Watchtower Comics

Les comics et leur univers,
avec vous depuis 2006

Vous n'êtes pas connecté(e)
sur le site.

Se connecter

Vous n'avez pas de compte ? Inscrivez-vous, c'est rapide et gratuit !

Newsletter

Tipee
Soutenez-nous sur Tipeee

Derniers films

The Marvels
Guardians of the Galaxy
Ant-Man & la Guêpe - Quantumania
Black Panther Wakanda Forever
Thor love and thunder
Dr Strange in the multiverse of madness

Catégories

Le lundi c’est librairie ! #451

Le lundi c'est librairie !


Le lundi c’est librairie ! Au programme cette semaine : Doomsday Clock (Urban Comics) chroniqué en avant-première.

 

Doomsday clock
Le lundi c'est librairie ! Doomsday clock - Octobre 2020

Urban Comics
Collection DC Rebirth

448 pages – 35€
Octobre 2020 – Cartonné

Geoff Johns
Gary Frank

Commander sur Place des libraires

Commander sur Excalibur Comics

Il y a trente ans, sur une Terre où le cours de l’Histoire a évolué de manière bien différente, un justicier milliardaire nommé Ozymandias a tenté de sauver l’humanité d’une guerre nucléaire imminente en concevant une machination effroyable. et réussit. Mais, ses plans ayant été révélés, ce dernier dut prendre la fuite et tente à présent de retrouver le seul être capable de restaurer un équilibre sur sa planète : le Dr Manhattan, surhomme omnipotent. Un seul problème s’offre à lui : le Dr Manhattan a quitté sa dimension pour visiter celle de la Ligue de Justice et interférer avec le cours des événements, manipulant à leur insu les héros de cet univers. Mais pour Ozymandias, ce défi n’est qu’un obstacle de plus dans sa quête d’une paix éternelle pour son monde et ses habitants : résolu, il décide de franchir la barrière entre les dimensions quitte à y affronter ces métahumains.
Contenu vo : Doomsday Clock #1-12

Et voilà, nous y sommes : une explication des bizarreries de l’univers DC avec une implication des personnages de Watchmen.

Ca fait un petit moment qu’il est question d’un rôle joué par certains personnages de l’oeuvre d’Alan Moore et Dave Gibbons dans les développements plus ou moins récents de l’univers DC. Et après tout, pourquoi pas ? Après tout il y a un multivers, dont font partie la Terre de la JLA et celle de Watchmen, et un personnage aux pouvoirs semble-t-il sans limite en la personne de l’énigmatique Dr Manhattan… de quoi faire un sacré cocktail !

Geoff Johns profite donc de Doomsday Clock – dont les initiales ne sont sûrement pas innocentes – pour orchestrer une rencontre entre le Dr Manhattan et les héros DC suite à ses agissements clandestins pour altérer leur histoire, avec différentes conséquences dont la naissance de l’ère New 52. Et aussi pour le confronter à Superman, dont le rôle iconique et inspirant est porté ici à son paroxysme. Quoique le Dr Manhattan n’est pas le seul personnage de Watchmen présent dans cet album, avec même l’un d’entre eux qui s’invite dans ses pages d’une manière très bien trouvée.

Mais l’auteur a d’autres tours dans son sac : outre une profusion d’intrigues secondaires – qui finissent certes par converger – qui donnent un côté un peu dispersé à l’intrigue, il en profite pour remettre à plat le multivers DC en sortant de son chapeau une nouvelle notion expliquant à la fois les différents reboots plus ou moins marqué de son histoire mais aussi ses chronologies glissantes lorsqu’il est régulièrement mis au goût du jour. L’idée est ambitieuse et mise en application avec simplicité et efficacité, et on appréciera au passage de multiples références à l’histoire de Superman qui occupe le rôle de véritable pivot de l’univers super-héroïque de DC.

Le début de l’histoire est un peu complexe, et il n’est pas forcément aisé d’entrer dans l’histoire. En fait, la mise en place de Doomsday Clock est un peu longue et l’histoire en elle-même aurait gagné à être plus courte. L’intrigue principale ne donne l’impression de vraiment décoller que bien après son début, et donc on peut se perdre en route.

Mais tout de même l’album s’avère intéressant avec une réflexion plutôt pertinente sur ce que donnerait une course aux meta-humains entre les nations qui est mise en parallèle avec une course aux armes nucléaires. A cette occasion, Geoff Johns se permet un retcon assez radical sur un personnage que personnellement je trouve déplacé car il remet vraiment en question ses origines.

Ce qui peut paraitre un peu étrange, c’est la confrontation entre l’univers de Watchmen et celui de la JLA : on se retrouve en effet dans un contexte de sublimation du concept inspirant du super-héros à travers celui qui est montré une fois de plus comme son plus noble représentant – Superman au cas où vous n’auriez pas deviné – tandis qu’Alan Moore avait quant à lui totalement déconstruit le mythe super-héroïque dans son oeuvre à tel point qu’on juge souvent qu’il y a un avant et un après Watchmen.

Geoff Johns arrive à faire tenir ensemble les parties d’un édifice par définition instable, mais l’exercice est souvent périlleux. De même, on peut aussi penser que jouer la « carte Dr Manhattan » pour rafistoler plusieurs années de décisions éditoriales plus ou moins hasardeuses – comme les New 52 par exemple – est un peu facile et tiendrait presque du deus ex machina mais côté éditorial, guère différent en l’espèce du tristement fameux « it’s magic » de la concurrence.

Mais malgré les quelques petits défauts mentionnés plus haut, ne boudons pas notre plaisir d’assister à une remise à plat des univers super-héroïques de DC Comics car il y a vraiment de très bonnes idées et des concepts très bien trouvés (c’est d’ailleurs assez frustrant de ne pas donner plus de détails pour ne pas faire de spoiler). On retrouve aussi des scènes spectaculaires et les amateurs de Superman seront enchantés de le voir ainsi glorifié.

Le graphisme de Doomsday Clock est quant à lui réalisé par Gary Frank, qui a déjà travaillé avec Geoff Johns sur d’autres projets comme Superman : Origines secrètes (tome 1 et tome 2 en VF). On retrouve bien le style de l’artiste, mais on l’a déjà vu plus inspiré et même si ses dessins sont très réussis c’est tout de même un cran en-dessous de ses travaux précédents. En tout cas, il est tout aussi à l’aise pour dessiner l’univers DC (et forcément Superman) que pour représenter les personnages de Watchmen.

Côté bonus, nous avons droit à une galerie de couvertures pour compléter le sommaire de l’album. A noter qu’entre chaque épisode on trouve des documents qui les complètent, comme par exemple des coupures de journaux.

 

Un très bon album, un peu dispersé par moments et un peu long mais également ambitieux et intéressant à lire.


 

C’est tout pour aujourd’hui !

Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.

Le programme de la semaine prochaine sera composé de la chronique de plusieurs albums, qui vous seront révélés lundi prochain !

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ca peut vous intéresser... x