Le lundi c’est librairie !
Aujourd’hui, nous vous proposons la chronique de 3 albums édités par Black River, Urban Comics et Vestron.
Au programme :
- Talyn, le coeur des ténèbres tome 1
- Le Pingouin tome 1 : Bec et ongles (en avant-première)
- Transformers / GI Joe : 1939
Chaque lundi, nous vous proposons dans notre rubrique Le lundi c’est librairie ! la chronique de titres parus en librairie. Il peut tout aussi bien y avoir des titres très récents ou des avant-premières que des albums sortis moins récemment.
Talyn, le coeur des ténèbres tome 1
- Éditeur : Black River
- Prix : 18.90€
- Date de sortie : 11/07/2024
- Format : Couverture cartonnée, 184 pages
- Auteur(s) : Caspian Darke, Geoffrey Rickett / Banished Shadow
- EAN : 9782384260560
Dans un monde où la magie a été chassée, la jeune Talyn se retrouve dotée de pouvoirs plus qu’étranges lui permettant de devenir une combattante redoutable.
L’histoire racontée par Caspian Darke et Geoffrey Rickett débute dans un lointain passé, où la chasse est faite à une des dernières représentantes du monde de la magie. Cette dernière trouve un moyen de déclencher une revanche à long terme, à l’insu de ses ennemis
Puis on se retrouve de nos jours, mais dans un monde différent du notre. Nous sommes en effet dans une dystopie, où les créatures de la nuit (loups garous, vampires…) ont pris le dessus par rapport aux humains normaux. Il y a également de brutaux combats entre loups garous et humains, la plupart du temps avec des conséquences peu réjouissantes pour ces derniers.
C’est dans ce cadre sombre qu’on découvre la jeune Talyn : elle est une combattante, et est dévastée par la disparition de sa jeune soeur. Suite à un concours de circonstances un peu surprenant, voici qu’elle se retrouve liée au pouvoir « mis de côté » lors de la première partie de l’histoire, et donc se retrouve en capacité de botter les fesses de ses adversaires.
Ce premier album est une mise en place efficace de l’univers de Talyn, avec un concept dystopique qui fonctionne bien et un début prometteur pour les aventures de ce personnage. On se prend vite au jeu en suivant cette histoire… mais par contre c’est tout de même très court ! Quand arrive la fin de l’histoire, au vu du nombre de pages restantes (on en parle plus bas), on est très surpris et surtout on reste sur notre faim !
Côté dessin, Banished Shadow signe des planches de toute beauté. Le parti pris de ne représenter que des bandes d’une case – sur toute la largeur de chaque planche – est surprenant mais cela donne un côté un peu cinémascope au graphisme, et ça rend bien.
Côté bonus, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne fait pas les choses à moitié ! Nous avons droit à des galeries d’illustrations, une interview, des croquis et de nombreuses explications sur les choix faits pour donner vie à cette histoire. En fait, même en étant friand de bonus c’est peut être un peu trop car du coup quasiment la moitié de la pagination de l’album est occupée par les bonus !
Un très bon album, avec une histoire qui commence très bien mais dont le ratio BD/bonus est frustrant.
Le Pingouin tome 1 : Bec et ongles
Contenu : THE PENGUIN #0-5
- Éditeur : Urban Comics
- Collection : DC Infinite
- Prix : 18.00€
- Date de sortie : 19/08/2024
- Format : Couverture cartonnée, 160 pages
- Auteur(s) : Tom King, Chip Zdarsky / Rafael de Latorre, Belen Ortega
- EAN : 9791026829232
Le Pingouin n’est pas si mort que ça… et envisage même de revenir aux affaires !
L’album commence par un « épisode 0 » écrit par Chip Zdarsky, qui pose les bases du statu quo du Pingouin. On est ici dans une atmosphère très proche de Batman : Dark City, cet épisode faisant office de lien entre cette dernière et la série sur le Pingouin. Rien de plus naturel, vu que c’est la « mort » du Pingouin qui a lancé Dark City et que c’est dans ses pages également qu’on avait appris que l’annonce de sa mort avait peut être bien été un rien exagérée.
L’histoire est intéressante, remettant parfaitement le lecteur sur les rails pour le préparer à la lecture qui va suivre. En outre, le graphisme de Belen Ortega colle parfaitement à l’ambiance du récit et est très soigné.
Puis on embraye sur la série consacrée au Pingouin, Chip Zdarsky laissant le siège de scénariste à Tom King. Ce dernier, qui a non seulement officié sur la série Batman mais également sur pas mal de one-shots sur le Bat-Universe (comme celui sur le Joker dont on vous parlait récemment), n’en est donc pas à son coup d’essai sur cet univers !
L’histoire commence assez bizarrement, avec le Pingouin et Batman en bien fâcheuse posture. Forcément, on se dit qu’on va avoir droit à des flashbacks – ou sinon on va trouver le temps long – et effectivement l’auteur nous raconte ce qui s’est produit auparavant.
Alors qu’il s’est offert une nouvelle vie et que ses enfants ont pris sa suite à la tête de la Banquise à Gotham, Oswald Cobblepot aurait pu profiter de cette chance inespérée de s’extraire de la spirale de violence qui caractérise sa vie à Gotham… mais l’addiction à cette ville et aux combats contre Batman sera la plus forte et le voilà qui revient aux affaires.
Tom King prend le soin de dépeindre un personnage redoutable, véritable gangster impitoyable bien plus proche de sa version dans The Batman (et donc probablement dans la série à venir The Penguin) que de la version « historique » héritée des premiers pas du personnage. Ca fonctionne très bien, avec un climat très sombre et anxiogène tout au long de ce premier album.
Ce premier tome est donc une lecture tout à fait recommandable, avec un personnage parfaitement dépeint et encore pas mal de mystères qui nous attendent pour la suite du récit.
Du côté du graphisme, c’est Rafael de Latorre qui officie avec un style très différent de Belen Ortega. L’ambiance très sombre du récit est très bien mise en images, et les planches sont très agréables à regarder.
Un excellent album, où le nouveau statu quo du Pingouin est parfaitement exploité.
Transformers / GI Joe : 1939
- Éditeur : Vestron
- Prix : 20.95€
- Date de sortie : 19/04/2024
- Format : Couverture souple, 160 pages
- Auteur(s) : John Rieber / Jae Lee
- EAN : 9782383730811
La rencontre improbable entre GI Joe et les Transformers en pleine seconde guerre mondiale est de retour, dans une édition intégrale.
Nous vous avions en effet parlé du premier tome de ce récit complet (mais avions manqué de temps pour parler de la seconde partie) mais Vestron a décidé de republier l’intégralité de ce récit sous forme d’intégrale. Cerise sur le gâteau : cette nouvelle édition est de meilleure qualité que la précédente.
Nous retrouvons donc cette rencontre imaginée par John Ney Rieber entre GI Joe / Cobra et les Autobots / Decepticons mais dans une réalité alternative situant cette découverte en 1939 alors que le climat mondial est déjà pour le moins agité.
On retrouve donc le concept de base des Transformers, à savoir des robots transformables venu d’ailleurs et plongés dans une profonde léthargie jusqu’à ce qu’un événement ne les réveille et que les deux factions ne soient à nouveau ennemies. Mais cette fois, comme nous sommes en 1939 il a fallu faire quelques ajustements de design pour que les modes alternatifs des robots correspondent aux véhicules de cette période.
Face à eux, on retrouve GI Joe et Cobra, et là aussi il y a des ajustements pour que les personnages collent davantage à cette époque. Pour le coup, on pourrait presque se dire que dans cet univers GI Joe joue le rôle des Howling Commandos de Marvel tandis que Cobra fait penser à HYDRA.
John Ney Rieber nous raconte donc comment le combat millénaire des Autobots et des Decepticons trouve un nouvel écho sur la Terre de 1939, chacun des deux camps ralliant les factions humaines en présence. L’idée est très bonne, et fonctionne redoutablement bien en renouvelant le classicisme des rencontres de personnages de l’Hasbroverse.
Ce récit est par contre très dense, il y a pas mal de choses à assimiler et la moindre distraction sera synonyme de rembobinage dans les pages ! Cela n’empêche pas cette histoire d’être très intéressante, en exploitant très bien le concept de personnages revisités dans une Histoire alternative. En outre, ce récit réserve de jolis morceaux de bravoure au lecteur, avec également un final très réussi !
En ce qui concerne le dessin, nous avons droit à de superbes planches signées par Jae Lee. L’artiste est très inspiré pour livrer des dessins qui restituent à merveille l’ambiance guerrière de ce récit, ainsi que son époque. Quant aux versions revisitées des personnages, elles sont très réussies.
Côté bonus, nous avons droit à des croquis commentés qui expliquent les choix faits pour adapter les personnages à l’époque du récit.
Un très bon album, où la relecture des personnages est très efficace et au service d’une histoire qui se lit très bien.
C’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.
Le sommaire de la prochaine chronique sera consacré à un ou plusieurs albums, rendez-vous la semaine prochaine !
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