Fan(tastik) Comics vous propose des chroniques de comics évoluant dans le fantastique (Super-héros face au surnaturel, sorcellerie, vampires et autres lycanthropes…)
Cette semaine je vous propose : Wonder Woman Legendary
Née du désir profond de la reine Hippolyte d’avoir un enfant, Diana vit ses premières années entre quatre murs, elle que l’effronterie et l’inépuisable curiosité poussent pourtant sans cesse vers le monde extérieur. Les obligations liées à son rang et la destinée que les amazones ont semblent-elles déjà tout tracé pour elle ne lui conviennent pas. Elle en est convaincue, son avenir est ailleurs, et sa rencontre avec le pilote Steve Trevor ne fera que confirmer son ressenti. Car même le cœur de la légendaire Wonder Woman n’échappe pas à l’adage : il a ses raisons que la raison ignore, et il est prêt à la mener jusqu’au bout du monde !
De Renae De Liz scénariste et illustratrice, c’est en 2016 qu’elle se lance dans le projet The legend of Wonder Woman.
Wonder Woman Legendary fait partie des nouvelles sorties de la collection Urban Link. Il a été publié le 10 juillet 2020, avec un autre roman graphique Supergirl Being Super. Cette collection s’étoffe de récits originaux et passionnants, 5 autres sont prévus pour le mois de septembre.
Wonder Woman fait partie de ces héroïnes dont on ne se lasse pas. Personnage de comics créé par William Moulton Marston en 1941, elle fait partie intégrante de l’univers des comics et de la pop culture. Dans ce roman graphique, nous repartons à la naissance de Diana, enfant tellement désirée de la reine des Amazone : Hippolyte. Nous voyons l’enfance de Diana, ses désirs, ses frustrations d’être uniquement une Princesse aux yeux de sa mère alors qu’elle n’aspire qu’à protéger son île, Themyscira, d’une noirceur qui grandit de plus en plus. Alors Diana la rebelle s’entraîne en secret avec la chef des gardes. Elle grandit, elle est confrontée à la trahison et à la réalité de la vie en dehors de son île. Mais Diana est déterminée à aider les humains, car elle y voit de la bonté et de l’amour en eux. Elle est aidée par Etta Candy et Steve Trevor.
J’ai très vite accroché à ce récit, car ce qui m’a plu c’est tout ce qui est mis en avant par rapport à la mythologie grecque. L’histoire d’Hippolyte, la reine des Amazones est passionnante et malgré tout très actuelle. C’est une femme qui veut plus que tout être mère, qui dépérit et fait les mauvais choix pour son peuple, car elle n’a plus que ça en tête : devenir mère. L’arrivée de notre chère Diana dans sa vie est un don des Dieux.
L’amour qu’Hippolyte porte à son enfant devient presque un fardeau pour Diana, car elle ne peut pas vivre la vie de petite fille qu’elle voudrait comme ses camarades. Sa mère est aveuglée par le fait que sa fille est mortelle et qu’elle pourrait la perdre à tout moment. Mais Diana est une force pour son peuple, car elle veut combattre pour protéger les Amazones et faire comprendre à sa mère qu’elle n’est pas qu’une future reine. Elle refuse d’ailleurs de n’être que cataloguée par rapport à ce futur statut, mais pour cela elle doit devenir immortelle et reconnaître l’autorité des dieux. Mais Diana refuse, elle veut être libre et non « bloquée » comme sa mère dans une vie qui ne lui convient pas.
Mais l’arrivée sur l’île de Steve Trevor va l’obliger à ouvrir les yeux sur sa mère, découvrir que c’est l’une des plus grandes guerrières Amazone mais aussi découvrir la traîtrise de sa tante envers sa mère pour s’emparer du trône et le tout sous le joug d’Ares et d’Hades. Avec cette expérience, Diana va grandir et assumer ses choix. En sauvant Steve de la mort elle doit quitter l’île pour s’assurer qu’il reparte sain et sauf et qu’il ne retrouve pas le chemin de l’île.
La deuxième partie du roman graphique se concentre sur l’arrivée de Diana aux Etats-Unis en pleine Seconde Guerre mondiale. Elle est recueillie par Etta Candy, qui rêve de faire carrière dans le music-hall. Diana va découvrir la dureté de la vie des humains, découvrir aussi qu’il n’y a pas que de la haine dans le monde des hommes. Mais surtout découvrir que le mal grandissant de Themyscira est aussi présent sur le front de la guerre et qu’il faut intervenir.
Parée des bijoux confiés par sa mère, Diana devient Wonder Woman pour les soldats la nuit et infirmière de guerre le jour. Mais lorsqu’elle est confrontée aux sbires d’Hades, Wonder Woman doit faire le choix de sa vie : être asservie aux Dieux, devenir immortelle et anéantir les hommes ou perdre ses pouvoirs mais sauver les hommes… Wonder Woman redevient donc Diana une mortelle… Mais son cœur vaillant va être plus fort et elle va trouver sa force au fond d’elle, et redevenir Wonder Woman.
Pour finir, au niveau du graphisme et des couleurs c’est exceptionnel. Tout y est magnifique. J’adore le visage de Diana, car il a de vraies caractéristiques grecques, comme son nez. Les couleurs sont chaudes et lumineuses, ce qui crée un sentiment de confort malgré la gravité de certains sujets traités. Et les dessins sont très beaux très soignés et donne une vraie dimension à l’époque des années 40.
En bref, je recommande vivement ce roman graphique.
A très vite pour une nouvelle chronique ! 🙂
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