Critique garantie sans spoilers de la saison 1 de Lucky Man, avec James Nesbitt, Amara Karan, Sienna Guillory, Darren Boyd, Steven Mackintosh et Eve Best.
A l’occasion de la sortie prochaine de la saison 1 de Lucky Man en Blu-Ray et DVD, penchons-nous un peu sur cette série basée sur un concept de Stan Lee.
Harry est au bout du rouleau. Sa femme le quitte. Son boss le considère comme un moins que rien. Et il doit une forte somme d’argent à un mafieux. La rencontre avec une mystérieuse femme, lui donnant un bracelet aux pouvoirs étonnants, va changer la donne…
Le super-pouvoir de Stan Lee
A l’origine de Lucky Man, on retrouve Stan Lee, le co-créateur de l’univers Marvel qui nous a malheureusement quittés il y a quelques mois. Interrogé un jour sur le super-pouvoir qu’il souhaiterait posséder, notre papy zinzin préféré avait aussitôt répliqué « La chance ». Il ne lui en a pas fallu davantage pour imaginer ensuite un concept autour de sa propre réponse : un joueur compulsif pouvant manipuler la chance avec un bracelet. Ce concept a ensuite été retravaillé, et la série Lucky Man en est le résultat.
Harry Clayton est donc un policier Anglais qui a un problème : c’est un joueur compulsif, et ça lui a coûté très cher. Il se retrouve un jour en possession d’un bracelet étrange, qui lui permet de profiter d’une chance absolument insensée. Très vite, il se rend compte que cette chance a un prix, tandis qu’il apprend à maîtriser ce bracelet.
Un policier en veine
Quand on lit le pitch de la série, on pense avoir affaire à une série de super-héros et naturellement on pense à Longshot, super-héros Marvel qui a justement un pouvoir sur la chance. Outre le fait que James Nesbitt n’a pas la célèbre coupe mulet de ce dernier (mais l’imaginer avec cette coupe de cheveux m’a donné une bonne crise de fou rire), nous ne sommes pas du tout dans ce registre. Même s’il y a de l’action (avec certaines scènes particulièrement spectaculaires), cela reste une série policière mâtinée de fantastique, ce qui n’est pas non plus une mauvaise chose vu que nos voisins d’outre-Manche sont loin d’être mauvais dans le domaine !
Plutôt qu’une succession d’épisodes, cette première saison fait davantage penser à un film découpé en dix parties d’une quarantaine de minutes, un peu comme les séries Marvel diffusées sur Netflix. Le procédé est efficace, car cela donne toujours très envie de voir ce qui va se passer dans la partie suivante vu que le découpage est suffisamment astucieux pour qu’il se passe à chaque fois quelque chose en fin d’épisode.
Un casting efficace
Côté casting, le rôle principal est tenu par James Nesbitt, que l’on avait notamment pu voir dans une version revisitée de Docteur Jekyll et Mister Hyde. Le comédien est très convaincant dans son rôle de flic au bout du rouleau, avec une interprétation toujours très juste sans en faire de trop.
A ses côtés, Amara Karan campe avec efficacité sa partenaire Suri Chohan. Le duo fonctionne très bien, les deux personnages étant vraiment complémentaires. La mystérieuse Eve Alexandri, interprétée par Sienna Guillory, n’est pas en reste : elle apporte une touche de mystère au sein de cette histoire, livrant ainsi des clefs pour comprendre de quoi il est question.
Le reste du casting est tout aussi bon, avec des interprètes qui sont très à l’aise dans leurs rôles respectifs.
Une première saison palpitante
Une fois posées les bases de la série, nous sommes tout de suite embarqués dans une histoire qui dure tout le long des dix épisodes. Comme je le disais plus haut, on est plus dans un film découpé en dix parties : il y a certes un découpage en épisodes, mais tout est lié et souvent on passe de l’un à l’autre d’une façon telle qu’on peut aisément se dire que si tout était présenté d’une seule traite ça ne choquerait pas.
Les différentes intrigues sont solides, avec un fil rouge plutôt bien pensé et des rebondissements en cascade. On ne se contente pas d’un simple défilé de situations montrant la super chance de Harry Clayton, car il s’agit bel et bien d’une histoire policière dont l’aspect fantastique est essentiel sans être non plus une fin en soi. On ne se contente cependant pas non plus du côté policier de l’histoire, car il y a un vrai travail sur les personnages et notamment celui de Harry Clayton dont la vie privée est tout aussi importante que son métier de policier. Cette première saison est vraiment palpitante, avec un concept de base très bien employé, et l’ambiance reconnaissable entre mille des séries policières Anglaises est très efficace.
En conclusion
Cette première saison, dominée par un James Nesbitt habité par son rôle, est très réussie et donne envie d’en voir plus !
Lucky Man Saison 1 – Disponible en DVD et Blu-Ray à partir du 27 février 2019.
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