Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de trois albums édités par Akileos.
Au programme : Doctor Who – 10e Docteur t2, Doctor Who – 11e Docteur t2 et Doctor Who – 12e Docteur t2.
Doctor Who – 10e Docteur tome 2 | |
Akileos 128 pages – 15€ Robbie Morrison |
Mauvaise surprise pour le Dixième Docteur et Gabrielle qui se retrouvent plongés dans l’un des pans les plus sombres de l’Histoire : une sortie de route temporelle vient de les expédier au beau milieu des tranchées assiégées de la Première Guerre mondiale ! Et ce ne sont pas la boue et les bombardements constants qui les inquiètent le plus… Les terrifiants Anges Pleureurs sont de la partie et s’apprêtent à dévorer le destin des soldats des deux camps !
Parmi le vaste catalogue des ennemis du Docteur il y a une espèce qui mérite la palme des créatures les plus effrayantes : les Anges pleureurs, qu’il ne faut jamais quitter des yeux. Ce sont eux qui sont au sommaire de ce second tome des aventures du 10e Docteur.
Robbie Morrison utilise donc la terrifiante création de Steven Moffat comme principal antagoniste du Docteur dans sa dixième incarnation, en pleine première guerre mondiale. Le concept de ces créatures qui n’ont d’angélique que le nom est utilisé intelligemment pour construire une intrigue bien pensée avec le suspense qui est de rigueur lors de la présence de cette espèce dans une histoire.
L’essentiel du sommaire de ce second tome est consacré à ce récit qui se situe lors de la première guerre mondiale, constituant au passage un bel hommage aux soldats qui ont donné leur vie lors de ce conflit meurtrier qui n’a pourtant été que le premier. On retrouve un 10e Docteur fidèle à sa caractérisation télévisée, et sa compagne Gabby (qui n’apparait pas dans la série TV) est un personnage intéressant. L’histoire est vraiment bien ficelée et s’avère passionnante d’un bout à l’autre, avec un dénouement touchant. Certes, on n’atteint pas la charge émotionnelle de « Les anges prennent Manhattan » (qui reste l’histoire la plus déchirante faisant intervenir les Anges pleureurs), mais il est difficile de rester de marbre devant cette histoire tout de même.
Côté dessin, Daniel Indro nous livre des planches très réussies en réussissant à donner un cadre historique authentique au récit sans pour autant verser dans le gore qui va avec cette période.
Un second récit complète le sommaire, toujours écrit par Robbie Morrison. L’histoire est plus légère, quoique traitant tout de même d’un sujet sensible (la traque des animaux par des chasseurs impitoyables). Le niveau est un bon cran en-dessous de la précédente, mais c’est tout de même une lecture intéressante et l’histoire est bien ficelée avec un dénouement tout à fait dans l’esprit de Doctor Who. Graphiquement, les planches d’Eleonora Carlini sont plutôt réussies, mais c’est tout de même un cran en-dessous de l’histoire avec les Anges pleureurs.
Un excellent album, captivant et bien ficelé.
Doctor Who – 11e Docteur tome 2 | |
Akileos 128 pages – 15€ Al Ewing / Rob Williams |
Avec un tempérament capable de contraindre le temps lui-même et l’énergie d’une étoile en train d’exploser, le Docteur débarque au moment le plus tragique de la vie d’une femme qui a beaucoup à offrir. Il va lui donner la possibilité de se jeter à corps perdu dans un univers sans limites qui l’entraînera dans un tourbillon d’aventures et de sensations fortes !
Plusieurs histoires sont au sommaire de ce second tome des aventures du 11e Docteur, qui se trouve en compagnie d’Alice, Jones et Arc sous les plumes de Al Ewing et Rob Williams.
Le onzième Docteur est une déclinaison du personnage souvent perçue comme plus enjouée que ses autres incarnations, ne serait-ce qu’à cause de l’apparence juvénile de Matt Smith qui l’incarnait à l’écran. On retrouve cette énergie dans les aventures qui constituent ce second tome, avec toujours ce côté plus grave qui transpire derrière chaque plaisanterie du Docteur.
Les différentes histoires au sommaire de ce second album sont très agréables à lire, avec une utilisation judicieuse du personnage du Docteur et de son univers. Le concept même de voyage dans le temps est employé intelligemment dans la première histoire, qui se déroule dans un sens insolite (pour être honnête j’ai même redouté l’espace d’un instant que mon tome ne soit imprimé à l’envers, ne riez pas ça m’est déjà arrivé !) et utilise ce concept en le poussant dans ses derniers retranchements pour apporter une conclusion très bien pensée à l’histoire.
Les autres récits ne sont pas en reste, et le cliffhanger de la dernière histoire de l’album donne une furieuse envie de lire le tome suivant pour en avoir la conclusion ! Tout ceci est en tout cas très intéressant, de quoi ravir les amoureux de la série mais également les lecteurs qui ont envie de lire de la science fiction intelligente. On ne s’ennuie pas une seconde au cours de la lecture de ce second tome, dont les différentes histoires s’enchainent très bien.
La partie graphique est quant à elle assurée par trois artistes aux styles complémentaires. Les planches sont globalement réussies, et on retrouve le cachet de la série TV au travers des dessins des différents épisodes.
Un excellent album, qui exploite parfaitement le personnage du Docteur.
Doctor Who – 12e Docteur tome 2 | |
Akileos 128 pages – 15€ Robbie Morrison |
Entrez dons le TARDIS avec le Docteur et Clara pour deux aventures trépidantes ! Le duo se retrouve lancé dons un combat contre un ennemi qui peut se faufiler dans les failles de l’univers et prendre le pouvoir sur ses hôtes humains… les FRACTURES ! Puis ils reprennent la route et découvrent une invasion extraterrestre dans le Las Vegas des années 1960 qui les oblige à s’acoquiner avec des gangsters !
Dans ce second album, nous retrouvons le Docteur dans sa douzième incarnation, vivant des aventures imaginées par Robbie Morrison qui officie déjà sur les aventures d’une de ses versions antérieures dont nous parlions plus haut.
En compagnie de Clara (la « fille impossible »), le Docteur grognon vit donc deux aventures dans cet album. La première joue sur la notion de multivers et s’avère particulièrement intéressante même si le dénouement est un poil prévisible quand on connait bien le personnage du Docteur. Mais en tout cas cela reste une très bonne histoire, tout à fait dans la lignée de ce qu’on a l’habitude de voir à la télévision. Les personnages de Clara et du Docteur (ainsi que d’autres invités, dont je vous laisse la surprise) sont très bien caractérisés, à l’image de leur modèles de chair et de sang.
La seconde histoire est quant à elle assez insolite, mais s’avère très fun à lire. Robbie Morrison a glissé des allusions à des personnages illustres de la décennie visitée par le douzième Docteur (il ne faudra pas longtemps pour deviner à qui fait allusion le « Wolf pack »), et voir le Docteur faire son Docteur à Las Vegas est très amusant.
Du côté du dessin, les deux récits sont respectivement dessinés par Brian Williamson et Mariano Laclaustra. Les deux artistes signent des planches très réussies, où on reconnait aisément les personnages de la série.
Un excellent album, avec un duo toujours aussi détonnant en première ligne.
C’est tout pour aujourd’hui !
Derniers commentaires