Critique sans spoiler de la série She-Hulk : avocate diffusée sur Disney+ en 2022.
Avec Tatiana Maslany, Ginger Gonzaga, Mark Ruffalo, Tim Roth, Josh Segarra, Jameela Jamil…
Jennifer Walters est la cousine de Bruce Banner alias Hulk, et se retrouve soudainement avec les mêmes pouvoirs que lui. Comment va-t-elle concilier sa nouvelle identité avec sa vie privée et sa carrière d’avocate ?
She-Hulk : avocate et pas toute seule
Nouvelle venue dans le Marvel Cinematic Universe, Jennifer Walters (Tatiana Maslany) est comme dans les comics la cousine de Bruce Banner alias Hulk (Mark Ruffalo). Jennifer doit jongler entre son identité de Miss Hulk et sa vie d’avocate, mais aussi faire face à tout ce qui est le quotidien d’une jeune femme de son âge. Tatiana Maslany est en tout cas parfaite dans son rôle, montrant une fois encore son talent.
En dehors des invités (on en parle plus bas), Jennifer Walters est accompagnée de son amie et collègue Nikki (Ginger Gonzaga) et de son collègue Josh (Josh Segarra). Si la première est parfois un peu agaçante, le second est quant à lui remarquablement transparent… Steve Coulter joue parfaitement un patron pas super agréable dans le rôle de Holden Holliway et Jameela Jamil campe une Titania surprenante en mode XXIe siècle.
She-Hulk : série décalée, mais pas seulement
Du premier au dernier épisode, She-Hulk : Avocate cultive une ambiance décalée avec des situations improbables et des personnages qui ne le sont pas moins (et le dernier épisode fait se demander ce que l’équipe créative a bien pu ingérer d’ailleurs). L’humour est donc bel et bien au rendez-vous, ce qui peut surprendre quand certains personnages ne se comportent pas comme à leur habitude, mais est cohérent avec l’atmosphère de la série.
Sauf que derrière les blagues il y a aussi un constat sociétal plus sérieux illustré avec plus ou moins de subtilité. Montrant les difficultés rencontrées par une jeune femme sur les plans professionnels et personnels face à certains personnes montrant différents niveaux de toxicité, notre société très superficielle en prend sur son grade avec également le phénomène « influenceurs » qui est rhabillé pour l’hiver (hasard du calendrier, cela a tombé avec une affaire qui a fait du bruit il y a quelques semaines en France).
La série est globalement très sympa à suivre, même si la durée des épisodes peut parfois donner un sentiment de frustration. Globalement le niveau des épisodes est plutôt constant (les deux derniers sont les meilleurs de toute la série, particulièrement le dernier d’ailleurs), avec toutefois une baisse de régime dans le septième.
She-Hulk : effets visuels à géométrie variable
Miss Hulk est comme son cousin matérialisée à l’écran par la magie des effets spéciaux. Donc lorsque Jennifer Walters prend son apparence « Hulk », elle est remplacée par une image de synthèse qui se retrouve intégrée au reste de l’image. Technologie qui est d’ailleurs plutôt coûteuse, et davantage adaptée au budget d’un blockbuster.
Le souci, c’est que le rendu de cette Miss Hulk « virtuelle » est assez inégal d’un épisode à l’autre. Si le rendu du visage est impeccable et restitue bien les émotions, l’intégration de Miss Hulk par rapport aux autres personnages et au décor est très aléatoire suivant l’épisode. Cyniquement on pourrait remarquer que des efforts ont peut être été davantage faits pour le tout début de la série et l’épisode qui voit arriver l’invité le plus attendu (donc susceptible de ramener plus de public) tandis que dans les autres épisodes c’est vraiment assez inégal et c’est dommage.
She-Hulk : défilé de guests
Si vous aimez les séries où les guest-stars viennent faire un petit coucou, alors avec She-Hulk : avocate vous allez être servis (ce qui est l’occasion d’une blague dans un dialogue d’ailleurs) ! Bien entendu Bruce Banner / Hulk (Mark Ruffalo) est de la fête ainsi que Emil Blonsky / L’Abomination (Tim Roth), c’était connu depuis pas mal de temps. Mais on peut aussi compter sur Wong (Benedict Wong) et Matt Murdock / Daredevil (Charlie Cox), ce dernier faisant son entrée de façon plus marquée dans le MCU après Spider-Man : No way home.
Après il y a aussi des guests qui n’étaient pas encore présents dans le MCU mais qui sont des adaptations de personnages de comics faisant ainsi leur apparition. On retrouve ainsi des personnages souvent improbables et pour certains totalement hilarants, apportant une touche farfelue supplémentaire aux épisodes.
She-Hulk : adaptation de comics
Comme on l’avait évoqué dans notre critique des quatre premiers épisodes, She-Hulk : avocate fait largement appel aux codes de la série de John Byrne en fracassant allègrement le quatrième mur. Cela se voit dès le départ, mais si c’est d’abord assez limité cela devient de plus en plus flagrant et le dernier épisode rappellera des souvenirs aux lecteurs vu le degré de folie qui y règne. Il y a vraisemblablement également une influence du run de Dan Slott, comme en témoignent notamment un clin d’oeil sur la dépanneuse d’un épisode ou une pose iconique qui reprend une couverture bien connue, mais n’ayant malheureusement pas le budget pour acheter l’album nous en resterons aux suppositions…
En ce qui concerne les adaptations de personnages, on retrouve avec surprise des seconds couteaux complètement improbables qui sont certes revisités à la sauce MCU mais qui sont globalement plutôt fidèles à leurs modèles de papier. Quant à Daredevil, il évoque davantage ses périodes plus légères (comme dans l’ère Mark Waid) que ses périodes Millériennes/Bendissiennes plus sombres qui avaient servi de base à la série Netflix, ce qui permet au fan club de Charlie Cox de se pâmer devant ses sourires à répétition ! (coucou Joune :-p )
Pour conclure…
A part un épisode un peu en-dessous du reste et des effets spéciaux inégaux d’un épisode à l’autre, She-Hulk : avocate remplit son contrat de divertissement décalé qui expose l’air de rien des choses très vraies sur notre société.
A noter qu’il y a des scènes post-générique pour les premiers épisodes (au moins les quatre premiers) et le dernier.
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