Le mardi on lit aussi ! Dixième numéro de notre rubrique mensuelle, qui vous présente les softcovers Marvel du mois de septembre édités par Panini Comics.
Ne soyez pas surpris de ne pas trouver le numéro 2 de Absolute Carnage, il a été chroniqué le mois dernier dans un hors-série de Le mardi on lit aussi ! au lieu d’attendre sagement un mois.
Absolute Carnage
C’est le temps de la conclusion pour Absolute Carnage, avec deux épisodes qui ouvrent et ferment respectivement le softcover. La tension est à son comble, avec un duel au somment entre Carnage et son ennemi juré, qui se termine de façon assez inattendue. C’est donc l’heure du bilan pour cet event arachnéen, qui aura été bien plus intéressant qu’on aurait pu le supposer de prime abord. Il est clair qu’il aura des conséquences (ne serait-ce qu’avec sa conclusion), et que la réponse à certaines des questions posées aura de quoi alimenter les théories des lecteurs pas la suite. En tout cas ces deux derniers épisodes bouclent l’event en beauté, avec des bastons de héros et de symbiotes souvent spectaculaires.
Le graphisme est quant à lui toujours aussi soigné, rendant très bien cette ambiance un peu glauque associée à Carnage et à tous ses agissements très particuliers.
Absolute Carnage : Captain Marvel
Captain Marvel se retrouve embarquée elle aussi dans la tourmente d’Absolute Carnage, même si la possession par un symbiote se déroule d’une façon complètement inattendue. C’est malin et bien fichu, et l’épisode est suffisamment agréable à lire pour faire retomber la pression après le premier épisode de l’event présent dans le softcover.
Côté dessin, là aussi c’est très réussi avec une représentation toujours aussi déroutante d’un personnage de l’univers de Captain Marvel.
Absolute Carnage : Scream
Suite et fin de la saga de Scream au sein d’Absolute Carnage, et cette fin est tout à fait satisfaisante. Certes, cet épisode n’est pas bien gai, mais on ressent en tout cas le côté vraiment implacable de Carnage au sein de ce tie-in : le tueur en série au symbiote n’est pas là pour plaisanter, et il le montre une nouvelle fois même s’il a affaire à forte partie.
Le dessin de l’épisode est soigné, avec une représentation efficace de l’univers des symbiotes.
Bilan : Un excellent numéro, qui conclut en beauté un event qui aura été très intéressant à suivre.
Absolute Carnage : Avengers
Avengers se met aux couleurs d’Absolute Carnage dans ce tie-in où les fameux héros se retrouvent en plein affrontement contre Carnage et toute sa horde de symbiotes. L’épisode est particulièrement efficace en montrant une des forces de l’équipe : employer ses ressources de façon optimale, en pouvant ainsi gérer une menace sur plusieurs tableaux. L’épisode est vraiment passionnant, avec une action répartie sur plusieurs endroits sans que cela ne perde le lecteur en route. Il s’agit vraiment d’un très bon tie-in, qui complète parfaitement l’event.
Le dessin de l’épisode n’est pas en reste, avec une très bonne représentation de l’ambiance de l’histoire.
Avengers
Après les histoires de symbiotes, voici les Avengers dans un cadre qui leur va très bien : l’espace, pour combattre une menace de grande ampleur. L’épisode est captivant, avec une abondance de très bonnes idées – dont une qui est un rien dérangeante – et de l’action bien dosée . Vu la conclusion de l’épisode, il est clair que le temps est long en attendant d’en lire la suite !
Le graphisme de l’épisode est de son côté superbement réalisé, avec des planches qui reflètent bien la puissance des personnages.
Thor
On approche de la fin pour les aventures de Thor sous la plume de Jason Aaron, et ce dernier met les petits plats dans les grands pour préparer son grand final ! L’épisode est une nouvelle fois épique, avec un très bon emploi de personnages qui sont bien au-dessus des humains mais qui se retrouvent face à encore plus grand qu’eux ! C’est comme d’habitude très intéressant à lire, et même s’il est triste de voir la fin arriver il est clair qu’un tel épisode rend impatient d’en lire davantage.
En ce qui concerne le dessin, là aussi nous sommes gâtés avec des dessins qui apportent eux aussi un souffle épique à l’histoire.
Iron Man
Le combat contre Ultron se poursuit, avec toujours une réflexion sur la notion d’humanité face aux vies d’origine artificielles. Les choses s’arrangent petit à petit, notamment avec de la baston bien bourrine mais aussi avec une utilisation bien pensée du côté scientifique d’Iron Man (et de ses alliés). L’épisode est vraiment très agréable à lire, avec une conclusion qui ne peut que titiller les lecteurs de longue date (et intriguer les plus récents).
Les dessins sont de leur côté très réussis, avec beaucoup de dynamisme et d’inventivité pour décrire des situations hors norme.
Captain America
C’est un épisode spécial de Captain America qui nous est proposé dans ce numéro, qui revient sur une période lointaine de la carrière du super soldat à la bannière étoilée. Il s’agit en effet d’une décennie où la ségrégation raciale était encore d’actualité aux Etats Unis, et Captain America se retrouve confronté à toute son horreur. Ce récit traite avec efficacité un sujet difficile, avec une approche qui prend aux tripes. C’est intéressant de confronter l’incarnation du rêve américain et une des zones d’ombres de son pays, en montrant que même Captain America ne peut pas tout résoudre comme par magie.
Du côté du dessin, le style colle parfaitement à l’histoire en lui donnant un cachet très agréable.
Bilan : Un excellent numéro, servi par de très bons épisodes
Absolute Carnage vs Deadpool
Absolute Carnage est un event arachnéen tout ce qu’il y a de sérieux… sauf quand Deadpool s’en mêle. Le mercenaire le plus barré de Marvel croise donc la route des affreux jojos de l’event, et gère le contexte à sa façon. C’est aussi l’occasion d’un team-up particulièrement drôle entre Spider-Man et Deadpool, le second apportant sa touche de folie au premier. A ce titre, la conclusion est prévisible, mais très amusante.
Côté dessin, c’est soigné et même les passages un peu crado ne sont pas trop démonstratifs.
Absolute Carnage : Weapon Plus
Tie in inattendu d’Absolute Carnage : le super soldat des projets clandestins « Weapon » : Weapon H, mélange insolite entre Hulk et Wolverine. C’est l’occasion pour enrichir un peu plus la mythologie des symbiotes en parlant d’une déclinaison de soldats à base de symbiotes. L’histoire n’est pas déplaisante, certes un peu hermétique quand on ne suit pas Weapon H mais se lit tout de même assez bien.
Côté dessin, nous avons droit à des planches réussies qui rendent bien compte de la puissance du colosse qu’est Weapon H.
Domino
C’est à Domino que revient l’honneur de refermer ce dernier numéro du softcover Deadpool, avec une histoire qui montre un côté plutôt touchant de ce personnage qui n’a pas pour habitude de se dévoiler. L’épisode est anecdotique, mais n’est pas désagréable à lire pour autant. Pour le coup, cela permet de fermer une dernière fois le softcover sur une touche douce-amère qui certes n’a rien à voir avec son personnage principal mais qui tombe plutôt bien.
Côté graphisme, c’est tout à fait correct.
Bilan : Un dernier numéro assez drôle au début, moins par la suite.
Powers of X
Après un numéro qui avait surpris par ses audaces, voici un épisode qui entre dans le détails des rouages de la société mise en place par les mutants. On en apprend donc davantage sur ses infrastructures, qu’il s’agisse de ses instances décisionnelles mais aussi de détails plus pratiques. Et bien entendu, l’épisode explore plusieurs temporalités une fois encore. Le concept reste tout à fait fascinant, avec une excellente utilisation des idées qui le définissent et comme précédemment le sentiment que les X-Men partent dans des directions jusque là inédites.
La partie graphique est de son côté très soignée, avec toujours beaucoup de trouvailles ingénieuses pour mettre en images les idées du scénariste.
House of X
C’est l’heure de la fin pour House of X, une des deux séries du renouveau des X-Men. Après tout un épisode où une fois encore nous assistons à la démonstration du fonctionnement de cette nouvelle société mutante, bien moins permissive qu’on ne pouvait le redouter de prime abord, la conclusion est soignée et ouvre des perspectives intéressantes pour la suite des nouvelles aventures des mutants de Marvel… et donne bien envie de se lancer dans l’aventure Dawn of X !
Le dessin de l’épisode est tout aussi réussi, avec une fois encore une grande efficacité dans sa réalisation.
Powers of X
Là aussi c’est l’heure la conclusion, Powers of X se terminant également. La conclusion de la série s’avère encore plus intense et prenante que celle de House of X, dont elle reprend pourtant certains éléments. La structure non linéaire de l’épisode, qui joue à fond la carte de la temporalité multiple, joue pour beaucoup dans la qualité de cet épisode qui est tout aussi passionnant que les précédents. Ce renouveau des X-Men aura été captivant d’un bout à l’autre, même si certaines audaces ont de quoi bousculer les lecteurs de longue date en les sortant de leur zone de confort. Mais c’est le prix à payer pour sortir l’univers mutant de l’ornière où il était embourbé et lui offrir des lendemains qui chantent ! On appréciera au passage une nouvelle démonstration de cette notion de boucle qui caractérise maintenant la destinée des X-Men, sorte de Jour de la marmotte à la puissance mille.
La partie graphique de l’épisode n’est pas en reste, et s’avère une nouvelle fois superbement réalisée.
Bilan : Un excellent numéro, qui boucle avec panache le renouveau des X-Men. Vivement Dawn of X !
Amazing Spider-Man
Les deux épisodes se focalisent principalement sur Norman Osborn, qui s’est retrouvé embarqué dans Absolute Carnage d’une façon quand même vraiment étrange. C’est l’occasion aussi de revenir sur certains passages du passé de Spider-Man, et de continuer à enrichir le fil rouge qui se tisse peu à peu avec le mystérieux visiteur de Norman que l’on avait déjà pu voir. Je ne sais pas ce qu’on nous réserve, mais on peut se douter que le Tisseur et son entourage vont vivre des moments pénibles. En tout cas le mystère autour de ce personnage fait penser à la grande époque du Super Bouffon !
Le graphisme de son côté est parfois un peu carré, notamment sur les visages, mais on retrouve cette touche « Invincible » qui sied fort bien à Spider-Man !
Friendly Neighborhood Spider-Man
Suite et fin de l’arc en cours, montrant Spider-Man aux prises avec l’ennemi très étrange qui a été introduit dans les épisodes précédents. Cette partie d’arc est intéressante, avec des rebondissements qui rythment bien l’intrigue et une bonne utilisation du personnage du Rôdeur, qui a vraiment été injustement sous-utilisé au fil des ans.
La partie graphique est quant à elle très réussie, que ce soit dans les scènes d’action ou les moments plus calmes.
Miles Morales : Spider-Man
C’est un épisode plutôt éprouvant qui nous est proposé dans ce numéro, avec une situation plutôt compliquée pour le jeune Miles Morales. Il est en effet aux prises avec un ennemi insolite qui lui fait vivre un vrai calvaire, qui constitue sûrement le pire cauchemar de tout surhumain ! Il règne une tension intense tout au long de cet épisode, et on se demande vraiment jusqu’où tout ceci va aller. Vivement le prochain numéro !
Le graphisme est quant à lui soigné, rendant bien l’ambiance angoissante de l’épisode.
Bilan : Un très bon numéro, avec un épisode angoissant pour conclure !
Venom
Absolute Carnage, c’est terminé ! Voici venue l’heure du bilan, du côté d’Eddie Brock. L’ex-Venom a tout de même fait beaucoup de chemin depuis ses débuts, et est devenu un personnage intéressant avec un univers qui ne l’est pas moins. L’épisode ouvre des perspectives intrigantes, à la fois pour les explications partielles de certains mystères et aussi pour sa conclusion tout à fait inattendue. Je suis curieux de voir vers quoi nous allons aller !
Le dessin est quant à lui très réussi, même si on aurait apprécié de ne pas forcément voir ce qui se cache sous le casque d’un personnage.
Absolute Carnage : Immortal Hulk
Immortal Hulk fait une petite infidélité à la collection 100% Marvel pour ce tie-in à Absolute Carnage, qui complète ainsi l’event qui l’a fait intervenir. L’épisode est intéressant, avec comme à l’accoutumée une vraie introspection du personnage à travers sa psyché fracturée. L’épisode apporte un bon complément à l’event, détaillant ainsi quelques points qui n’avaient pas été traités. On retrouve en tout cas un climat horrifique, certes moins prononcé que dans les épisodes habituels de Immortal Hulk, et une bonne exploitation du status quo un rien particulier du personnage.
Côté dessin par contre c’est un peu moins la fête. Alors que d’habitude le graphisme est très soigné, il est ici beaucoup plus sommaire. Ca reste fort heureusement lisible, mais ça déçoit quand on est un habitué de la série.
Ruins of Ravencroft
Après Absolute Carnage, nous faisons un petit tour dans le passé à travers l’exploration des ruines de l’intitut Ravencroft, l’Asile d’Arkham version Marvel en quelques sortes. On retourne donc très loin, avec des événements bien crado qui auront des répercussions bien plus tard. Il est dommage de ressortir la ficelle éculée du passif lointain pour un contexte moderne, en piétinant au passage un élément de continuité, mais il faut reconnaître que ça fonctionne quand même assez bien finalement.
Côté graphisme, c’est très bien illustré mais on se serait passé de quelques détails bien goûtus.
Superior Spider-Man
C’est le temps des adieux pour Superior Spider-Man, dont c’est le tout dernier épisode. Il est donc temps de ranger les jouets et de tout remettre en place pour les auteurs suivants. Cette conclusion est efficace, mais m’a laissé une impression mitigée : je trouve en effet que le « reset » appliqué sur le personnage est trop facile, en mode « bon bin maintenant on revient aux fondamentaux ». J’aimais bien cette déclinaison du personnage et je trouve dommage de revenir ainsi en arrière. En tout cas, il n’a rien perdu de son côté terrifiant !
Côté dessin, nous sommes gâtés avec des planches vraiment très joliment dessinées.
Bilan : Un très bon numéro, avec des épisodes aux styles différents mais tous intéressants.
C’est tout pour aujourd’hui !
Le programme de la prochaine édition de Le mardi on lit aussi ! sera consacré aux softcovers du mois d’octobre. Rendez-vous dans un mois !
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