Pour ce vingt-sixième numéro de la rubrique Autres bulles, nous allons aller dans le monde du jeu vidéo.
Au programme : Watch Dogs Legion tome 1 par Sylvain Runberg et Gabriel Germain, édité par Glénat.
Après une adaptation de roman, changement de décor pour Autres bulles en allant dans l’univers du jeu vidéo Watch Dogs Legion édité par Ubi Soft.
Watch Dogs Legion tome 1 | |
Glénat 64 pages – 14.95€ Format 24 x 32 cm Sylvain Runberg |
London Calling !
Surveillance de masse, milices privées faisant régner l’ordre dans les rues, crime organisé… la ville de Londres est devenue un symbole d’oppression généralisée, et seule sa population peut l’en libérer. Mouvement de résistance rassemblant des hackers de génie et insurgés prêts au combat, DedSec se dresse pour libérer la ville du joug de ces profiteurs. En enquêtant sur de mystérieuses disparitions dans le camp de Kennington Oval Camp, la journaliste australienne Louise Hartford va croiser la route d’Adam Logan, dit « Spiral », un DJ londonien dont la musique est devenue symbole de révolte. Ensemble, et avec d’autres compagnons d’infortune, ils vont devoir infiltrer les sphères du pouvoir pour faire éclater la vérité.
Bienvenue dans un monde peu réjouissant, issu de l’univers du jeu vidéo Watch Dogs Legion. Sous la plume de Sylvain Runberg, nous suivons donc des personnages dans un Londres dystopique qui ne donne pas vraiment envie de s’y promener.
L’ambiance de cet album est en effet peu engageante, avec toutes les dérives qui forment le quotidien de la capitale anglaise. En suivant différents personnages, aux préoccupations très différentes, nous assistons à la mise en place d’un puzzle donc chacun d’eux forme une pièce. Car bien entendu, même si les différentes intrigues semblent plutôt déconnectées au premier coup d’oeil, elles finissent par se rejoindre.
L’album est en tout cas très intéressant, avec la mise en place de l’intrigue principale qui progresse avec des rebondissements et coups de théâtre. On se rend très vite compte qu’un personnage cache bien son jeu et va s’avérer être la clef de voûte du récit, mais les révélations sont bien amenées et l’histoire suffisamment prenante pour donner envie d’en lire davantage.
Cet album, première moitié d’un diptyque, a un sacré avantage par rapport à d’autres titres provenant de jeux vidéo : il est totalement accessible sans connaître l’univers du jeu. En effet, c’est mon cas et je n’ai eu aucune difficulté à comprendre l’album même si je suis conscient que la connaissance du jeu doit apporter des clefs supplémentaires.
La partie graphique de l’album a quant à elle été confiée à Gabriel Germain, qui livre des planches très soignées. On remarquera d’ailleurs au passage que l’artiste a glissé un petit clin d’oeil en donnant à un personnage les traits d’Olivier Jalabert.
Les décors sont soignés, ainsi que le design des personnages qui contribue à la patine dystopique de l’histoire. On est en effet à la fois dans une approche assez proche de notre époque, mais avec des petits détails qui soulignent le fait qu’il ne s’agit pas d’une représentation fidèle de notre quotidien.
Côté bonus, l’album nous propose un cahier graphique avec des recherches sur les personnages, ainsi qu’une planche crayonnée puis encrée dans colorisation. Ce genre de bonus est toujours intéressant pour assister aux coulisses créatives d’un titre.
Un très bon album, à la fois intéressant et accessible quand on ne connait pas l’univers du jeu vidéo.
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