Critique garantie sans spoilers de la saison 1 de Locke & Key, diffusée sur Netflix en 2020.
Avec Darby Stanchfield, Connor Jessup, Emilia Jones, Jackson Robert Scott, Petrice Jones, Laysla De Oliveira et Griffin Gluck. #lockeandkeynetflix
Après l’assassinat de Rendell Locke, sa veuve et ses trois enfants emménagent dans la demeure familiale de Keyhouse. Les enfants découvrent des mystérieuses clefs aux pouvoirs étonnants, que convoite également un être maléfique qui ne reculera devant rien pour s’en emparer.
Ouvre moi la porte, toi qui a la (les) clef(s)…
Comme l’indique le résumé et comme le laisse deviner le jeu de mots du titre, l’intrigue de Locke & Key repose sur les mystérieuses clefs qui ont toutes des pouvoirs exceptionnels. Chaque épisode est principalement articulé autour d’une clef, qu’il s’agisse de sa découverte ou de son utilisation. D’ailleurs le générique est en soi un indice, car il met en avant la clef de l’épisode !
Sans aller jusqu’au deus ex machina, il est clair que les clefs sont à chaque fois ce qui permet aux personnages de se tirer des ennuis grâce à leurs pouvoirs. Les clefs sont aussi un moyen assez récurrent de se mettre dans des situations compliquées (confiez un pouvoir magique à des adolescents, voilà ce que ça donne !) et surtout le fil rouge de toute l’histoire vu qu’il s’agit de ce que convoite la mystérieuse personne qui est derrière tous les ennuis de la famille Locke.
Locke & Key : Des verrous et des clefs… mais pas que ça !
Outre le coeur de l’histoire autour des fameuses clefs, Locke & Key traite de différents sujets. Il est beaucoup question de la famille, dont les membres doivent se serrer les coudes et apprendre à accepter les travers de chacun. Comme dans toute famille, les Locke passent autant de temps à s’opposer qu’à se réconcilier pour aller de l’avant ensemble. Il est beaucoup question de deuil dans cette saison, chaque personnage le gérant plus ou moins bien , et pour les deux aînés l’intégration est également importante ainsi que les moyens de se faire accepter des autres. Cette première saison est en tout cas très intéressante, avec une ambiance certes pesante mais aussi quelques petites touches de légèreté bienvenues.
Les personnages ont droit à une caractérisation et soignée, même si le plus jeune des Locke semble bien souvent le seul à faire fonctionner sa tête au vu de quelques facilités scénaristiques qui permettent de faire du sur place le temps que ses aînés ne soient pas aussi perspicaces que lui. Côté interprétation, il n’y a rien à dire, les comédiennes et comédiens jouent la partition sans fausse note. Leur mystérieux adversaire n’est pas en reste côté caractérisation et interprétation, avec en plus un choix de casting judicieux et ce à plus d’un titre (des détails seraient un spoiler donc je n’en dirai pas plus mais si vous avez vu la saison vous devinerez ce que je veux dire).
Locke & Key sur le plan visuel
Qui dit magie dit effets spéciaux, pour mettre en scène les effets de la magie en question. Pour cette première saison, les effets spéciaux sont globalement de bonne qualité, et mettent bien en valeur les prouesses des différentes clefs. Il y a juste un petit bémol sur le rendu d’une des clefs (la clef fantôme), car l’effet spécial fait vraiment bas de gamme et évoque davantage une cinématique de jeu vidéo.
Les décors sont quant à eux soignés, on retrouve vraiment l’ambiance du comic book avec notamment l’inquiétante demeure des Locke qui est tout aussi insolite que sur le papier. A aucun moment des économies dans les décors ne se font sentir, chaque lieu étant justifié et mis en scène avec soin.
Locke & Key côté adaptation
Adaptation de l’excellente série de comics du même nom de Joe Hill et Gabriel Rodriguez (qui ont collaboré à l’adaptation et font même un cameo en fin de saison), Locke & Key est une adaptation soignée qui toutefois trouve son identité par différents points de divergence avec le matériau d’origine. La première saison de la série télévisée reprend en effet plus ou moins l’intégralité des comics, en simplifiant quelques passages – l’explication de la nature des clefs n’est par exemple pas au programme de cette première saison – et en omettant quelques péripéties de la vie de la famille Locke à Keyhouse. De même, l’hommage à Lovecraft passe à la trappe. En fait, on se rend assez vite compte que l’ambiance horrifique du comic book est très atténuée pour s’orienter vers une tonalité plus adolescente afin de correspondre au public visé.
L’adaptation est cependant de bonne qualité car on retrouve bel et bien l’intrigue des comics, les différentes clefs et leurs pouvoirs, toute la thématique autour du travail de deuil de la famille Locke et les personnages qui se comportent comme leurs modèles de papier (les acteurs ne ressemblent cependant pas vraiment aux versions comics des personnages, ne serait-ce que Tyler qui n’est pas vraiment le beau gosse du lycée à l’origine). Il n’y a pas lieu de hurler à la trahison, les différences se justifient dans le travail d’adaptation d’un média à l’autre et de même la liberté prise en fin de première saison est cohérente avec l’introduction d’une seconde saison.
En conclusion…
La première saison de Locke & Key est une bonne adaptation, où on retrouve de façon fidèle l’excellent travail de Joe Hill et Gabriel Rodriguez.
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