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Le lundi c’est librairie ! #26

Le lundi c'est librairie !

Cette semaine, Le lundi c’est librairie ! sera partiellement tourné vers l’actualité VF, avec deux titres récents et deux autres plus anciens.

Je vous propose cette semaine de nous intéresser à Scalped t4, Thor – Au nom d’Asgard, 100 Bullets t5 et 100 Bullets t6.


Scalped t4Scalped t4 : Tout simplement passionnant

Dans la première partie de ce quatrième album de la série Scalped, Jason Aaron continue de raconter la descente aux enfers de Dash Bad Horse, agent inflitré au sein d’une réserve Indienne. C’est également l’occasion de connaître davantage Carol, la fille de Red Crow, dont Dash est amoureux. Sans sombrer dans un pathos mielleux, l’auteur nous montre comment la jeune femme en est arrivé à sa situation actuelle, et comme tous les personnages de cette série elle en a particulièrement bavé. Cet épisode marque un tournant pour Dash, qui semble de plus en plus perdu dans cette histoire complexe, et il ne fait aucun doute que l’auteur lui réserve des moments particulièrement désagréables pour l’avenir. La seconde partie de l’album est centrée sur Red Crow, dont le passé est largement évoqué tandis qu’il se rebelle contre le tortionnaire sadique qui est arrivé dans l’album précédent. Cette histoire permet de mieux cerner le personnage de Red Crow, qui est plus ambigu qu’on aurait pu le soupçonner de prime abord : c’est un truand, et pas un tendre, mais il a un certain code d’honneur et ne franchit pas certaines limites, matérialisées ici par Brass. Il aurait été plus simple d’en faire un « vrai » méchant et de faire de Dash un « vrai » gentil, mais Jason Aaron a choisi d’en faire deux personnages complexes qui sont tous les deux dans une zone de « gris » au lieu d’être dans une zone noire et une zone blanche, et ce choix est bien vu…Du côté du dessin, deux artistes tiennent les crayons dans cet album : Davide Furno pour la première partie et RM Guera pour la seconde, et le résultat est très bon dans les deux cas, avec des planches qui dépeignent à merveille le climat sordide de Scalped.


Thor - Au nom d'AsgardThor – Au nom d’Asgard : Un album plutôt intéressant sans être indispensable

Lorsque j’ai vu la description de l’album, j’ai bien failli passer mon chemin : une histoire « à part », illustrée par un artiste dont je ne raffole pas, tous les ingrédients étaient réunis pour me dire d’aller voir ailleurs. J’ai néanmoins pris le temps de feuilleter cet album (brièvement, mon autonomie étant limitée), et je me suis laissé tenter. On retrouve donc Thor dans un récit mythologique signé Robert Rodi, qui a déjà signé un très bel album illustré par Esad Ribic intitulé Loki. Les dieux d’Asgard sont confrontés à la perte prochaine de leur statut d’immortels, suite aux complots de Loki, et c’est l’occasion pour eux de se remettre en question. Le récit est très mythologique, et fait penser au Ragnarok d’Oeming. Une grande importance est apportée au folklore des dieux nordiques, l’auteur s’affranchissant ainsi de l’interprétation SF de Thor et de ses comparses. Le scénario est plutôt intéressant, avec des péripéties qui s’enchaînent et des trouvailles bien pensées. Du côté du dessin, Simone Bianchi reste fidèle à ses habitudes : le dessin est très bleu ! 😉 Cependant, alors que j’avais franchement détesté sa prestation sur Astonishing X-Men, je trouve que ses planches sont plutôt réussies dans cet album. Ca ne vaut pas les magnifiques dessins de Ribic, mais c’est assez joli. Cet album n’est absolument pas indispensable, mais si vous aimez les récits plus mythologiques il devrait vous plaire.


100 Bullets t5100 Bullets t5 : Passionnant et instructif

Trois histoires sont au programme de ce cinquième tome de l’excellente série de Brian Azzarello. La première, assez courte (un seul épisode) permet de grappiller quelques miettes d’informations sur la mythologie de la série. La construction de cette histoire est très bien fichue, l’auteur mettant en parallèle Sheperd et son interlocuteur d’un côté, et un dealer de l’autre et ses amis de l’autre. On passe ensuite à une histoire « classique » de 100 Bullets, centrée sur le destinataire de la fameuse mallette de Graves. Le récit est fort intéressant, avec un personnage de loser touchant comme Azzarello sait parfaitement les dépeindre. L’auteur prend encore une fois un malin plaisir à balader le lecteur, qui ne sait jamais trop où on va l’emmener, et clôt son histoire d’une façon assez inattendue. Pour finir, nous retrouvons une histoire « mythologique », mettant en scène plusieurs personnages apparus dans les épisodes précédents. L’auteur choisit ici de nous révéler pas mal de choses sur le background de la série, sur le Trust et les fameux Minutemen, tout en décrivant l’histoire tragique d’un joueur invétéré qui a affaire à des membres sans scrupules du Trust. Le scénario est passionnant, même si comme d’habitude les réponses amènent d’autres questions. Même si on en apprend pas mal, on ne sait toujours pas ce qu’il se passe dans la tête de Graves, qui semble avoir un plan précis. Du côté du dessin, Eduardo Risso nous livre comme à son habitude des planches très réussies, avec son style particulier qui colle si bien à la série.


100 Bullets t6100 Bullets t6 : Passionnant et touchant

Le premier épisode de cet album est un peu particulier : il constitue une sorte de cours de rattrapage concernant l’histoire du Trust. Alors que pas mal de révélations ont été faites juste avant, c’est un peu surprenant de voir Brian Azzarello redonner aussi vite les clefs de la mythologie de la série. Graphiquement, plusieurs artistes « invités » livrent une page avec leur style propre, ce qui est particulièrement bien fait. En tout cas cet épisode est bref mais permet de vérifier qu’on a bien tout compris… 😉 On passe ensuite à un épisode assez touchant : alors qu’il a livré sa fameuse mallette, l’agent Graves se retrouve confronté à un de ses anciens « clients » et à eux deux ils évoquent ce qu’il s’est passé à l’époque. Cet épisode est très bien fichu, car non seulement le contexte est touchant (cette personne ayant reçu la mallette suite à la mort de son ex-femme qu’il aimait toujours) mais en plus par petites touches subtiles l’auteur lève progressivement le rideau sur les liens entre cette histoire qui est presque banale dans la série et l’histoire des Etats Unis (je reste vague pour vous laisser le plaisir de la découverte si vous n’avez pas encore lu cet album). Rien à redire, cet épisode fait partie de mes préférés parmi tout ce que j’ai lu de la série à ce jour. Pour finir, l’album se conclut par une histoire qui n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. Pas d’agent Graves cette fois, mais M. Sheperd est de la partie, ainsi que des personnages des épisodes précédents. Bien qu’il y ait quelques touches d’humour, le ton est résolument sombre et cette histoire s’avère une fois de plus passionnante. Du côté du graphisme, rien à redire, Eduardo Risso est toujours très en forme et livre des planches de toute beauté, comme à son habitude.


Et voilà, c’est tout pour cette semaine !

La semaine prochaine, Le lundi c’est librairie ! vous proposera un nouveau mélange de titres récents et anciens, avant que ne déferlent les nouveautés du mois d’octobre.

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

5 pensées sur “Le lundi c’est librairie ! #26

  1. J’ai, pour ma part, adoré  » Au nom d’Asgard ». Il est, et tu as raison de le signaler, dans la lignée du Loki du même scénariste et du Ragnarock de Avon Oeming. Un Thor comme je l’aime, dans un récit homérique empreint de mythologie nordique.
    Et pour ne rien gâcher, le style graphique de Bianchi colle parfaitement au personnage et a l’histoire..
    Après, c’est vrai, cela change un peut des récits classiques de Super Héros ou du Thor cosmique.

    1. @Surfer : C’est vrai que ça change un peu du Thor plus « conventionnel » chez Marvel (le Thor de Kirby c’était de la SF déguisée en mythologie).

      Personnellement j’avais quand même préféré Ragnarok, que j’avais trouvé plus prenant.

  2. Je voulais attendre Noël pour me faire offrir tous les Scalped en Français…

    Tout d’un coup angoisse de comixfan !

    Je me demande s’il n’y aura pas de ruptures de stocks because Vertigo ne sera plus à Panini. Dois-je attendre ? Dois-je acheter ?

    Mon appétit d’achat forcément me pousse à vider mon porte-monnaie… par ici les beaux albums. Mais ce n’est pas raisonnable (en même temps j’achète bien des histoires de gars qu’on des griffes qui sortent des mains et ça ce n’est vraiment pas raisonnable…) !

    Et cette peur de drogué de comics qui me tiraille… car quand une réédition sera-t-elle disponible ensuite ?

    arghhhhh un comixfan se meurt !

    Est-ce vraiment si bon que je doive vider casser la tirelire de mon fils ?

    1. @Machin : Alors déjà pour dissiper toute angoisse, il faut savoir que Panini perd en effet la licence DC/Vertigo/Wildstorm au 01/01/2012, ce qui lui interdit de publier de nouvelles revues. Mais cela n’implique pas que les stocks seront détruits immédiatement.

      A priori, le distributeur aura toujours le droit de fournir le stock restant, et ce pour une période d’un an il me semble. Cela implique qu’un titre épuisé le restera, mais il y aura toujours possibilité de réassort si le distributeur a du stock.

      Il faut aussi savoir que les libraires ne sont pas tenus de renvoyer leurs stocks : les albums leur appartiennent, et donc il peuvent soit décider de tout garder, soit de faire des retours (un libraire peut en effet renvoyer de la marchandise qu’il estime ne pas pouvoir vendre, et il est alors remboursé). Vu la situation, il y aura une date butoir pour ces retours, au-delà de laquelle le distributeur ne reprendra plus les livres. Dans ce cas, c’est le libraire qui devra juger s’il prend le risque ou non de conserver des livres qu’il peut potentiellement ne pas vendre (c’est ainsi qu’on trouve encore des Semic Books). Cette date butoir ne m’a pas encore été communiquée (je manque de mobilité pour me renseigner sur le terrain) mais je ne serais pas surpris qu’elle soit dans la même fourchette que l’autorisation de distribution.

      Après est-ce que tu dois être prudent ou non…je t’avoue que franchement je ne sais pas. Sur un plan personnel, je suis un flippé et je ne prendrais pas de risques, mais il faut aussi savoir raison garder et ne pas faire de dépense inconsidérée. Il faut aussi savoir qu’en prévision de cette perte de droits et avec la crainte des lecteurs les bouquins DC Panini se vendent très bien, donc les stocks risquent de fondre…Désolé de ne pas pouvoir t’aider plus, j’avoue que ça m’embêterait à la fois de te faire louper les Scalped et de te pousser à faire quelque chose de déraisonnable 😉

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