Critique de la saison 5 de Legends of Tomorrow, diffusée en 2020, garantie sans spoilers.
Avec Brandon Routh, Caity Lotz, Maisie Richardson-Sellers, Tala Ashe, Jes Macallan, Courtney Ford, Olivia Swann, Amy Louise Pemberton, Nick Zano, Dominic Purcell et Matt Ryan.
Après leur victoire contre Neron, les Legends sont devenus des vedettes. Mais il vont devoir affronter de nouvelles menaces bien plus redoutables et sauver encore une fois la chronologie… à leur manière !
Le retour des Legends
Voici donc les super-héros les plus timbrés de l’Arrowverse qui reviennent pour une cinquième saison. Après un premier épisode en plein crossover (on en reparle plus bas), les zinzins de l’espace-temps repartent pour de nouvelles aventures fortement marquées par la magie.
Pour cette nouvelle saison, nous retrouvons les fondamentaux de la série avec des personnages récurrents qui reviennent ou encore les délires sur Beebo mais de nouvelles thématiques sont explorées. La présence de John Constantine entraîne l’équipe vers des choses assez nouvelles pour elle, et un de ses membres récents voit enfin son mystérieux passé exploré avec une explication très surprenante.
Triple départ
La saison 5 de Legends of Tomorrow est aussi l’occasion de voir partir les personnages de Ray Palmer (Brandon Routh) et Norah Darhk (Courtney Ford). Les deux comédiens, mariés à la ville, quittent donc la série en cours de cette cinquième saison et se voient offrir une belle porte de sortie. Ca fait bizarre de voir partir Brandon Routh, dont le personnage fait partie des fondateurs de la série et avait fini par trouver une identité plus intéressante qu’en tant que Iron Man low-cost dans Arrow en embrassant totalement le côté décalé de la série comme grande andouille de l’équipe.
Maisie Richardson-Sellers (Charlie) quitte elle-aussi la série une nouvelle fois, vu qu’elle en est à son deuxième personnage dans Legends of Tomorrow en jouant la carte du changeforme (détail tourné en dérision à l’occasion d’un flashback). Sans donner plus de détails pour ne pas faire de spoiler, sa sortie est plutôt bien ficelée. Les paris sont ouverts pour voir si elle finira par revenir une nouvelle fois !
Les Legends et la Crise
Lors de sa saison 4, Legends of Tomorrow s’est retrouvée « punie » de crossover avec notamment l’argument que la série était partie sur un axe beaucoup trop axé parodie pour cohabiter avec le reste de l’Arrowverse. Cela avait occasionné pas mal de vannes dans la saison, et on pouvait redouter que cela serait la même chose cette année mais finalement nos dingos spatio-temporels préférés ont eu le droit de participer à Crisis on Infinite Earths.
La participation des Legends au crossover de l’année est en plus loin d’être anecdotique : non seulement Sara Lance (Caity Lotz) a un rôle de premier plan dans l’intrigue, mais Brandon Routh a même retrouvé son rôle de Superman tenu dans Superman returns mâtiné de Kingdom Come en plus de celui de Ray Palmer, et était au passage le Superman le plus charismatique de tout le crossover. Du point de vue des conséquences du crossover, Legends of Tomorrow est moins impactée que d’autres séries du fait de son côté déconnecté et en dehors de quelques allusions il n’y a pas eu beaucoup de changements suite à Crisis on Infinite Earths.
Ce qui marche…
Depuis sa seconde saison, Legends of Tomorrow a clairement opté pour une approche parodique en multipliant les allusions – les titres des épisodes sont plutôt gratinés – les blagues meta – y compris sur ses propres faiblesses – et en malmenant le fameux quatrième mur. Cette approche décalée fonctionne très bien et offre un divertissement plaisant tout en permettant d’atténuer le côté fauché de la production. Voir certains méchants cabotiner à mort tandis que les Legends traversent des moments pour le moins surprenants – sans faire de spoiler, le fameux « Brexit ! » du sixième épisode est à hurler de rire – apporte un bon moment de détente au visionnage des épisodes. On appréciera aussi le fameux selfie de l’épisode lié à Crisis on Infinite Earths, diffusé sur les réseaux sociaux comme un vrai selfie !
Une partie de l’intrigue de la saison 5 se prête également très bien aux situations loufoques qui font le sel de la série. Les Legends saccagent en effet tout autant le temps qu’ils le réparent, et pour reprendre l’analogie de Rip Hunter d’une saison précédente ils tiennent plus de la tronçonneuse que du scalpel. En tout cas les comédiens s’amusent toujours autant !
… et ce qui coince
Un gros point faible de Legends of Tomorrow, c’est le jeu d’acteurs. Certes, on parle de séries CW et le côté parodique des choses entraîne des interprétations forcément outrancières, particulièrement pour les vilains qui cabotinent à mort. Mais en dehors de ça, il y a quand même des soucis pour certains interprètes : Dominic Purcell (Mick Rory) est de plus en plus en mode « minimum syndical », Courtney Ford joue de plus en plus mal (et quand elle prend un pseudo accent français c’est encore pire), Jes Macallan (Ava Sharpe) est complètement à la rue lorsqu’elle essaie d’être drôle et Ramona Young (Mona Wu) est toujours aussi insupportable qu’Adam Tsekhman (Gary Green). Les autres membres du casting s’en tirent un peu mieux la plupart du temps, avec tout de même Tala Ashe (Zari), Brandon Routh et Matt Ryan (John Constantine) qui sont un bon cran au-dessus.
L’autre point noir de la saison, c’est cette incapacité à se décider pour la direction à prendre. Alors que les saisons précédentes – sans compter la première – étaient ouvertement parodiques, l’arrivée des thématiques liées à John Constantine fait que la série est un peu le cul entre deux chaises : parodie ? intrigues sérieuses ? Loin de trancher, les scénaristes sont un peu dans les deux directions à la fois et si le côté parodique et décalé dont nous parlons plus haut fonctionne toujours, il est dilué dans des intrigues qui se prennent davantage au sérieux et donc l’identité de la série en est changée.
En conclusion
Une nouvelle saison très agréable à regarder en compagnie des frappadingues de Legends of Tomorrow, même si la série hésite un peu trop souvent entre la parodie et le sérieux. Vivement la saison 6 !
Watchtower Comics a besoin de vous !
Watchtower Comics est un site autofinancé et indépendant, qui vous offre depuis 2006 des contenus quotidiens sans publicité et des services gratuits.
Tout ceci coûte cher et nous avons besoin d'aide pour poursuivre notre activité.
Vous appréciez notre travail et vous voulez nous soutenir ? Faites un don sur notre page Tipeee !
Derniers commentaires