Le lundi c’est librairie ! Au programme cette semaine :
- Dark crystal tome 3 (Glénat Comics)
- Harley Quinn & les sirènes de Gotham (Urban Comics)
Dark Crystal tome 3 | ||
Glénat Comics 112 pages – 14.95€ Simon Spurrier / Phillip Kennedy Johnson |
Après un rude voyage dans les contrées étranges de Thra, Thurma est revenue dans son monde d’origine : Mithra. Mais comme au début de son voyage, la voilà désormais seule, après avoir trahi son unique allié… Mais alors que Thurma tente de retrouver l’affection de Kensho pour compléter sa mission, les deux sont à nouveau réunis. Car Kensho n’a pas abandonné l’espoir de voir leurs deux mondes sauvés. Pour que Thra et Mithra coexistent, nos deux héros vont devoir se réconcilier afin de dévoiler le secret qui les connecte…
Après deux albums très réussis, il est temps de retrouver Thurma et Kensho pour la dernière partie de leur voyage.
Le second tome était déjà passionnant, montrant le talent de Simon Spurrier et Phillip Kennedy Johnson pour s’approprier l’univers créé par Jim Henson. Avec ce troisième tome, les auteurs vont encore plus loin en enrichissant le concept à la base de l’univers du film et de cette série en comics.
Les protagonistes vivent donc de nouvelles aventures palpitantes dans ce troisième et dernier tome, pour le plus grand plaisir du lecteur emmené dans une ambiance de fantasy propice à l’évasion. Leur chemin est parsemé d’embûches, et de défis à relever tous plus ardus les uns que les autres avec en prime des adversaires qui ne leur facilitent pas la tâche.
Une fois encore la magie opère et ce troisième album se dévore tandis que l’histoire de Simon Spurrier et Phillip Kennedy Johnson se termine en apothéose. Il y a de l’action, mais aussi des moments émouvants tout au long de cette conclusion qui ne démérite absolument pas par rapport aux deux tomes précédents.
Ces trois albums de Dark crystal auront été passionnants tout en restant tout à fait abordables sans avoir vu le film. Si ce dernier point vous freine, n’hésitez pas à passer outre et à tenter l’expérience car le fait de ne pas avoir vu Dark Crystal ne m’a absolument pas gêné lors de ma lecture.
La partie graphique, toujours assurée par Kelly et Nichole Mathews, est quant à elle superbement réalisée. Les deux artistes nous offrent de bien beaux paysages, dans cette ambiance de fantasy très soignée qui était déjà présente dans les deux premiers tomes. Les personnages ne sont pas en reste, avec une représentation très soignée qui leur donne vie au-delà de l’apparence des marionnettes du film.
Côté bonus, le sommaire de l’album est complété par un carnet de croquis. Ce dernier est particulièrement intéressant pour voir l’évolution de Thurma depuis les premiers croquis jusqu’au design qui a été adopté dans la série.
Un excellent album, qui termine en beauté une histoire passionnante.
Harley Quinn & les sirènes de Gotham | ||
Urban Comics 256 pages – 22.50€ Paul Dini / Scott Lobdell / Guillem March |
Splendides, envoûtantes et dangereuses. Catwoman, Poison Ivy et Harley Quinn en ont assez de suivre les ordres, et elles sont prêtes à s’emparer d’une Gotham qui leur tend les bras depuis la disparition du Chevalier Noir, perdu dans les méandres du temps. C’est l’occasion pour elle de faire cause commune… mais pour combien de temps ?
Contenu VO : Gotham Sirens #1-10
Lorsque la chauve souris n’est pas là, les vilains dansent… ou en l’occurrence les vilaines en profitent !
Ces épisodes se déroulent en effet dans le contexte de la mort de Batman à l’époque de Final crisis comme le rappelle la frise présente en début d’album. Certes, Dick Grayson avait pris le relai mais ce n’était pas la même chose et le nouveau Batman n’avait pas forcément les mêmes capacités que son mentor pour maîtriser les vilains qui oeuvrent à Gotham City.
Ces épisodes mettent donc en avant le trio constitué de Catwoman, Poison Ivy et Harley Quinn qui cohabitent et affrontent divers adversaires sous la plume de Paul Dini (assisté de Scott Lobdell et Guillem March). L’ambiance est plutôt légère, même s’il ne s’agit pas non plus d’une série comique ou d’une parodie.
On peut même d’ailleurs mesurer le degré de toxicité de la relation entre Harley Quinn et le Joker, dépeinte avec beaucoup d’efficacité par Paul Dini. L’emprise du criminel aux cheveux verts sur celle qui n’a pas encore la peau décolorée est en effet très prononcée, ce qui n’est pas sans faire penser au drame des femmes battues qui ne peuvent se résoudre à quitter leur bourreau pour de bon.
L’album est très plaisant à lire, avec un emploi bien pensé des différents personnages. Chacune des trois protagonistes a droit à l’attention des auteurs, Catwoman tirant cependant davantage son épingle du jeu (les épisodes ne sont pas aussi focalisés sur Harley Quinn que le titre français le prétend). Les auteurs mettent également en scènes des personnages qui ne sont pas forcément très connus du grand public, ce qui apporte davantage de surprise dans les épisodes.
Proposant pas mal de scènes d’action, l’album met aussi en avant la thématique de la rédemption. On croise en effet des personnages qui ont changé de camp pour rejoindre celui des « bons » et cela n’est pas toujours facile car il faut à la fois être crédible au yeux des autorités et affronter les anciens associés.
Du côté du dessin, c’est plutôt réussi mais il y a des choses discutables. En effet, Guillem March semble saisir chaque occasion de mettre les formes des personnages féminins en avant, et ce n’est pas toujours nécessaire. Je n’irai pas jusqu’à jouer la carte de la pudibonderie excessive en préférant que le trio soit dessiné en tenue de ski, mais ça semble vraiment gratuit – voire racoleur – sur certaines planches et cela fait même penser aux années 1990 par moments. Mais en dehors de cela, les planches sont joliment dessinées et la narration est efficace.
Un très bon album, qui met en valeur un trio explosif malgré un parti pris graphique discutable.
C’est tout pour aujourd’hui !
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