Pour les fiches de lecture, je sépare en deux parties : un petit résumé de ce que je pense du magazine, sans aucune révélation. Pour l’article plus détaillé, donc susceptible de contenir des révélations sur l’épisode, il faudra cliquer sur le lien en bas de ce résumé.
La guerre des super héros continue de faire rage, toujours superbement orchestrée par Mark Millar. Cet épisode est absolument excellent, avec un scénario époustouflant et un dessin de très grande qualité. Cette série est vraiment, et de loin, le meilleur crossover qu’il m’ait été donné de lire.
Les deux séries Frontline, consacrées respectivement à Speedball et à la cellule dormante, sont également excellentes et pourraient même justifier l’achat du magazine à elles toutes seules, ce qui est inutile vu la qualité de Civil War 🙂
Il est de retour, et il n’est pas content. Non ce n’est pas Arnold mais Thor. Enfin en quelque sorte. Dès son apparition on se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne colle pas, et cela se confirme lorsque Goliath est sauvagement assassiné par ses soins. Un vrai faux Thor au service des « pro loi » est une très bonne trouvaille. On peut voir ici jusqu’où Iron Man et ses amis sont prêts à aller pour faire ce qu’ils estiment juste : cloner un dieu. Certes ce clone a l’air un peu bizarre, voire même robotique dans son comportement : il est désactivé vocalement comme un vulgaire robot, et Red Richards s’amuse ensuite à le trépaner pour le bidouiller. Je ne serais pas surpris qu’il s’agisse plutôt d’un cyborg, vu que Red est plutôt expert en robotique qu’en clones.
La mort de Goliath, très brutale, est un véritable électrochoc pour le lecteur (je l’ai pas vue venir celle là !) et pour chaque camp. Les « pro loi » doutent (« avons nous raison ? »), les « anti loi » commencent à enregistrer des défections (« on va tous y passer ! »). On peut voir avec cet épisode que le terme de « guerre civile » (Civil War pour ceux qui ne suivent pas) n’est pas du tout exagéré : dommages collatéraux, alliances, changements de camp, c’est bien une guerre dans toute son horreur à laquelle on assiste. Quelle que soit l’issue, on peut se dire qu’en effet l’univers Marvel sera changé pour de bon. Même si par une habile pirouette Millar réussit ?? tout remettre « comme avant » (ce qui ne semble pas son intention), les héros qui se sont affrontés ne pourront jamais retravailler ensemble.
En plus de ce qui se passe dans leur série, les Fantastiques se déchirent ici aussi avec la défection de l’Invisible et de la Torche. Même ce qui a toujours été présenté comme l’équipe la plus solide du royaume de Tonton Stan n’a pas résisté à ce conflit. Je me demande comment cela va évoluer par la suite.
La fin de cet épisode est en tout cas un autre électrochoc : maintenant les « pro loi » recrutent des vilains pour les aider à traquer les « anti loi », aidés par des gadgets technologiques pour qu’ils se tiennent tranquille. Je sens que cette idée va partir en vrille : des idées similaires ont été exposées dans les pages de l’Escadron Suprème (Utopie) et des X-Men (X Corp) et on a vu comment ça s’est (mal) terminé).
En tout cas, Millar continue à aborder de façon très neutre cette guerre en n’épargnant aucun camp : Stark & Richards sont dépeints comme de vrais extrémistes prêts à tout, et Cap comme un vieil entêté. Qui a raison, qui a tort ? Millar nous laisse le choix.
Après un épisode comme celui là, difficile de passer derrière sans souffrir de la comparaison. Mais les deux séries Frontline relèvent le défi de fort belle manière.
La série consacrée à Speedball nous montre comment ce dernier change au fur et à mesure qu’il avance dans l’enfer qu’il vit. Le gamin un peu bebête des New Warriors est maintenant dur et cynique. Le parallèle avec Lee Harvey Oswald est facile à établir : Speedball est devenu le destinataire de toute la haine de l’Amérique post 11 septembre et est lui aussi abattu dans la foule. Je ne pense pas qu’il soit mort, en tout cas je l’espère car ce personnage est vraiment devenu très intéressant.
De son côté, la cellule dormante ne manque pas d’intérêt. Les Atlantes passent presque au second plan de cet épisode, qui montre Wonder Man aux prises avec le nouvel ennemi des « pro loi » : les bureaucrates. En pleine poursuite, Wonder Man doit se plier à des règles pénibles, et se voit même menacé s’il refuse de s’y plier. Je ne pense pas que les héros qui ont signé leur recensement avaient ce genre de chose en tête…En tout cas il y a sûrement plus d’un héros qui va refuser de jouer le petit toutou du gouvernement. La fin de l’épisode se recentre sur le sujet : la cellule dormante. Visiblement les Atlantes préparent un sale coup, Namor aurait-il la bassesse de profiter de la guerre civile pour prendre le pouvoir sur terre ? L’avenir le dira…
Pour ces deux séries le scénario et le dessin sont très bons également.
Merci à Discount Comix pour le scan de la couverture du magazine
C’est clair que ce crossover va de plus en plus loin !!!!
Je me demande comment ça va finir et ce qu’il restera de l’univers Marvel pour la suite.
En tout cas, c’est du très très bon.
C’est clair que ce crossover est l’équivalent Marvel de Crisis on infinite earths : rien ne sera plus comme avant.
Et je pense que Millar blinde suffisamment son histoire pour que le premier tâcheron venu ne puisse pas venir tout casser 🙂