Le lundi c’est librairie ! vous propose aujourd’hui la chronique de trois titres.
Au programme : Lady Mechanika t2, Harrow County t2 et Jem & les Hologrammes t1.
Lady Mechannika tome 2 | |
Glénat Comics 112 pages – 14.95€ Joe Benitez |
Dans un monde fait de magie et de science, une femme enquête sur son passé…
Elle est l’unique survivante d’une terrible expérience qui l’a laissée avec deux bras mécaniques. N’ayant aucun souvenir de sa captivité ou de son existence passée, elle s’est construit une nouvelle vie d’aventurière et de détective privée. Elle use de ses capacités uniques pour agir là où les autorités en sont incapables. Mais la quête de son passé perdu ne s’arrête jamais. Les journaux l’ont appelée : « Lady Mechanika » !
Après un très bon premier tome, il est temps de retrouver Lady Mechanika dans de nouvelles aventures. Joe Benitez nous propose un nouveau récit palpitant dans une ambiance steampunk matinée d’horreur, où nous suivons Lady Mechanika toujours en quête de réponses sur son passé. Si vous avez aimé le premier tome, nul doute que ce second vous plaira également, car il vraiment dans sa lignée directe. Par contre, il a un goût de trop peu assez prononcé car la partie BD est courte comparativement à la pagination du tome, ce qui est vraiment dommage. Mais en dehors de ça, nous avons droit à un récit captivant et bourré d’action dans une ambiance très soignée, avec de multiples rebondissements et des surprises promptes à faire sursauter le lecteur. Les mystères autour de la création de Lady Mechanika et d’autres êtres qui lui ressemblent sont parfaitement traités, et tout en nous donnant des réponses (quoiqu’on pourrait davantage parler de pistes que de vraies réponses, car tout ceci reste assez nébuleux) l’auteur se garde bien d’en dévoiler de trop pour ne pas aller trop vite et du coup le lecteur qui souhaite en savoir davantage sur tout se qui se trame derrière cette histoire ne peut qu’avoir une forte envie d’en lire la suite. Lady Mechanika est en tout cas un personnage intéressant, de par ses mystérieuses origines mais également sa caractérisation, et ses aventures sont toujours aussi intéressantes à suivre dans un univers fascinant.
Du côté du dessin, lui aussi assuré par Joe Benitez, nous avons droit à des planches très joliment réalisées. L’ambiance steampunk est très bien rendue, ainsi que le côté horreur de certains passages.
Côté bonus, nous avons droit à pas mal de contenus dans cet album : un cahier de croquis commenté, un aperçu du tome 3 et de Wraithborn, une interview à propos du tome 3 et pas mal d’illustrations signées de différents artistes. Cela rattrape un peu le côté « trop peu » du reste de l’album…
Un très album, mais un peu trop court en ce qui concerne la partie BD à mon goût.
Harrow County tome 2 | |
Glénat Comics 112 pages – 14.95€ Cullen Bunn |
Emmy a désormais découvert l’histoire tordue de Harrow County et la nature du lien étrange qui l’unit avec ses habitants. Mais alors que cette connexion s’approfondit un peu plus, plane l’ombre d’une présence sinistre et familière. Il est bien possible que celle-ci cherche à détruire la nouvelle harmonie intérieure d’Emmy…
La lecture du premier tome avait été une bonne surprise, Cullen Bunn posant avec efficacité les bases d’un univers intelligemment construit. Dans ce second tome, pas de mauvaise surprise en ce qui concerne la qualité du scénario, nous sommes toujours dans le haut du panier de la production de l’auteur qui nous sert un nouveau récit horrifique qui fera dresser les cheveux sur la tête aux lecteurs qui liront l’album à la nuit tombée grâce à une ambiance pesante et un ton parfaitement maîtrisé. Comme dans le premier tome, nous ne sommes pas dans de l’horreur démonstrative et outrancière, mais bel et bien dans un registre bien plus mesuré et par la même bien plus effrayant. L’arrivée du nouveau personnage est très bien gérée, apportant par la même occasion son lot de péripéties pour Emmy. Ce second tome est particulièrement addictif, il est en effet difficile d’en décrocher une fois sa lecture commencée tandis qu’au fil des pages nous pouvons jouer à nous faire peur avec une histoire d’horreur parfaitement rythmée. En ce qui me concerne je ne suis pourtant pas forcément friand de récits d’horreurs, mais cela ne m’a pas empêché de beaucoup apprécier cette lecture, ce qui est la marque du talent de l’auteur qui avec une autre série a réussi à me faire apprécier le western, genre auquel je suis bien allergique ! Si vous avez aimé le premier tome, n’hésitez pas à vous procurer cette suite, je vous garantis qu’elle vous plaira.
Comme dans le premier tome, c’est Tyler Crook qui officie et une fois de plus le résultat est excellent. Les planches sont très jolies, avec un style très particulier qui colle parfaitement à l’ambiance de la série. Et on pourra apprécier que les scènes d’horreur soient en effet effrayantes mais ne donnent pas dans la surenchère de gore comme il aurait été facilement tentant de le faire pour attirer un lectorat avide de ketchup et de tripes qui dégoulinent.
Côté bonus, nous avons droit à un sketchbook annoté par Tyler Crook. Cette lecture est très intéressante, l’artiste nous éclairant sur ses méthodes de travail et l’évolution du design de certains personnages.
Un excellent second tome, qui confirme tout le bien que je pensais de la série à la lecture du premier tome.
Jem & les Hologrammes tome 1 | |
Glénat Comics 176 pages – 14.95€ Kelly Thompson |
Jerrica Benton, alias « Jem », est la fille du patron de la maison de disque Starlight Music. À la mort de son père, elle hérite de la moitié de la société ainsi que d’une pension pour orpheline, qu’elle tient avec sa sœur Kimber et ses deux meilleures amies Aja et Shana. L’autre moitié de Starlight Music est détenue par l’ancien associé de son père, Eric Raymond. Individu sans scrupule, il décide de faire représenter son label par les Misfits, un groupe pop-rock de 3 jeunes filles aussi énergiques que désagréables, à l’issue d’un concours de jeunes talents complètement truqué. Outrée de voir la réputation de l’entreprise de son père entachée de la sorte, Jerrica décide de monter avec ses amies un autre groupe : Jem et les Hologrammes !
Dans dans ce premier tome, nous faisons connaissance sous la plume de Kelly Thompson avec Jerrica Benton qui se lance dans la musique dans des circonstances pour le moins inhabituelles. J’avoue que n’étant absolument pas intéressé par le dessin animé d’origine (à l’époque pour moi c’était juste le dessin animé dont j’avais hâte qu’il se termine parce que j’attendais le suivant), je ne pourrai pas juger de la qualité de sa remise au goût du jour par rapport aux histoires d’origine. Mais l’histoire en elle-même est de toutes façons intéressante, et comme Kelly Thompson nous le confirme dans son introduction ce n’est pas une adaptation du dessin animé sur le mode copier/coller mais bel et bien une réadaptation en adaptant les thématiques au goût du jour (pour le coup on peut dire que le dessin animé est dépoussiéré dans sa version comic book). Certes, cet album s’adresse avant tout à un lectorat féminin (ne me traitez pas d’affreux sexiste s’il vous plait, c’est écrit en toutes lettres dans les bonus) mais en tout cas j’ai trouvé sa lecture agréable. L’histoire se tient bien, les personnages sont caractérisés efficacement et même s’il ne s’agit pas forcément de l’album de l’année il se lit bien.
Du côté du dessin, c’est Sophie Campbell qui tient les crayons et son travail est de grande qualité. Le style de l’artiste est en effet en parfaite adéquation avec le scénario et même si on retrouve des éléments visuels du dessin animé elle ne n’est pas contenté de le singer et livre ainsi des dessins très dynamiques.
Côté bonus, nous avons droit à une postface de Sophie Campbell, aux fiches des personnages, une analyse intéressant de Pia-Victoria Jacqmart et des illustrations signées par différents artistes.
Un bon album, qui se lit bien et fait passer un moment de lecture agréable.
C’est tout pour aujourd’hui !
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