Comme quand j’étais môme… vous propose aujourd’hui la chronique d’un numéro de Strange.
Strange 207 a été édité par Lug en mars 1987 et contient des récits signés John Byrne, Bill Mantlo & Ron Frenz, Tom De Falco & Ron Frenz, et Dennis O’Neil, Frank Miller & David Mazzuchelli.
Mars 1987… En route vers les beaux jours, il est temps de retrouver la dose mensuelle de super-héros ! Toujours un peu sous le choc des révélations du mois précédent dans l’épisode de la Division Alpha, j’ai été vraiment très surpris par la tournure des évènements de ce mois-ci. Je me rappelle avoir pas mal râlé sur la direction prise, puis avoir admis ultérieurement que c’était vraiment futé en fin de compte. Concernant le reste de la revue, le premier épisode de l’Araignée m’avait arraché un bâillement tandis que le second m’avait plus intéressé (et avec le traditionnel décalage entre les séries et les revues, c’est la première partie d’une histoire qu’on avait eue depuis longtemps). Quant à Daredevil, l’épisode m’était complètement passé au dessus de la tête, j’ai appris plus tard à apprécier son contenu.
La Division Alpha – Bas le masque (Byrne)
Dans l’épisode précédent, John Byrne avait créé la surprise en faisant revenir Guardian d’entre les morts dans des circonstances insolites. Mais finalement l’auteur avait plus d’un tour dans son sac et la bonne nouvelle n’en est pas une finalement. L’épisode commence avec mollement avec un délire de robots encastrables très dans l’air du temps, puis la tension ne fait que grimper jusqu’à la dernière image. L’épisode se termine mieux qu’il n’a commencé, avec une excellente idée très bien exploitée et surtout la perspective d’un pugilat à venir. En tout cas ce qui est amusant, c’est que même si pour le moment l’histoire de Guardian sur sa « résurrection » est bidon, elle sera utilisée par une autre équipe créative pour le ramener pour de vrai. Mais c’est une autre histoire…
Du côté du dessin, John Byrne assure comme à son habitude une prestation impeccable. Les planches sont soignées et l’artiste joue avec les nerfs du lecteur en livrant de petites indications sur ce qui est en train de se passer, même si ce n’est pas super subtil.
L’Homme Araignée – Baby-sitting (Mantlo / Frenz)
Bill Mantlo signe un nouvel épisode de transition, faisant se rencontrer l’Araignée et Kitty Pryde sur fond de Morlocks. L’épisode n’est pas franchement intéressant : les gamins à l’origine de tout ceci sont insupportables, l’histoire est très prévisible et les Morlocks que Bill Mantlo nous sort d’un chapeau ne sont pas aussi effrayants que l’auteur le souhaiterait malgré les allusions à leur régime alimentaire. L’épisode a cependant quelques fulgurances, le duo Araignée/Kitty fonctionnant plutôt bien. Mais en dehors de ça, c’est vraiment très dispensable.
Du côté du dessin, c’est pas la fête non plus. Le trait de Ron Frenz est totalement dénaturé par l’encrage de Mike Esposito, au point qu’on ne reconnait pas son style la plupart du temps et sur certaines cases les personnages sont loupés (Colossus est méconnaissable).
L’Homme Araignée – Défi au Beyonder (De Falco / Frenz)
Retour aux intrigues en cours, avec un épisode tie-in à Guerres Secrètes II. Tom De Falco fait revenir le Puma, qui souhaite éliminer le Beyonder dans le cadre de sa mission de protecteur de sa tribu. L’épisode est plutôt intéressant, en parlant au passage des sectes même si cet aspect est assez light par rapport à d’autres histoires qui traitent le problème plus en profondeur. Les interactions entre l’Araignée et le Puma sont bien traitées, avec des dialogues bien sentis, et une fois encore nous avons droit à un tie-in de Guerres Secrètes II plus intéressant que la série elle-même.
Du côté du dessin, Ron Frenz signe des planches très réussies et cette fois pas d’encrage parasite pour dénaturer son travail.
L’intrépide Daredevil – La dernière tue ! (O’Neil, Miller / Buscema)
Avec cet épisode, co-signé Dennis O’Neil et Frank Miller, mine de rien nous mettons un pied dans ce qui sera l’histoire la plus importante de toute la carrière de Daredevil. Le héros apparait plus fragile que jamais, et la désintégration de sa vie sur tous les plans (qui ne fait pourtant que commencer vu ce qui l’attend) commence à peser sur son comportement vu qu’il se comporte de façon assez cavalière avec un personnage qui avait pourtant demandé son aide. L’épisode est assez décousu, ce qui est sans doute dû au fait qu’il en manque un bon bout en VF, et même si c’est intéressant en soi toutes les parties avec Foggy et Glorianna perturbent le rythme de l’histoire. Un épisode finalement intéressant, pour voir Daredevil qui perd pied, mais qui aurait gagné à se concentrer sur lui.
Du côté du dessin, David Mazzuchelli signe des planches très joliment réalisées. Le nouveau look de Melvin Potter est certes un peu décalé, mais constitue une belle reconstitution d’un vrai costume de gladiateur.
Les informations pour écrire les chroniques de Comme quand j’étais môme proviennent du site Comics VF, merci à son équipe pour son travail de qualité.
Bonsoir,
merci, tout mon enfance !!