Le lundi c’est librairie !
Aujourd’hui, nous vous proposons la chronique de Campus, édité par Les humanoïdes associés.
Toutes les semaines, nous vous proposons la chronique de titres parus en librairie. Il peut tout aussi bien y avoir des titres très récents ou des avant-premières que des albums sortis moins récemment.
Campus
Wyatt vient de faire sa rentrée à l’université. Il y retrouve son ami d’enfance, Jake, avec qui il partage sa chambre. Si le studieux Wyatt souhaite se consacrer pleinement à ses études, Jake est déterminé à profiter de la vie étudiante : il rejoint Omega Zeta Nu, l’une des fraternités les plus prestigieuses du campus. Mais rapidement, devant le changement de personnalité de son ami et l’émergence de phénomènes étranges sur le campus, une inquiétude envahit Wyatt : Omega Zeta Nu semble abriter un puissant démon aux desseins funestes.
- Éditeur : Les Humanoïdes Associés
- Prix : 17.99€
- Date de sortie : 19/01/2022
- Format : Couverture cartonnée, 128 pages
- Auteur(s) : Jon Ellis / Hugo Petrus
- EAN : 9782731635744
Les fraternités que l’on retrouve dans les universités américaines sont souvent décrites comme le lieu de tous les excès… mais ici on va encore plus loin !
Le tout début de l’album est pour le moins étrange, puisqu’il s’agit de ce qui s’apparente à une cérémonie de sorcellerie. Puis très vite en embraye sur les deux personnages principaux, deux amis d’enfance dont les liens sont très forts et qui vont finir par se retrouver dans la même université où sévit une étrange fraternité.
Quand on pense aux fraternités américaines, il nous vient souvent des images provenant de fictions américaines à base de beuveries et coucheries en tous genre… Jon Ellis semble nous orienter dans cette direction de prime abord, avant de faire aller l’histoire vers d’autres horizons. Il est très vite question de surnaturel dans Campus, avec des enjeux qui vont largement au-delà de ce qu’on à l’habitude de voir à propos des excès des fraternités aussi bien réelles que fantasmées.
Le concept est pour le moins original, en intégrant aux codes des fictions sur les universités américaines ceux provenant de l’univers de la sorcellerie. L’auteur brouille les cartes avant de dévoiler son jeu, avec une intrigue finalement plus simple qu’elle n’en avait l’air de prime abord et comprenant pas mal de rebondissements. La fin est quant à elle bien fichue, quoiqu’un peu prévisible.
Si le concept est original, l’ambiance de Campus est par contre plutôt malsaine. Si l’histoire d’amitié entre les deux personnages principaux est touchante et s’avère être un moteur important du récit, le folklore démoniaque de l’histoire implique quant à lui des passages dérangeants qui sont à même de mettre le lecteur mal à l’aise.
L’album reste intéressant et l’histoire est bien ficelée, mais ce côté malsain fait que la lecture de cette histoire est à réserver aux lecteurs avertis. Ces derniers pourront profiter d’une intrigue menée sans temps morts, grâce à laquelle on ne s’ennuie pas à la lecture de cet album.
Le dessin de l’album est quant à lui signé Hugo Petrus, dont le style correspond tout à fait à l’ambiance de l’histoire. Les passages démoniaques sont particulièrement goutus, avec des dessins bien gore qui restituent bien le côté malsain de l’histoire.
Un bon album, au concept original mais à l’ambiance plutôt malsaine. A réserver aux lecteurs avertis !
C’est tout pour aujourd’hui !
Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.
Le sommaire de la prochaine chronique sera consacré à un ou plusieurs albums, rendez-vous lundi prochain !
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