Comme quand j’étais môme a marqué une longue pause depuis le dernier article, et maintenant il est temps de braquer à nouveau nos regards vers le passé.
Super Boxeurs est sorti en juin 1985, et contient un récit complet signé John Byrne et Ron Wilson.
Juin 1985. Après avoir zappé deux albums de la collection Top BD (il fallait bien faire des choix, et puis bon j’ai fini par les avoir quelques décennies plus tard ;)), mon frère et moi avons été attirés par cet album dont la couverture était fort spectaculaire. L’histoire, qui était présentée sous forme d’extraits dans une autre parution Lug de l’époque (Nova si ma mémoire est bonne), nous a tout de suite plu et cet album a été une très belle découverte entre deux histoires de super héros.
Super Boxeurs (John Byrne/Ron Wilson)
Depuis que j’ai récupéré l’essentiel de notre ancienne collection commune, je cherchais en vain à retrouver Super Boxeurs, qui a semble t-il disparu dans les limbes des déménagements. C’est à l’occasion d’un vide-grenier que j’ai eu l’occasion de tomber dessus pour un prix raisonnable, et je n’ai pas hésité longtemps avant de le prendre (en fait je n’ai pas hésité du tout) et j’ai du pu me replonger dans cette histoire bien des années après l’avoir lue pour la dernière fois.
Super Boxeurs est un récit de science-fiction se déroulant dans un « futur proche », dont un bref résumé en début d’album plante le décor. A l’image de beaucoup de récits de l’époque, ce futur n’est pas très réjouissant. Le monde est en effet aux mains des trusts, qui ont fait disparaitre de la Terre la plupart de ses maux en échange d’une soumission totale des populations. Il y a cependant des gens qui n’ont pas voulu se soumettre, et ils vivent « en bas », dans des quartiers mal famés.
Comme son titre l’indique, Super Boxeurs parle de boxe : en effet dans ce futur, la boxe a pris une nouvelle dimension. Les boxeurs s’affrontent en effet avec un équipement qui décuple leurs forces et sont protégés par des armures. Cela permet d’assister à des combats fort spectaculaires, où les adversaires peuvent s’envoyer d’un bout à l’autre du ring d’un seul coup de poing. Le protagoniste de cette histoire se nomme Max. C’est un boxeur « d’en bas », élevé à la dur et champion de combats clandestins (les combats de boxe avec ces équipements sont en effet interdits « en bas »). Remarqué par un émissaire d’une société qui a désespérément besoin d’un champion, Max va se retrouver impliqué dans un conflit qui dépasse de loin le simple cadre de la boxe.
L’histoire de Super Boxeurs, bien que faisant appel à quelques clichés, est efficace et intéressante. John Byrne est un formidable conteur et dès les premières pages il embarque le lecteur dans ce monde futuriste sans jamais le perdre en route. En montrant tout ce qui oppose Max et son adversaire, l’auteur illustre les différences entre les deux classes de la population. Sur le plan graphique, les planches de Ron Wilson (qui a également travaillé avec John Byrne sur un épisode poignant sur le passé de Ben Grimm) rend justice au texte de l’auteur et livre des planches à la fois superbes et dynamiques. Le graphisme n’est pas trop typé eighties et pour le coup cet album a très bien vieilli, d’autant qu’à notre époque où nos libertés individuelles semblent fondre comme neige au soleil son propos est plus que jamais d’actualité.
Un album méconnu, mais qui par sa qualité contribue à faire mériter à sa collection l’appellation Top BD.
Je ne connais pas ce titre mais ça me faiyt penser au film « Real Steel », un peu dans le même genre (des robots boxeurs), que j’ai trouvé très sympa.
@JN : Il y a des points communs en effet, au début je pensais même (quand j’ai entendu parler de Real Steel la première fois) que c’était la même chose. Mais Super Boxeurs est bien mieux 🙂
C’est marrant, j’ai justement ressorti cet album de mes étagères il y a quelques jours et l’ai relu.
Un très bon moment de re-lecture
@Costa : C’est marrant en effet comme coïncidence 🙂
@mdata,
Oui, d’autant plus que plus personne n’en parle de cet album ! Je trouve donc ton initiative (très) bienvenue 🙂
@Costa : Merci 🙂 C’est dommage en effet que de bons albums tombent ainsi dans l’oubli. J’ai d’autres idées pour des prochains épisodes de cette chronique nostalgique 🙂