Cette semaine, Le lundi c’est librairie ! traitera à la fois de l’actualité et d’albums plus anciens.
Je vous propose cette semaine de nous intéresser à Avengers – La couronne du Serpent, Fear itself t1, JLA – Anthologie t1 et JLA – Anthologie t2.
Avengers – La couronne du Serpent : Un album plaisant à lire
La couronne du Serpent contient des épisodes que je voulais lire depuis un certain temps. J’avais en effet déjà pu lire les origines de Hellcat dans Strange Spécial Origines, et j’étais curieux de voir dans quel contexte la naissance de l’héroïne se produisit, tout en voulant jeter un œil aux épisodes dont le contenu était souvent évoqué d’une histoire à l’autre. Nous retrouvons donc ici les Vengeurs aux prises avec plusieurs menaces, les obligeant même à se diviser par delà le temps pour affronter leurs ennemis. Le récit de Steve Engleheart est classique, mais efficace. On retrouve là en effet des épisodes qui sont très ancrés dans les années 1970, mais plaisant à lire et remplissant parfaitement leur office de divertissement. J’ai d’ailleurs trouvé ces épisodes bien meilleurs que Avengers vs Defenders, qui m’avait déçu dans la revue Marvel Classic. Du côté du dessin, George Perez n’a pas encore le style qui fera sa renommé plus tard, et c’est dommage. Ce n’est pas vilain, mais c’est très en dessous de ce dont l’artiste s’est révélé capable par la suite. En tout cas cet album se révèle être une bonne surprise et malgré un fort a-priori de ma part la traduction est correcte (on n’atteint pas des sommets mais c’est meilleur que ce dont la personne qui a travaillé sur cet album a déjà pu infliger au lectorat).
Fear itself t1 : Un album inégal
Malgré mes bonnes résolutions concernant les Monster « events », la fièvre acheteuse qui s’est emparée de moi à Angoulême m’a poussé à acheter cet album…Comme d’habitude il s’agit de récits en relation avec l’event en cours, provenant même de séries non publiées par Panini, et le résultat est plutôt inégal. The Deep, de Cullenn Bunn et Lee Garbett, est une entrée en matière plutôt réussie. On se retrouve avec une équipe hétéroclite dans la plus pure tradition des Défenseurs, et force est de constater que la mayonnaise prend plutôt bien, d’autant que le graphisme est plutôt joli. Par contre je n’ai pas été convaincu par les Fearsome Four de Brandon Montclare et divers artistes. L’histoire est plutôt longuette et surfe de façon plutôt poussive sur le pitch de Fear itself (même si l’idée concernant le pouvoir de l’Homme chose est bien trouvée). Le graphisme est de son côté très inégal, et franchement rien qu’en lisant cette histoire je regrettais déjà mon achat…Heureusement le niveau remonte avec le Dracula de Victor Gischler, Goran Parlov et Dalibor Talajic. L’histoire est vraiment bien fichue et même si on se doute de quelques rebondissements elle n’en reste pas moins intéressante, et servie par un graphisme réussi. L’interlude avec Cardiac (Ben Mc Cool et Mike Del Mundo) est de son côté correct sans non plus atteindre des sommets, tandis que les épisodes de Heroes for Hire de Dan Abnett, Andy Lanning et Kyle Hotz sont plutôt sympathiques à lire. Ce n’est pas ce que j’ai pu lire de mieux concernant les héros à louer, mais ce n’est pas non plus un tie-in écrit à l’arrache et le résultat est plutôt réussi. Le dessin est quand à lui tout à fait approprié pour rendre l’ambiance de terreur qui irradie des pages de l’album. En tout cas, il est fort probable que je ne me laisse pas piéger et me contente de cette entorse à mon régime-sans-monsters-d’events…
JLA – Anthologie t1 : Intéressant sans être indispensable
Dans les années 1990, DC a confié à Grant Morrison la tâche difficile de remettre à plat la JLA. C’est le début de ce run que propose ce premier volume de JLA Anthologie, avec quatre arcs. Et c’est là que les ennuis commencent…ce n’est pas que les histoires sont mauvaises (au contraire même, bien que Morrison ne soit encore qu’en train de se chauffer), mais le souci c’est qu’il se passe des choses entre ces arcs dans d’autre séries et du coup la transition de l’une à l’autre est plutôt brutale. Rien que Superman qui change d’apparence et de pouvoirs sans aucune explication, c’est assez déstabilisant…A part ça c’est assez classique mais plutôt bon, et en ce qui me concerne j’ai une préférence pour l’arc avec Tomorrow Woman qui est vraiment très bien fichu. Concernant le dessin, signé Howard Porter et Oscar Jimenez, il est de bonne facture sans non plus donner envie de sauter au plafond (et puis voir Superman avec les cheveux longs, ça fait toujours un drôle d’effet…). Sans être indispensable, ce premier tome est une lecture intéressante sur la JLA, même si en ce qui me concerne j’ai largement préféré les épisodes de Marc Waid.
JLA – Anthologie t2 : Meilleur que le premier, malgré un graphisme sans démesure
Dans ce second tome, on retrouve Grant Morrison aux commandes de la JLA, et après s’être échauffé dans le premier tome l’auteur a atteint son régime de croisière et livre des épisodes épatants, qui se lisent d’une traite. Par contre comme pour le premier tome, on a le même « effet gruyère » dû aux évènements qui se déroulent en dehors du cadre de la série, et toujours sans la moindre trace d’éditorial pour compenser, ce qui est sommes toutes assez dommage. Cela reste cependant lisible même sans les informations en question, fort heureusement. Du côté du graphisme, les dessins de Howard Porter sont assez réussis, mais je trouve qu’ils manquent de démesure. Les récits de Morrison étant très ancrés dans le « bigger than life », il aurait fallu un artiste qui sache retranscrire tout ceci avec des planches à la mesure des histoires illustrées. Ce n’est pas que ce soit moche, au contraire, mais pour le coup j’avais été beaucoup plus impressionné par le graphisme de Hitch dans Ascension, où la démesure était présente à chaque case. En tout cas cet album est très intéressant et permet de passer un bon moment en compagnie de la JLA.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Exceptionnellement, il n’y aura pas de Le lundi c’est librairie ! la semaine prochaine, votre serviteur prenant quelques jours de vacances bien mérités.
Je vous donne donc rendez-vous dans quinze jours !
Ha tiens, tu as craqué pour la Couronne du Serpent… Moi aussi, je me tate fortement pour ce Best Of, c’est le prix qui me freine, j’aurais préféré un mag Marvel Classic à la place.
En fait, j’attends surtout le blockbuster Under Siege en avril 🙂
J’ai prévu de me prendre aussi le Monster sur Fear Itself, d’ailleurs je l’aurai demain si tout va bien. Je verrai bien en le feuilletant, mais si parfois le graphisme est pas top top comme tu dis, je vais réfléchir à deux fois … même si c’est toujours classe d’avoir des Monsters dans la bibliothéques ^^
Concernant les épisodes de la JLA par Morrison, je vais y aller petit à petit, ayant lu les 3 recueils lancés par Panini (Nouvel Ordre Mondial, La Fin des Temps, Mesures Extrêmes) :
-Concernant le tome 1, ce qui frappe au premier abord est le dessin de Howard Porter, mais on s’y habitue au fur et à mesure que la série avance … d’ailleurs, son dessin « s’améliore » au fil des épisodes . Concernant l’histoire, le premier arc (avec les martiens blancs) donne le ton immédiatement . Par contre, j’ai trouvé les épisodes avec « Tomorrow Woman » un peu moyens (à ce qu’il paraît, il y a eu un One-Shot sur la personnage qui était sorti après) … mis à part le début avec la remarque de Hitman . Le dernier arc est très bon, avec l’entrée dans l’équipe du 2ème Green Arrow (Connor Hawke) . Verdict : bon .
-Concernant le tome 2, l’arc « Rock of Ages » est EXCELLENT . D’ailleurs, on y plante là quelques indices comme le dernier arc de Morrison dans la JLA, « World War 3 », et le crossover « DC 1 million » (la version robot de Hourman qui va rejoindre la JSA apparaît ici) . A la fin de l’album, on voit apparaître Prometheus . Verdict : Très bon .
-Le tome 3, quant à lui, est celui qui a le plus souffert avec l’absence des épisodes de Mark Waid et Mark Millar . En effet, après la fin de l’album précédent, on souhaitait voir la fin du combat contre Prometheus … mais rien ici — on passe à un nouvel arc de la JLA où Catwoman et Huntress sont mises en évidence . L’arc suivant, avec les « super soldats », est sympa (et a même été partiellement adapté dans la série animée « La ligue des Justiciers ») . Enfin, on passe à un arc qui est un crossover avec la JSA (et qui fait ressurgir l’équipe, dont la série allait démarrer cette même année, en 1999) . D’ailleurs, c’est là (je crois) que Jakeem Thunder fait son apparition . Sympa, mais un peu lourd . Verdict : bon au début, moyen vers la fin .