Le lundi c’est librairie ! vous propose la chronique de quatre albums en VF.
Au programme : Changing ways t2, Le maître voleur t2, Orchid t2 et Petrograd.
Changing ways tome 2 | ||
Delcourt Comics 120 pages – 14.95€ Justin Randall |
Dix ans après les tragiques évènements du premier tome, nous retrouvons les personnages dans un monde qui a beaucoup changé. Justin Randall nous en apprend au fur et à mesure sur la signification et les effets des mystérieuses marques que nous avons vues dans le premier tome, et l’histoire prend une tournure sommes toutes assez inattendue. L’ambiance est en tout cas toujours aussi angoissante, avec un cadre horrifique très réussi et des rebondissements inattendus. Les relations entre les personnages sont bien traitées, principalement celles entre la jeune Alex et le mystérieux Ron. L’intérêt de l’histoire est en effet également de voir comment les humains réagissent à ce que devient leur quotidien, et comment il s’y adaptent. En tout cas non seulement l’album est passionnant, mais en plus il se termine sur un cliffhanger fort mystérieux qui donne une furieuse envie de lire le tome suivant.
Le graphisme, également signé Justin Randall, est superbement réalisé et restitue à merveille l’ambiance tendue de l’histoire.
Un excellent album, passionnant et angoissant.
Le maître voleur tome 2 | ||
Delcourt Comics 144 pages – 15.95€ Robert Kirkman & James Asmus |
Dans ce second tome, nous retrouvons Conrad Paulson, alias Redmond, qui a fort à faire avec les problèmes de son fils. Tout en continuant à nous raconter l’histoire d’un prodige de la cambriole, Robert Kirkman et James Asmus nous montrent surtout toute la difficulté pour un père et son fils de construire une relation solide. Plutôt déstructuré (on saute souvent d’un moment à l’autre de la vie des protagonistes), le récit est néanmoins bien ficelé et agréable à lire. Il y a suffisamment de rebondissements pour surprendre régulièrement le lecteur, et la caractérisation des personnages est très efficace. Je me demande jusqu’où les auteurs vont aller pour pourrir la vie de leurs personnages, car ils semblent vraiment décidés à leur mener la vie dure !
Du côté du dessin, les planches de Shawn Martinbrough sont très réussies.
Un très bon album, intéressant et agréable à lire.
Orchid tome 2 | ||
Panini Comics 180 pages – 20.30€ Tom Morello |
Après nous avoir présenté un univers post-apocalyptique dû à des causes écologiques dans le premier tome, Tom Morello nous raconte la suite et fin du combat d’Orchid pour déposer le dictateur qui règne d’une main de fer. Saupoudrant son histoire d’un soupçon de mysticisme, l’auteur nous livre ici un récit palpitant et riche en rebondissements. Le personnage d’Orchid reste intéressant, l’auteur sachant ne pas en faire de trop dans sa caractérisation. Il n’y a aucun temps mort dans cet album que j’ai lu d’une traite tant il est difficile d’en décrocher avant d’en lire la dernière page. Orchid se démarque habilement des autres récits post-apocalyptique avec une histoire originale et un conflit parfaitement traité, sans tomber dans la redite de ses prédécesseurs dans le genre.
Le graphisme, signé Scott Hepburn, est de son côté très réussi et sert parfaitement le récit.
Un excellent album, qui conclut en beauté une très bonne histoire.
Petrograd | ||
Urban Comics 272 pages – 22.50€ Philip Gelatt |
Avant d’être le sujet d’un tube de Boney M, Raspoutine est surtout connu pour avoir été le conseiller spécial du Tsar Nicolas II, sur lequel il a eu une très grande influence. Philip Gelatt nous emmène dans les coulisses de la conspiration qui mena à l’assassinat de Raspoutine, en pleine Première guerre mondiale. Tout en situant son récit dans un cadre historique très bien documenté, l’auteur nous fait vivre ces évènements à travers les yeux de Cleary qui est un personnage inventé pour les besoins du récit. Il ne s’agit donc pas de révélations sur l’assassinat (dont les circonstances sont finalement plutôt bien connues d’ailleurs) mais d’une histoire qui s’appuie sur cet assassinat pour développer l’histoire d’un agent Britannique entrainé dans une affaire qui le dépasse. Cet album est en tout cas passionnant, avec une très bonne reconstitution du contexte de l’époque et une très bonne utilisation des personnages connus dans un cadre semi-fictif. A l’instar de Queen & Country, Petrograd nous fait visiter l’arrière-cour des services secrets Britanniques, et ce n’est guère reluisant…
Du côté du dessin, le style de Tyler Crook donne à l’album une patine historique très agréable.
L’édition est de son côté très soignée, avec un glossaire sur les institutions, lieux et personnalités que l’on retrouve dans l’histoire, des croquis et une bibliographie. Le format, qui fait penser à un roman, est plutôt agréable.
Un excellent album, qui utilise à merveille un fait historique pour développer un récit bien construit.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique.
Super comme d’hab ! Merci ! Je suis convaincu pour Petrograd
Merci j’espère que cela te plaira 🙂
Petrograd est sur ma liste mais je ne l’ai pas encore croisé en occaz.
Sinon, je fais confiance à ton avis pour le Maître Voleur, j’avais bien aimé le tome 1.
Petrograd a été le seul titre que j’ai emmené dans ma valise et j’ai beaucoup apprécié.