Cette semaine, nous allons faire un petit mélange. Nous allons en effet voir deux titres très récents (sortis mercredi dernier) et deux un petit peu plus anciens.
Je vous propose donc de nous à intéresser à Iron Man Noir, Preacher 9, Planetary 5 et X-Factor 1.
Iron Man Noir : Une aventure sympathique qui lorgne du côté d’Indiana Jones
Après la plupart des personnages emblématiques de Marvel qui ont été déclinés à la sauce « noir », c’est au tour d’Iron Man d’arriver dans cette collection. Alors que les précédents albums jouaient à fond sur le registre du polar, Iron Man lui joue sur le registre de l’aventure. Car on a un peu tendance à l’oublier, mais les années 30 ne sont pas uniquement le terrain de jeu des détectives privés, on y trouve aussi des aventuriers comme Indiana Jones. On retrouve donc Tony Stark et d’autres familiers de son univers (James Rhodes, Pepper Potts…) dans une aventure sympathique menée tambour battant. Tony Stark est donc un aventurier très connu (ses exploits sont exploités dans Marvels, un magazine pour hommes) qui vit à cent à l’heure dans l’espoir de trouver le remède au mal mystérieux qui le ronge. Cette histoire, signée Scott Snyder (American Vampire), commence vraiment très bien. Il est dommage qu’elle se disperse un peu vers la moitié de l’album, tout en restant tout de même agréable à lire et en proposant des idées vraiment bien pensées. La surabondance de clins d’oeil gratuits en direction des fans hardcore d’Iron Man est par contre un peu agaçante à force. Du côté du dessin, c’est plutôt bon. Les planches de Manuel Garcia collent effet parfaitement au récit et nous plongent dans cette ambiance particulière d’aventures des années 30. Un bon album en somme…
Preacher 9 : Un final éblouissant pour une série d’exception
Et voilà, nous y sommes. Avec ce neuvième album, la brillante série Preacher se termine avec panache. Lorsqu’une série est bonne, le moment le plus redouté par le lecteur est souvent la fin : c’est en effet elle qui va laisser une impression durable, bonne ou mauvaise. De plus quand un scénario est un peu complexe, l’auteur est attendu au tournant pour voir si tout sera terminé proprement. En tout cas, pas de soucis avec ce tome, car Garth Ennis nous a offert une très belle fin. Déjà toutes les intrigues lancées pendant la série se voient ici conclues, et bien conclues car l’auteur n’a pas sombré dans la facilité (il se permet même de jouer avec les nerfs du lecteur). Et surtout on a la confirmation que le coeur du récit est bel et bien le trio atypique des personnages principaux (la très belle histoire d’amour de Jesse et Tulip, ainsi que l’amitié de Jesse et Cassidy). Certes le fond du récit est également important, mais à l’instar de Lost dont le récit est finalement centré sur les personnages, ce sont les personnages de Preacher qui importent le plus aux yeux d’Ennis. On retrouve d’ailleurs pas mal de visages connus, comme si l’auteur offrait un dernier tour de piste à ses personnages avant de conclure. Mais rassurez-vous, jusqu’au bout Preacher conserve son ton acide et ses moments trash, Ennis ne sombrant pas non plus dans le mièvre (mais les passages consacrés à Jesse et Tulip sont très beaux et touchants). Du côté du dessin, Steve Dillon nous livre une fois encore des planches très réussies. Le duo est véritablement sur la même longueur d’onde, car l’osmose entre le récit et son graphisme est totale. Comme d’habitude, nous avons droit aux couvertures de Glenn Fabry, commentées par ce dernier (et il n’est pas complaisant envers son propre travail d’ailleurs) et Ennis lui-même. J’étais particulièrement ému en refermant cet album tant attendu, et je suis également très heureux d’avoir pu lire cette série que je classe aisément parmi mes meilleures lectures de comics.
Planetary 5 : Une très bonne série qui se finit en beauté
Avec cet album, nous avons enfin le final de la brillante série Planetary. Je vais être honnête, j’ai longtemps cru que je ne lirais jamais ces pages, car Warren Ellis a mis pas mal de temps à conclure sa série, et il a ensuite fallu attendre que les talentueux John Cassaday et Laura Martin mettent ce récit en images. Dans cet ultime album, nous assistons donc au combat final entre Elijah Snow et les Quatre, puis à une conclusion inattendue mais parfaitement bien menée (je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher la lecture de ceux qui ne l’ont pas encore découverte). Dans ces derniers épisodes, Ellis garde la nouvelle orientation de la série déjà perceptible dans l’album précédent : après avoir en effet exploré la pop culture dans les premiers albums, nous sommes passés à la résolution de l’intrigue de fond avec en ligne de mire l’inévitable combat contre les Quatre. De fait, on pourrait se dire que l’auteur se « contente » de boucler ses intrigues (l’une d’entre elles étant d’ailleurs ficelée de manière un peu cavalière, un peu comme si Ellis en avait marre qu’on lui pose la question), ce qui fait un peu perdre son aspect un peu spécial à la série (même si on continue à trouver des allusions à la pop culture). Mais cependant ce n’est pas pour cela que cela devient mauvais pour autant ! Ce final est absolument excellent (bien qu’un peu bourrin par moments, on sent pointer l’Ellis d’Authority de temps en temps) et cet album clôture parfaitement la série. Du côté du dessin, John Cassaday nous livre des planches splendides, et étant un grand amateur de son travail je peux vous garantir que je me suis régalé ! A l’instar de Preacher, dont j’ai néanmoins trouvé la fin un poil plus réussie, Planetary restera pour moi une série que j’ai adoré lire et qui se hisse également dans mon panthéon personnel des comics.
X-Factor 1 : Un bon album pour rattraper la grosse bourde de l’année dernière
En 2010, Panini a pris une décision qui a fait hurler son lectorat : évincer la série X Factor du magazine Astonishing X-Men (dont elle était pourtant la locomotive) au profit de Dark Wolverine puis de la série éponyme. Et puis après avoir tenté de nous convaincre que c’était la bonne décision, Panini a dû faire un rétropédalage d’urgence après avoir constaté que la série allait avoir une grande importance dans les épisodes à venir des récits mutants (oups…). Donc pour rattraper le coup, un monster a été sorti, contenant tous les épisodes qui manquaient avant le début de Second Coming (ce que j’apprécie, plutôt que ces épisodes soient zappés). Donc nous retrouvons nos mutants sous la plume de Peter David, à l’endroit précis où nous les avions laissés plusieurs mois auparavant (oui parce qu’en plus la série passait à la trappe en plein arc…). Comme à son habitude, l’auteur nous a concocté des récits particulièrement agréables à lire, où l’humour et le sérieux cohabitent parfaitement. Quatre arcs sont présents dans cet album : Hors du temps (excellente conclusion de l’arc entamé en fascicules), L’Invisible à disparu (récit fort bien fichu avec les FF), Nation X (ou comment Peter David se débarrasse avec brio d’une histoire imposée en haut lieu) et Qui père gagne (début sympa de l’arc en cours dans X-Men Universe). Cet album, totalement inaccessible pour des lecteurs ne connaissant pas la série, ne peut que séduire les amateurs de X Factor car on y retrouve tous les ingrédients qui ont fait son succès. Du côté du dessin, quatre artistes se succèdent pour un résultat global plutôt réussi. Nous avons donc un bon album, totalement indispensable pour les lecteurs réguliers de la série mais par contre totalement dispensable pour les autres.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. La semaine prochaine, nous resterons dans la VF avec encore une fois des titres qui sortiront mercredi prochain.
Hé bé vous m’avez convaincu pour Preacher. Je m’y suis mis enfin lancer dans cette aventure .Pour l’lnstant je n’ai lu que le 1er tome et meme si c’est un peu chaud à suivre pour un novice comme moi c’est quand meme sacrement barré et fun à suivre. Du coup je me suis pris les volumes 2, 3 et 4.(un chaque mois !)
Bon, je me permets de remonter le post pour signaler à quels TPBs VO correspond ce Monster X-Factor, pour ceux qui suivent la série en VO ou qui veulent acheter le Monster VF sans s’inquiéter de couper un TPB VO en 2 …
-TPB 8 (« Overtime ») : X-Factor 46 -> 50 [+ un One shot présent dans ce TPB : « X-Factor : Layla Miller » ]
-TPB 9 (« The Invisible Woman has Vanished ») : X-Factor 200 -> 203
– TPB 10 (« Second Coming ») : One shot « X-Factor : Nation X » , avec les épisodes 204 à 206 dans ce TPB
Tu as raison de préciser, merci pour ces informations !
En tout cas les lecteurs qui ont commencé X Men Universe sans avoir lu le monster ont du mal à prendre le train en marche :\