Watchtower Comics

Les comics et leur univers
 
Vous n'êtes pas connecté(e)
sur le site.



Vous n'avez pas de compte ? Inscrivez-vous, c'est rapide et gratuit !

Newsletter

Derniers films chroniqués

Deadpool & Wolverine
The Marvels
Guardians of the Galaxy
Ant-Man & la Guêpe - Quantumania
Black Panther Wakanda Forever

Catégories d’articles

Man of steel

Man of steel

Après une longue campagne promotionnelle, il est enfin temps de découvrir les nouvelles aventures de Superman. Après le décevant Superman returns, tout le monde se demandait ce que pouvait donner le film de Zack Snyder, devant relancer Superman au cinéma en vue d’une future Ligue de justice. C’est un sacré défi, mais qui a été relevé avec brio.

Man of steel est en effet un film très réussi, qui ressuscite littéralement un personnage mis à mal par ses dernières aventures cinématographiques (de Superman III à Superman returns). Superman est totalement dépoussiéré, s’affranchissant de son héritage pour repartir sur de nouvelles bases. La représentation de Krypton de ses premières aventures au cinéma, très 70s, est en effet abandonnée au profit d’une vision plus moderne et très réussie. Tout en étant un véritable film de super héros (ce que son rival Iron Man 3 n’est pas totalement, malgré ses qualités), Man of steel s’affranchit également du schéma classique des films de ce genre et nous montre un personnage plus complexe que lors de ses précédentes aventures.

Les comédiens sont très à l’aise dans leur rôle, avec un Henry Cavill très convaincant dans le rôle de Superman qu’il incarne vraiment très bien. Les autres comédiens ne sont pas en reste, Amy Adams et Michael Shannon en tête.

Du côté des effets spéciaux, alors là c’est une sacré claque. Cette nouvelle aventure de Superman est vraiment très spectaculaire et rend un bel hommage à la toute puissance du personnage. Les effets visuels le faisant voler sont bluffants, et les séquences d’action sont tout simplement titanesques.

Malgré quelques imperfections dont je parle plus avant dans la suite de cet article (bourrée de spoilers !), Man of steel est à mon avis une très grande réussite et un excellent film de super héros qui surclasse pas mal de films de ce genre. Si la suite du projet Ligue de justice est de cet acabit, nous allons être gâtés !

Ah au fait : il n’y a pas de scène post-générique ! 😉

Venu d’une lointaine planète, un petit garçon grandit sur Terre en se découvrant d’immenses pouvoirs qui le mettent en marge des autres. Après avoir cherché sa voie, il finira par apprendre le secret de ses origines, et se dévoilera au monde alors que d’autres survivant de sa planète le menacent. Mais la Terre est-elle prête pour accueillir un être aussi puissant en son sein ?

Man of steel

Dangers spoilers LA SUITE DE L’ARTICLE CONTIENT DES REVELATIONS SUR L’INTRIGUE (SPOILERS)

Adapter au cinéma les aventures de Superman est un défi difficile. Il faut en effet parvenir à passer derrière la magnifique interprétation de Christopher Reeve, ce qui est déjà difficile tant le personnage reste identifié au comédien qui l’a incarné à la perfection, mais aussi réussir à mettre en place tout un univers qui tienne la route. Avec Superman returns, Bryan Singer avait commis l’erreur de faire une suite aux films de Richard Donner malgré la durée séparant son film de ceux de son prédécesseur. Même si je ne suis pas friand du procédé, il faut reconnaitre que seul un reboot pouvait relancer efficacement Superman.

Man of steel

Man of steel raconte donc une nouvelle fois le récit des origines de Superman, en partant de la planète Krypton. Plutôt que de faire une simple resucée de ce qui avait été fait auparavant, le scénario de David S Goyer et Christopher Nolan nous montre une planète au bord du gouffre de par ses propres erreurs (c’est par sa surexploitation de ses ressources que Krypton est en danger) et condamnée à l’immobilisme de par sa politique des naissances, qui est d’ailleurs tirée de la version de John Byrne du personnage de Superman. L’aspect « tout blanc tout propre », assez typique de la SF des années 70, est également évacué au profit d’une vision SF plus contemporaine de la planète Krypton, et cela donne un cachet très réussi à cette partie du film. Les cristaux sont également totalement absents de cette vision de Krypton, achevant d’affranchir Man of steel de ce qui avait déjà été fait auparavant.

Man of steel

Man of steel

Montrée par petites touches, l’enfance de Clark Kent sur Terre est également différente de ce qu’on a pu connaitre. Ses pouvoirs le mettent en marge des autres enfants d’une façon plus marquée, accentuant son sentiment de ne pas être normal. On retrouve par contre l’amour inconditionnel de ses parents adoptifs, avec des scènes très émouvantes.

Man of steel

Man of steel

A l’instar d’un certain Bruce Wayne, Clark Kent quitte ensuite sa ville natale pour chercher un sens à sa vie. Il va alors faire pas mal de choses, tout en restant fidèle au credo de son père de ne pas se faire remarquer. Cela ne l’empêchera pas de faire preuve d’héroïsme quand il le faut, alimentant de ce fait la légende qui permettra à Lois Lane de retrouver sa trace. Et là nous sommes dans une vision totalement inédite de Superman et de son univers. Au lieu de le voir arriver tranquillement à Metropolis pour travailler au Daily Planet, c’est Lois Lane qui vient à lui en remontant sa piste après avoir appris la présence d’extra terrestres sur Terre. C’est une approche intéressante de la relation entre les personnages, Lois perdant ainsi son rôle de nunuche incapable de reconnaitre son collègue parce qu’il met ou enlève ses lunettes. Dès le début, Lois connait l’identité de Superman et la garde pour elle. J’ai vraiment craint que l’aspect « Clark au Daily Planet » soit totalement zappé, mais j’ai été rassuré à la fin du film en constatant que cela n’est pas le cas. Cela sera donc exploité dans le film suivant ! 😉 La méfiance initiale des humains vis-à-vis du personnage est également une approche intéressante, tranchant avec l’aspect plus traditionnel du héros immédiatement adopté par le public et les autorités.

Man of steel

Man of steel

Du côté de l’interprétation, j’ai été bluffé par Henry Cavill qui porte vraiment très bien la cape. Son interprétation de Superman est moins boy-scout que celle de Christopher Reeve, mais elle est très convaincante dans son registre. Le personnage est en effet plus sombre que dans sa version précédente, tout en restant fidèle à ses valeurs et cela fonctionne très bien.

Man of steel

Man of steel

Amy Adams campe de son côté une Lois Lane moins fofolle que Margot Kidder mais très convaincante elle-aussi. La comédienne livre une interprétation impeccable d’un personnage bien écrit, qui se ne contente pas d’être là pour se faire prendre en otage ou se mettre en danger (même si cela finit par arriver !).

Man of steel

Quant à Michael Shannon, il est possédé par son personnage et nous livre une interprétation magistrale de Zod, faisant froid dans le dos. Le personnage est également très bien écrit, se révélant au final esclave de sa destinée qui est le fruit de la politique génétique de Krypton. Et on peut y voir une critique de l’eugénisme, ce qui est finalement très cohérent avec le fait que Superman a été créé en réponse à l’idéologie nazie.

Man of steel

Les parents adoptifs de Kal El sont de leur côté interprétés avec beaucoup de justesse par Kevin Costner (qui n’a pas été aussi bon depuis bien longtemps) et Diane Lane (toujours aussi charmante).

Man of steel

Russel Crowe et Ayelet Zurer nous livrent également une très bonne interprétation pour leur rôle de parents biologiques de Superman, Russel Crowe étant de son côté tout simplement époustouflant. La aussi nous avons une rupture avec le passé, son interprétation pleine de passion étant très différente de celle de Marlon Brando qui était tout en flegme.

Man of steel

Et Perry White alors ? Et bien là aussi nous avons droit à un personnage revisité, le patron de presse bouillonnant et tyrannique étant remplacé par un personnage plus posé et plein de sagesse. J’étais sceptique face au choix de Laurence Fishburne, mais il s’en sort à merveille.

Man of steel

Comme je l’ai écrit plus haut, j’ai été tout simplement bluffé par les effets spéciaux. Le rendu des pouvoirs de Superman est tout simplement visuellement parfait, que ce soit pour le vol ou la vision thermique (d’ailleurs il n’a pas utilisé de super souffle). Les combats avec Zod et ses complices sont tout simplement titanesques, le mot « spectaculaire » me semblant trop faible pour décrire fidèlement ce que Zack Snyder nous a offert.

Man of steel

Man of steel

Du côté des clins d’oeil, malgré l’absence de scène post-générique il y en a tout de même deux qui sont à mon avis des pistes pour plus tard : le logo Lexcorp (donc Lex Luthor n’est pas zappé), et un satellite de la société Wayne (donc un début d’univers partagé). A voir comment cela sera exploité !

Passons maintenant aux points du film qui m’ont moins convaincu. Tout d’abord il y a la mort de Jonathan Kent, qui choisit de se sacrifier pour que Clark conserve son secret. Déjà c’est un peu gros, parce que le secret du jeune homme tenait du secret de polichinelle et vu sa vitesse il aurait tout à fait pu le sauver sans se faire voir. Ensuite il y a l’impact de sa mort sur le personnage. Dans l’histoire originale, la mort de Jonathan de causes naturelles montrait à Kal El que malgré sa toute puissance il y avait des choses contre lesquelles il était impuissant, ce qui contribuait à enrichir son humilité. Pour le coup, on passe d’un personnage qui ne peut pas sauver son père à un personnage qui choisit de ne pas sauver son père (en accord avec lui). Et c’est totalement différent.

Man of steel

L’autre point, qui à ce qu’on m’a dit fait plutôt polémique, est le fait que Superman tue son adversaire. Superman est un personnage qui ne tue pas, trouvant toujours un moyen de se débarrasser de ses adversaires sans jamais recourir à la force létale. On ne peut pas dire que cela soit gratuit dans cette histoire cependant, et cette mort n’est pas sans conséquences car Clark s’effondre ensuite en larmes dans les bras de Lois. Mais cela fait bizarre de voir le personnage ôter une vie, même si on peut se dire qu’il ne pouvait pas faire autrement face à un Zod littéralement enragé.

Man of steel

En dehors de ces points qui m’ont fait tiquer, je suis absolument conquis par cette vision de Superman, même si je continue à préférer le premier film signé Richard Donner. En dehors de tout fanboyisme (assumé), il y a le fait que ce film avait à mon avis quelques points forts qui n’ont pas été retrouvés ici, notamment liés à l’activité de Clark au Daily Planet et avec Lois (sans oublier ce que j’ai mentionné sur la mort de Jonathan Kent). Mais bon ce n’est que mon avis 🙂

mdata

Franck – Fondateur et rédacteur en chef de Watchtower Comics. Tombé dans la marmite des comics quand il était petit, et n’a aucune intention d’en sortir. Lecteur éclectique : Marvel, DC, indé… Kryptonite : Les figurines de Baby Groot

9 pensées sur “Man of steel

  1. un film que je n’airai pas voir, j’ai une bande annonce, pas eu envie de voir les autres, vouloir faire de Ka-El trop humain avec ces failles et pour moi, hors concept, a-t-on dû à croire que seulement les humains sont ainsi, qu’un être venu d’ailleurs, ne pourrait pas être supérieur, l’humain en aurait peur.
    Christopher Reeve reste le Superman, désolé pour Henry Cavill, un visage un peu trop dur à mon avis pour ce personnage.
    Question les effets spéciaux, on ne peut pas comparer, qu’aurait fait M.Donner avec les moyens d’aujourd’hui?

    1. Par contre j’ai oublié de souligner, l’engagement, le dévouement d’ Henry Cavill, l’entrainement, le régime suivit pour entrer dans le personnage, même si il ne correspond pas à l’image que je me fais de Superman, je salue cet investissement de cet acteur, chapeau.

      1. C’est hyper impressionnant en effet. Franchement à côté Chris Hemsworth et Chris Evans (période Captain America, pas Avengers car il a pas mal fondu) sont limite maigrichons ! Snyder voulait un Superman qui soit une vraie masse comme sous le crayon de Jim Lee, pari gagné !

    2. Certes pour les effets spéciaux il ne faut pas comparer ce qui n’est pas comparable, mais il y a des partis pris sur la puissance de Superman qui doivent autant à la mise en scène qu’aux infographistes 😉

  2. Je l’ai vu hier en avant-première et j’ai été très déçu. L’histoire n’est pas du tout passionnante. Ce film se prend beaucoup trop au sérieux sans, à mon avis s’en donner les moyens que ce soit au niveau développement des personnages, (il y a quelques amorces de développement mais ils ont préférer se concentrer sur les scènes d’actions, pas toutes très lisibles et, surtout, très redondantes) ou de l’histoire. Ce Superman taciturne n’inspire pas l’empathie. Aucun humour, aucun second degré et au final on se fout vraiment de ce qui va arriver aux persos.
    Cette noirceur appliqué à Superman ne lui convient absolument pas. il manque cette naïveté et cet optimisme qui faisait (et fait encore) le charme des Superman avec Christopher Reeves. Cette naïveté qui était, pour moi, l’un des points fort du film Captain América.
    Oui les effets spéciaux sont réussi mais mon implication émotionnelle était si minime que je me languissais presque qu’elles se terminent et donc que je n’en ai pas profité.
    Gros point noir aussi la bande originale de Hans Zimmer : assourdissante ! Des gros coups de trompettes et de grosses caisses c’est sympa dans les bandes annonces de Batman mais pendant 2h20 de Superman c’est à vomir.

    Je suis peut-être un peu dur mais c’est exceptionnel car d’habitude je suis très bon public (j’ai même trouvé Daredevil plutôt sympa) mais devant le consensus qui semble accompagner la sortie de Man of Steel, je me devais de partager mon opinion. Non, ce n’est pas un bon Superman, et ce n’est même pas un bon film.

    1. Je suis assez d’accord sur la perte de naïveté entre les deux interprètes. Là on est plus sur un Superman New 52, qui est également plus dur que son prédécesseur. Après tu as tout à fait le droit de ne pas aimer (et merci pour cet avis détaillé d’ailleurs), on ne réagit pas tous pareil face à un même film. Et heureusement d’ailleurs, sinon on s’ennuierait ! (et n’oublions pas que j’ai aimé les 2 Ghost rider alors je sais ce que c’est de nager à contre courant ;))

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ca peut vous intéresser... x