Cette semaine, c’est encore d’actualité VF dont il sera question dans Le lundi c’est librairie ! avec même des titres qui ne sont pas encore sortis.
Je vous propose aujourd’hui de nous intéresser à Deadpool Team-Up t1, Fantastic Four Saison 1, Grant Morrison présente Batman t2 et The Boys t15.
Deadpool Team-Up t1 : Un album inégal et dispensable
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mercenaire le plus bavard de Marvel a le vent en poupe, vu le nombre de publications qui lui sont consacrées. Dans cet album se trouvent 6 épisodes de la série Deadpool Team-Up, signés par différents auteurs et artistes. Le principe est conforme aux attentes vu le nom de la série : Deadpool fait équipe avec un autre personnage de Marvel le temps d’une histoire. Le niveau de cet album est cependant assez inégal : il y a en effet du très bon (avec Captain Britain ou Satana par exemple) mais le reste est correct sans plus. Ce n’est pas non plus mauvais (quoique l’épisode avec Ghost rider est très quelconque), mais on est très loin du niveau d’autres séries comme Deadpool Corps ou Deadpool Max (qui reste à ce jour la meilleure série consacrée à Deadpool).
Du côté du graphisme, là aussi c’est très variable. En dehors de l’épisode avec Ghost rider (encore lui), le niveau est globalement correct.
Un album dispensable, à moins d’être un véritable collectionneur des aventures de Deadpool.
Fantastic Four Saison 1 : Une relecture moins réussie que celle des origines de Spiderman
Comme Spiderman Saison 1 (qui a été chroniqué la semaine dernière), Fantastic Four Saison 1 propose une relecture des origines des Quatre Fantastiques. Roberto Aguirre-Sacasa, qui a notamment écrit la version Marvel Knights des Fantastiques (la série 4), nous propose donc une version modernisée des origines du célèbre quatuor. J’avoue que j’ai été un peu déçu par cette relecture : certes elle a le mérite de présenter le groupe aux lecteurs les plus récents et d’ainsi ajouter des éléments qui sont venus après (comme le personnage d’Alyssa) mais je trouve qu’il manque des choses qui font partie de l’identité des Fantastiques, notamment leur célèbre pacte avec leurs mains. Ce n’est cependant pas non plus une histoire ratée, mais j’avais trouvé Spiderman Saison 1 plus réussi.
Du côté du dessin, signé David Marquez, c’est par contre très réussi et les planches sont jolies.
Cet album est totalement dispensable pour les lecteurs de longue date, mais offre un point de départ satisfaisant pour les nouveaux lecteurs.
Grant Morrison présente Batman t2 : Un excellent album qui se lit avec beaucoup de plaisir
Après le début du run de Grant Morrison, nous retrouvons le protecteur de Gotham City dans un arc narratif qui a beaucoup fait parler de lui : Batman RIP. Après une petite introduction extraite de la série 52 (c’est d’ailleurs une très bonne idée d’avoir ajouté ces pages), nous suivons donc Batman dans sa descente aux enfers face au mystérieux Gant Noir. A plusieurs reprises l’auteur manipule le lecteur pour qu’il se pose des questions sur la santé mentale de Bruce Wayne, et utilise des concepts très bien trouvés. J’avais déjà lu une partie de cet arc lorsque j’ai repris DC, mais j’avais eu du mal à suivre. Par contre en reprenant l’histoire depuis le début la lecture est très fluide et même sans être un grand expert en Batman tout ceci reste fort accessible. Comme d’habitude chez Morrison certaines références sont là pour les spécialistes en Batman, mais il est tout à fait possible de profiter de l’histoire pour les lecteurs n’ayant pas lu ces récits.
Du côté du dessin, c’est principalement Tony Daniel qui tient les crayons. Même si je n’aime pas trop sa façon de dessiner le Joker j’ai beaucoup aimé ses dessins qui collent parfaitement à l’ambiance de Batman RIP.
Un excellent album, fortement conseillé aux lecteurs de Batman.
The Boys t15 : Un très bon album malgré le graphisme moyen
Et voilà, nous y sommes : à travers la rencontre entre Hughie et Greg Mallory, Garth Ennis abat ses cartes et raconte enfin les secrets auxquels il faisait allusion depuis pas mal de temps. Profitant de ce récit pour parler une nouvelle fois de la guerre, l’auteur bouscule le lecteur en montrant un autre point de vue sur l’univers de The Boys et en montrant que rien n’est vraiment simple dans cette série. Je pense même que Garth Ennis exprime son propre point de vue sur la série à travers les paroles de Greg Mallory, certaines paroles pouvant être interprétées comme se référant au changement de ton de The Boys. C’est en tout cas absolument passionnant, et la série se démarque de plus en plus du simple gros délire qu’elle semblait être à ses débuts.
Du côté du graphisme par contre c’est moins joyeux. C’est John Mc Crea qui officie dans cet album et les planches sont assez quelconques. C’est vraiment dommage, car cette histoire essentielle aurait mérité des dessins de Darrick Robertson comme au début.
Un très bon album, dont l’histoire permet de pardonner le graphisme.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
La semaine prochaine, Le lundi c’est librairie ! délaissera l’actualité, pour vous parler d’albums plus anciens.
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