, vous saluer. Il vous emmène sous terre, dans un lieu sûr, vous propose à manger, vous offre un endroit où dormir. Et puis il vous annonce qu’il prendra le premier quart de surveillance. Lorsque vous êtes vous-même protagoniste de l’histoire, le danger n’est que plus présent…

Il y a parfois des œuvres étranges qui viennent secouer le lecteur et le sortir de sa zone de confort. Daybreak en fait partie.

Brian Ralph raconte en effet une histoire post-apocalyptique où il est question de survie, mais d’une façon plutôt insolite : tout se fait en effet comme si le lecteur faisait partie de l’histoire et en était un personnage. Tout ce que l’on voit passe donc par les yeux du personnage / lecteur, les personnages de l’histoire lui parlent et même si on ne le voit pas agir directement on voit bien qu’il a une influence sur ce qui se déroule.

Tout se déroule en fait comme dans un jeu vidéo en vision subjective, ce qui est l’effet recherché par l’auteur qui cherchait un moyen de procurer au lecteur une expérience de lecture immersive. Le lecteur est donc immédiatement happé par l’histoire et progresse comme s’il la vivait, ce qui montre bien que le côté immersif recherché par l’auteur fonctionne très bien.

Brian Ralph reste volontairement évasif sur ce qui se passe dans ce monde de désolation – les antagonistes étant à peine vus – car cela n’est pas le sujet de l’histoire. Il s’agit en effet davantage de voir comment les survivants agissent pour s’en sortir, et comment ils se comportent entre eux. Et comme on a déjà pu le voir dans d’autres récits du même genre, on voit vite que l’humain « normal » se comporte de façon beaucoup plus sinistre que le fléau auquel ils sont confrontés.

La plongée dans l’histoire est de fait assez brutale, le lecteur débarque dans l’histoire sans savoir de quoi il s’agit et se retrouve à suivre la progression de l’histoire comme s’il la vivait. Le récit est vraiment très prenant, entraînant le lecteur dans son univers avec autant d’efficacité qu’un jeu vidéo à la première personne. Les codes du récit de survie sont bel et bien présents et se combinent à une narration efficace, ce qui augmente encore le sentiment d’immersion.

C’est également Brian Ralph qui signe le dessin, et son style colle très bien à l’ambiance. Il n’y a pas trop d’effets « graphiques » alors que la situation s’y prête, et le côté assez épuré de son trait fonctionne à merveille dans le cadre de l’histoire.

Un excellent album, à la narration très originale.


 

Die ! Die ! Die ! T1
Die ! Die ! Die ! T1 - Janvier 2020

Delcourt Comics
Collection Contrebande

192 pages – 17.95€
Janvier 2020 – Cartonné

Robert Kirkman / Scott M. Gimple
Erik Burnham

Commander sur Place des libraires

Nous vivons dans un monde dangereux. Heureusement, il existe, au sein du gouvernement américain, un groupe au-dessus des lois qui missionne des assassins pour influencer les événements et rendre le monde plus vivable. Attention si vous faites quelque chose de mal ou simplement si vous êtes au mauvais endroit au mauvais moment, on pourrait bien décider de donner l’ordre de vous éliminer.

Sur une histoire de Scott M. Grimple, voici l’incursion de Robert Kirkman dans le monde de l’espionnage.

L’auteur de Walking dead nous raconte donc l’histoire d’agents secrets assez particuliers, agissant pour le compte de factions qui se tirent dans les pattes à grands coups de gouvernements déstabilises ou de zigouillages en tous genres. L’histoire part donc un peu dans tous les sens, en jouant au jeu de « qui manipule qui » avec des rapports de force qui bougent pas mal.

L’histoire a des bonnes idées, comme le concept autour du personnage principal qui est bien trouvé… mais ce n’est malheureusement pas suffisant. Chaque partie de l’histoire semble être un prétexte pour aligner de la violence graphique et surtout gratuite, sans oublier le délire malsain autour des nez coupés (je me demande de qui c’est l’idée, mais il faudrait peut être consulter).

C’est dommage car comme je le disais plus haut il y avait de bonnes idées et pas mal d’humour noir – on retrouve un peu le Kirkman de Battle Pope – mais l’overdose de violence noie tout ceci dans une ambiance qui ne fait pas franchement passer un bon moment de lecture. Pour le coup, ne trouvant pas du tout la violence jubilatoire  je n’ai pas du tout envie de tenter le tome 2 !

En fait, tout au long de cet album Robert Kirkman donne l’impression de faire du Mark Millar. Pas le Millar des grands jours qui signait Red Son ou Ultimates mais davantage le Millar racoleur de Kick-Ass et Nemesis adepte d’histoires ne servant que de prétexte à aligner de la violence gratuite pour racoler les lecteurs avides d’émotions fortes en oubliant de raconter une vraie histoire. C’est dommage que Robert Kirkman tombe dans ces travers, alors que jusque là les passages violents de ses séries n’avaient pas ce côté futile.

Du côté du graphisme, Erik Burnham signe des planches qui servent très bien l’ambiance violente et gore de l’histoire. L’artiste ne rechigne pas à montrer des choses pas forcément très belles, ce qui contribue au côté malsain de cet album.

Un album décevant, les bonnes idées étant desservies par la violence gratuite omniprésente.


 

Violent love
Violent love - Février 2020

Glénat Comics
Collection Comics

304 pages – 29€
Février 2020 – Cartonné

Frank J. Barbiere
Victor Santos

Commander sur Place des libraires

L’amour, c’est jamais bon pour les affaires…
Au début des années 1970, Daisy Jane et Rock Bradley étaient deux des plus célèbres braqueurs des États-Unis, dévalisant banque après banque dans tout le sud-ouest du pays. Ils n’avaient qu’un seul amour : celui des billets verts. Mais petit à petit, une véritable idylle est née entre les deux…

Il y a des fois où le pitch d’un album peut être assez trompeur tandis que son contenu réserve des surprises au lecteur. C’est précisément le cas de cet album.

En effet, si on lit le résumé on s’attend à une simple relecture de Bonnie & Clyde avec un couple de braqueurs s’attaquant aux banques les unes derrières les autres. Mais Frank J. Barbiere est plus malin que cela et livre une histoire sommes toutes très différente de ce qu’on pouvait attendre.

Même s’il y a effectivement une histoire de braqueurs de banque,  Violent love est nettement plus que ça. Il s’agit avant tout d’une longue histoire de vengeance, mais surtout de montrer comment un traumatisme brise les gens et ce qu’ils font pour essayer de continuer à vivre après ça. Daisy et Rock sont ainsi, quelque chose s’est brisé en eux et ils doivent trouver le moyen d’avancer malgré tout. Il est aussi beaucoup question de trahison, envers soi-même ou ses proches, et là aussi il s’agit de trouver comment avancer et se justifier.

La narration non linéaire de l’album, avec des voyages à différentes époques, permet à l’auteur de surprendre le lecteur en sortant d’un coup de son chapeau un lien entre des événements qui ne semblaient pas avoir de rapport ou en dévoilant des aspects de certains personnages soigneusement tenus secrets. Certes, quelques surprises se devinent mais en règle générale l’auteur arrive à en réserver quelques unes qui ne se devinent pas aisément.

Malgré la taille imposante de l’album, Violent love se lit vraiment très bien et dès le début Frank J. Barbiere nous entraîne dans une histoire captivante. Les personnages sont soignés, et malgré le titre l’histoire n’est pas gratuitement violente. Il y a pas mal d’émotion dans ces pages, et on s’attache rapidement au personnage principal dont la quête a un côté touchant.

Si vous aimez les polars sur fond de vengeance mais avec une vraie histoire derrière, nul doute que Violent love vous plaira. Ce récit est bien écrit et passionnant du début à la fin.

Victor Santos signe quant à lui la partie graphique de l’histoire, avec beaucoup de talent. Les planches sont magnifiquement réalisées, avec beaucoup de recherche dans la mise en pages et la narration. J’ai été très impressionné par les dessins où l’artiste illustre les tourments intérieurs des personnages d’une façon à la fois simple mais originale et surtout très efficace.

Le sommaire de l’album est complété par une galerie de couvertures et un carnet de croquis, qui est très intéressant à parcourir.

Un excellent album, avec une histoire riche en rebondissements.


 

C’est tout pour aujourd’hui !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

4 pensées sur “Le lundi c’est librairie ! #414

  1. Contrairement à toi, je n’ai pas du tout accroché à Daybreak…par contre, comme toi, j’ai commencé Die Die Die avec un peu d’appréhension… car certains dessins me font penser à du Crossed… on verra bien…

    1. Oui ça fait clairement Crossed, mais de ce que j’avais lu Ennis avait mieux géré la violence.

      Dommage pour Daybreak, mais je conçois que c’est vraiment très étrange comme livre !

  2. Concernant Die Die Die, j’avoue que j’ai eu du mal au début de ma lecture, ça sentait la parodie d’Ennis et ce délire autour des nez coupés me faisait penser à Crossed.
    Il faut bien rester concentré tout du long, car cette histoire déjantée et outrancière part en peu dans tous les sens, mais au final c’est bien foutu même si les ingrédients sont connus (agence secrète, espions tueurs, traîtrise en tout genre) mais on y trouve aussi un Barack Obama dictateur pour ajouter un élément original et surprenant.
    Donc je valide au final même si l’introduction m’a fait un peu peur 🙂

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