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Strange 209

Comme quand j'étais môme


Comme quand j’étais môme… vous propose aujourd’hui la chronique d’un numéro de Strange.

Strange 209 a été édité par Lug en mai 1987 et contient des récits signés John Byrne,  Bill Mantlo & Mike Mignola, Tom De Falco & Ron Frenz et Frank Miller & David Mazzuchelli.

Strange 209

 

Mai 1987… Alors que l’année scolaire tire vers sa fin, voici un numéro qui m’a marqué à plus d’un titre : le départ de John Byrne de la Division Alpha, la révélation de l’identité secrète du Super Bouffon (mais est-ce bien lui ?) et le purgatoire de Daredevil. Autant de choses qui font sentir la fin d’une époque… et un numéro marqué au fer rouge dans ma mémoire. J’ai été très déçu par le changement d’équipe artistique de la Division Alpha, pas seulement par conservatisme (j’avoue, je n’aimais pas qu’on change mes habitudes) mais aussi car je n’aimais pas cette nouvelle façon de raconter les aventures des Alphans (et les épisodes suivants ne m’ont pas fait changer d’avis), tandis que par contre les épisodes de l’Araignée et Daredevil m’ont captivé ! Un numéro qui fait partie de mes titres « historiques », maintes fois relus.

La Division Alpha – Hulk est parmi nous ! 1/2 (Byrne)

Avec cette épisode, John Byrne ferme les intrigues en cours pour se retirer de sa création : La Division Alpha. Certes, le cliffhanger de l’épisode précédent a été résolu dans les pages de Guerres Secrètes II (de façon assez bâclée d’ailleurs, à l’image de la mini-série), mais pour le reste John Byrne fait les choses assez proprement. Il y a évidement une intrigue qui n’est pas conclue, vu qu’elle sert de liant avec la suite de la série. L’épisode est plutôt plaisant à lire, sans être transcendant mais on sent nettement moins la lassitude de l’auteur que dans le précédent.

Du côté du dessin, cette ultime prestation de John Byrne sur la Division Alpha est tout aussi réussie. On peut noter avec amusement que Mr Jeffries avait un physique nettement moins avenant sous le crayons de son créateur que par la suite.

La Division Alpha – Hulk est parmi nous ! 2/2 (Mantlo / Mignola)

Voilà, on y est : Bill Mantlo a repris la Division Alpha. Difficile de vraiment juger cet épisode, car il a été charcuté par Lug (9 pages sur 22 !). Mais tout de même on voit tout de suite que l’approche n’est pas la même que du temps de John Byrne : c’est en effet beaucoup plus bavard (avec cette manie de se servir des dialogues comme pense bête pour les lecteurs) et le nouvel auteur de la série s’empresse de revenir sur une décision de son prédécesseur. L’épisode – ou plutôt le bout d’épisode – est donc un bon cran en-dessous de ce qu’on avait l’habitude de lire, et ne donne pas forcément envie de poursuivre.

Du côté du dessin, c’est Mike Mignola qui officie, et le résultat n’est pas génial. L’artiste n’a pas encore adopté le style qui fera de Hellboy une sublime expérience graphique, et c’est très en dessous de ce que pouvait proposer John Byrne. Autre détail (pas forcément du fait de l’artiste) : la colorisation est foirée, avec des mauvaises couleurs pour le costume de Vega par exemple ou encore une colorisation étrange de l’armure de Box.

L’Homme Araignée – Le choix et le défi (De Falco / Frenz)

Le Super-Bouffon fait incontestablement partie des pires ennemis de l’Araignée, et dans cet épisode Tom De Falco orchestre une nouvelle rencontre décisive entre les deux personnages. Il y a une véritable montée en puissance dans cet épisode, qui commence sur un classique « Je ne veux plus être l’Araignée » (je pense vraiment que Peter Parker est bipolaire) et voit les éléments d’un puzzle implacable se mettre en place les uns derrière les autres. On ne voit pas tout de suite où l’auteur veut en venir, mais sa narration impeccable fait de cet épisode un grand moment de la carrière de l’Araignée.

Du côté du dessin, Ron Frenz fait une nouvelle fois des merveilles pour dépeindre les aventures du Tisseur. Il faut souligner un effet très original qui par un effet de couleurs fait plus ou moins apparaitre le masque de l’Araignée par dessus le visage de Peter Parker, et ce qui ressemble fort à celui du Super Bouffon sur celui de… Lisez et vous verrez ! (même si depuis le temps il est clair que cette identité est connue, je n’ai pas envie de la lâcher dans cette chronique !).

L’Homme Araignée – Démasqué (De Falco / Frenz)

Après une première partie haletante, Tom De Falco nous livre la suite de son affrontement titanesque entre l’Araignée (qui n’est pas mort bien sûr) et le Super Bouffon. Je plains les lecteurs Américains qui ont dû patienter pour avoir la seconde partie de l’histoire, tandis que par la magie du sommaire de Strange les lecteurs Français ont les deux d’un coup ! Cette conclusion est vraiment très bien ficelée, avec une énième manipulation de la part du Super Bouffon. Il est juste dommage que cette manoeuvre ne sera pas forcément tout le temps très bien exploitée par la suite… En tout cas l’épisode est tout aussi époustouflant que le précédent et ce diptyque fait partie des grandes heures de l’Araignée.

Du côté du dessin, Ron Frenz est toujours très inspiré et livre des planches très soignées.

L’intrépide Daredevil – Purgatoire (Miller / Mazzuchelli)

Il est temps de retrouver Matt Murdock dans la suite de ses mésaventures, toujours orchestrée par un Frank Miller qui va très loin dans la déconstruction du personnage. Même si l’ancien homme sans peur sait à qui il doit son malheur, ce n’est pas pour autant qu’il peut réparer la casse comme il l’apprend à ses dépends. Le terme de purgatoire utilisé pour le titre de l’épisode est tout à fait bien trouvé pour cette partie de l’histoire où le lecteur assiste impuissant à la descente aux enfers de son héros, à sa plongée inexorable dans une folie de plus en plus prononcée. Cela faisait un moment que les graines de l’explosion de la psyché de Matt Murdock – tiraillé entre les deux aspects de sa nature – étaient semées, mais ce n’est pas pour autant que l’on pouvait soupçonner ce qui allait se passer. Et encore, la version Lug est lourdement censurée, c’est encore pire en version intégrale. Cette partie est à l’image de la précédente : oppressante, glauque et dépourvue d’espoir. De part le talent de Frank Miller, le lecteur est pris au piège avec Matt Murdock, souffre avec lui et ressent sa détresse face à l’inexorable destruction de tout ce qui faisait sa vie. Un épisode tout aussi réussi que le précédent, et un récit qui n’a rien perdu de sa force bien des années après sa parution initiale.

Du côté du dessin, David Mazzuchelli signe une nouvelle fois des planches très réussies. On reste dans une approche très sobre, qui va très bien avec l’ambiance du récit et son côté sombre.



Les informations pour écrire les chroniques de Comme quand j’étais môme proviennent du site Comics VF, merci à son équipe pour son travail de qualité.

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

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