Flashback vous propose chaque semaine la chronique d’un titre ancien, paru à une période plus ou moins reculée.
Au programme cette semaine : Strange 159 (1983)
Après avoir parlé de La Vision et la Sorcière rouge, Flashback met le cap sur l’année 1983. Aujourd’hui, nous allons en effet nous intéresser au numéro 159 de la revue Strange.
Mars 1983 – Lug
L’invincible Iron-Man – Vengeance secrète (Michelinie / Romita)
Episode original : Iron Man #155 (1982)
Une fois n’est pas coutume, l’épisode n’est pas centré sur Iron Man qui se retrouve finalement assez peu impliqué dans l’histoire. David Michelinie aborde un sujet qui n’est pas forcément facile, à savoir les relations entre un père et son fils sur fond de violence scolaire. Ce n’est cependant pas un fill-in, mais bel et bien un épisode signé par l’équipe créative régulière et qui s’inscrit dans la continuité de la série
L’épisode est très intéressant, même si certaines révélations sont très prévisibles. Iron Man n’est présent que pour bien rappeler que c’est sa série, et offrir une petite scène d’action qui permet de faire un peu retomber la tension de l’épisode. Le sujet de l’épisode est abordé de façon un peu succincte mais d’un autre côté il n’était pas non plus question de faire un arc dessus donc cette concision est normale.
Côté dessin, John Romita Jr signe des planches très soignées comme à son habitude mais le rendu peut surprendre : en effet, cette fois ce n’est pas Bob Layton qui encre mais Dan Green. C’est ainsi qu’on peut se rendre compte de l’importance de l’encrage de Bob Layton, qui confère une identité toute particulière à la série Iron Man et notamment ce côté métallique et brillant de l’armure du vengeur doré (d’ailleurs on retrouvera la même chose plus tard quand il encrera les dessins de Mark Bright).
En tout cas, le duo Romita / Green est efficace et même si c’est assez différent de ce qu’ils produiront plus tard sur X-Men les deux artistes livrent des planches très réussies.
Un très bon épisode, qui traite avec pudeur un sujet difficile.
L’Homme Araignée – La Chatte Noire retombe toujours sur ses pattes ! (Wolfman / Pollard)
Episode original : Amazing Spider-Man #204 (1980)
Après être visiblement morte quelques épisodes plus tôt, la Chatte noire est de retour !
Marv Wolfman signe donc un épisode intéressant – première partie d’un diptyque – où la mystérieuse cambrioleuse au costume félin revient sur le devant de la scène. Bien entendu, Spider-Man essaie de la capturer, et cela s’avère toujours aussi compliqué vu le talent de la Chatte noire pour se tirer des mauvais pas.
L’épisode est très classique, avec comme d’habitude une part non négligeable accordée aux péripéties de la vie de Peter Parker qui décidément n’est pas franchement le roi des veinards. En tout cas il est plaisant à lire, et suffisamment mystérieux pour donner envie de lire sa suite afin de connaître le fin mot de l’histoire.
Du côté du dessin, là aussi on est dans le classique mais efficace : Keith Pollard réalise des planches qui sont très joliment dessinées, avec un Spider-Man à la fois agile et puissant. La Chatte noire est également très bien représentée dans ces pages.
Un très bon épisode, certes très classique.
L’intrépide Daredevil – Requiem pour un boxeur (Fleisher / Ditko)
Episode original : Daredevil #162 (1980)
On parlait de fill-in un peu plus haut, en voici justement un !
Michel Fleisher signe en effet un épisode one-shot et déconnecté des intrigues courantes de la série où il utilise une ficelle éculée : Daredevil se retrouve amnésique. C’est le prétexte pour lui faire revivre un destin similaire à celui de son père grâce à une succession de facilités scénaristiques induisant des coïncidences tellement heureuses qu’on se retient de dire à chaque fois « Oh mais ça tombe bien ça alors ! » (bon en fait on ne se retient pas tant que ça).
L’épisode se lit sans déplaisir, mais est très anecdotique et est surtout un prétexte pour offrir une énième relecture des origines de Daredevil. Comme ça le héros « se rappelle pourquoi il est devenu Daredevil » et le lecteur aussi, comme c’est pratique !
Au dessin, c’est le légendaire Steve Ditko qui officie et le résultat est plutôt mitigé. C’est pas vilain, mais on dira que l’artiste a fait nettement mieux.
Un épisode correct, mais (très) anecdotique.
Rom le Chevalier de l’Espace… – Même un Chevalier de l’Espace peut pleurer (Mantlo / Buscema)
Episode original : Rom #29 (1982)
Le retour sur Terre de Rom ne se passe décidément pas bien : après la mort de Starshine, dont l’enterrement a lieu dans ces pages, le voici en pleine déprime et entrainé dans une histoire assez sombre.
Le chevalier de l’espace se retrouve ainsi confronté à un adversaire pour le moins insolite, qu’il combat alors qu’il voulait l’aider. Le cadre de l’épisode, une petite ville qui se meurt – au sens figuré mais aussi au sens propre – suite à un événement tragique, n’est pas bien gai mais on va dire qu’il est raccord avec l’état d’esprit de Rom.
L’épisode est bien ficelé, Bill Mantlo établit un lien plutôt bien pensé avec Hulk et joue sur les à-priori du public sur le personnage. On ne s’ennuie pas grâce à une bonne dose d’action, et nous avons l’occasion de voir une nouvelle fois la noblesse d’âme du chevalier de l’espace.
En ce qui concerne le dessin, Sal Buscema livre comme à son habitude des planches très bien réalisées qui donnent un cachet tout particulier aux aventures de Rom.
Un très bon épisode, avec des moments touchants.
La couverture et les informations sur ce titre proviennent du site ComicsVF.
Flashback vous donne rendez-vous la semaine prochaine avec un autre livre extrait des profondeurs des bibliothèques de la Watchtower ! 😉
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