Le lundi c’est librairie !

Au programme cette semaine, deux albums édités par Panini Comics : Fantastic Four t5 et Avengers : Quête Céleste

Quel est le pire regret de Reed Richards ? Vous allez le découvrir dans une saga complète qui emmène les Quatre Fantastiques au seul endroit où ils ne sont jamais allés ! Une aventure qui va les confronter à un terrible secret concernant leurs origines.
(Contient les épisodes US Fantastic Four (2018) 14-20, inédits)

Décidément, cette nouvelle série sur les Quatre Fantastiques est attachée aux fondamentaux de l’équipe. Après un album orchestrant un pugilat entre Hulk et la Chose, voici un retour audacieux sur les origines du célèbre quatuor.

C’est une histoire bien connue : un pilote, un scientifique, la petite amie de ce dernier et son frère se lancent dans une aventure spatiale qui tourne mal et reviennent sur Terre avec des pouvoirs incroyables qu’il décident de mettre au service du bien. Sauf que l’histoire n’est pas forcément aussi bien connue qu’on le pense.

Dan Slott mise gros dans cette nouvelle histoire en revisitant les origines des Quatre Fantastiques : il commence par faire quelques petites modifications subtiles pour les rendre un peu plus réalistes, puis finalement tente quelque chose de bien audacieux… mais dans ce cas précis audacieux rime avec astucieux.

L’idée est en effet excellente et permet de mettre en scène une histoire captivante qui ne peut que plaire aux amateurs des aventures des quatre super-héros tant on y retrouve tout ce qui fait leur force depuis tant d’années : le côté famille plus ou moins dysfonctionnelle, l’exploration scientifique, la découverte de mondes étranges, la baston et la démontration que l’équipe est soudée et fonctionne très bien ensemble.

Que dire de plus, si ce n’est que la lecture de cet album est un vrai régal pour les afficionados des Quatre Fantastiques. C’est simple, l’espace de cette lecture j’avais l’impression d’avoir à nouveau douze ans et de relire du FF dans les pages de Nova ! Après il faut aussi aimer le style de Dan Slott, qui même s’il tente des choses novatrices reste globalement dans une approche très respectueuse et conservatrice de la série (ce qui se rapproche dans une certaine mesure de Kurt Busiek sur Avengers, quoique Dan Slott tente plus de choses), mais franchement c’est vraiment très intéressant et il y a des moments où c’est particulièrement agréable de lire une histoire où l’auteur ne se sent pas obligé de démonter gratuitement ce que ses prédécesseurs ont fait avant lui.

La dernière partie de l’album est quant à elle tout aussi réussie que l’histoire qui constitue la majeure partie des épisodes, avec là aussi une utilisation classique et efficace des Quatre Fantastiques et de leur univers tout en glissant quelques petites choses inédites.

Côté graphisme, il y a plusieurs artistes qui se succèdent dans cet album avec des styles différents mais un point commun : la qualité. Les planches des différents épisodes constituant cet album sont en effet très joliment illustrés, avec à la fois une représentation soignée des personnages bien connus mais aussi de bonnes idées sur le graphisme des lieux et personnages inédits.

Un excellent album, où l’on retrouve une nouvelle fois les fondamentaux de la célèbre équipe de super-héros.

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Les Avengers traversent l’espace pour porter secours à Mantis, prise pour cible par le terrible Thanos. Ils vont rencontrer Quoi, le Messie Céleste et fils de Mantis, qui va jouer un rôle essentiel dans le crossover Empyre qui commence en mars ! Une mini-série inédite en France !
Contient les épisodes US Avengers: Celestial Quest (2001) 7-8, inédits)

Avec Empyre qui approche, voici un inédit qui arrive dans les rayonnages, revenant sur un classique des Avengers : la Quête de la Madone Céleste.

Avec Steve Engleheart au scénario et vu le sujet, Mantis est forcément au centre de cette histoire ainsi que son fils qui est aussi celui du Cotati. Si vous ne connaissez Mantis qu’au travers de son rôle dans Les Gardiens de la galaxie – en comics et au cinéma – vous risquez d’être surpris car elle est sensiblement différente sous la plume de son créateur.

Steve Engleheart ne se contente d’ailleurs pas de mettre en scène Mantis et de la Quête de la Madone Céleste, mais ressort aussi des éléments issus de son travail sur le Surfer d’argent ainsi que Thanos. C’est l’occasion de faire connaissance avec le fils de Mantis et du Cotati, qui a des dons surprenants et un sacré caractère !

L’histoire est agréable à lire, avec cette mise à plat des intrigues de Steve Engleheart pour constituer une aventure dépaysante des Avengers en goguette dans l’espace. Certes, il faut se replacer dans le contexte de l’époque – avant Avengers : Disassembled, House of M et autres joyeusetés – et du coup il y a des choses qui ont pris un petit coup de vieux mais c’est quand même sympa à lire.

On remarquera au passage que Steve Engleheart s’empresse de revenir sur ce que John Byrne a fait subir à Wanda Maximoff et surtout à Vision, avec quelques allusions qui peuvent laisser penser que l’auteur reste fâché de ce saccage. En tout cas il va jusqu’au bout de son idée, pas forcément toujours très subtilement mais on reste dans la logique de ce qu’il avait commencé à établir bien des années auparavant.

Sans être  forcément indispensable, cet album offre une lecture agréable avec une intrigue qui tient la route. On appréciera de profiter d’un nouveau pan de l’oeuvre de Steve Engleheart autour de Mantis, particulièrement mise en avant dans cet album, et son côté cosmique est agréable. Là aussi on reste dans du pré-Abnet/Lanning, le duo qui avait dépoussiéré le genre, donc ça reste assez « old school » mais ça fonctionne bien.

Côté dessin, par contre ça pêche un peu. Le dessin n’est pas vilain, loin de là, car les deux artistes en lice connaissent leur métier et livre du bon travail. Mais tout de même le whaoumètre reste quand même globalement éteint tout du long de la lecture, même si les passages cosmiques arrivent à l’allumer ! C’est en effet dans ces moments que le graphisme prend toute son ampleur, tandis que par contre dans les moments plus « standard » ça pêche un peu du côté du dessin des personnages.

Un bon album, à la lecture agréable sans pour autant être un indispensable du groupe.

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C’est tout pour aujourd’hui !

Le lundi c’est librairie ! vous donne rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle chronique.

Le programme de lundi prochain sera consacré à plusieurs albums, à la semaine prochaine ! 🙂

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